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Pêche au poulpe/Saison hivernale : les quotas en baisse

En comparaison avec la précédente saison hivernale, force est de constater que les quotas globaux au nord et au sud de Sidi L’Ghazi ont affiché un recul, passant de 43.500 t en 2021-2022 à 14.000 t en 2022-2023 entre Sidi L’Ghazi et Cap Blanc. Le constat est le même au nord de Sidi L’Ghazi dont le quota a baissé de 9.200 t
à 8.600 t durant les mêmes périodes précitées.

Au moment où la reprise de la pêche au poulpe, au titre de la saison hivernale 2022-2023, a été lancée à partir de ce mardi 20 décembre, à minuit, entre Sidi L’Ghazi (Boujdour) et Cap Blanc (Lagouira), force est de constater que le quota global dédié aux trois segments (hauturier, côtier et artisanal) ciblant le poulpe est en diminution par rapport à la saison précédente. Dans ce sens, après la publication du calendrier de départ des différents bateaux de pêche, le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, à travers le Département de la pêche, a fixé les quantités autorisées durant cette période hivernale, allant du 20 décembre 2022 au 31 mars 2023, à 14.000 tonnes. Ce quota, non révisable, est réparti sur les trois segments ciblant le poulpe, conformément à la clé de répartition arrêtée par le plan d’aménagement de la pêcherie poulpière du 12 avril 2004, dont 8.820 t en faveur du segment hauturier alors que, respectivement, le quota du segment côtier et artisanal a été arrêté à 1.540 t et 3.640 t. En comparaison avec les saisons hivernales de 2021-2022 et de 2019-2020, le quota global dédié à la pêche au poulpe a été respectivement fixé à 43.500 et 22.000 t dont 27.500 t et 13.860 t à la pêche hauturière, 4.785 et 2.420 t à la pêche côtière et 11.310 et 5.720 t à la pêche artisanale. En dehors de ce quota global, au titre de la saison hivernale 2022-2023, une quantité non révisable fixée à 1.560 tonnes est accordée à la sous-unité 1 constituée d’Aftissat, Boujdour centre et Sidi L’Ghazi au titre de cette saison.

Nord de Sidi L’Ghazi : le quota également en régression
S’agissant de la reprise de la pêche au poulpe au nord de Sidi L’Ghazi (nord de Boujdour) avec la façade atlantique et méditerranéenne, le quota de poulpe global pour la période précitée est de l’ordre de 8.600 tonnes, en vertu de la décision ministérielle n° 11/22 du 14 décembre 2022 fixant les conditions de reprise de cette activité poulpière, contre 9.200 t durant la saison précédente. A la base de cette décision, l’équivalent de 5.900 t sera dédié à la zone atlantique qui englobe 13 circonscriptions maritimes.

Il s’agit de 1.000 tonnes pour Lâayoune, 840 et 800 t pour Tan-Tan et Safi, 790 t pour Tarfaya et 700 chacune pour Agadir et Essaouira. Le reste est réparti sur Casablanca, El Jadida, Larache, Sidi Ifni, Kénitra, ainsi que Tanger Atlantique et Mohammedia.

Pour sa part, au niveau de la zone méditerranéenne, le quota attribué a été fixée à 2.700 t dont 1.080 t pour Nador, 900 t pour El Hoceima, 470 t pour M’diq et 62 t pour Tanger Méditerranée. Aussi, force est de constater qu’à l’instar de la zone entre Sidi L’Ghazi (Boujdour) et Cap Blanc (Lagouira), le quota mentionné dans le reste du littoral marocain a affiché une réduction de 600 tonnes par rapport à la saison hivernale de l’année dernière qui avait dédié 9.200 tonnes, essentiellement au niveau de la façade atlantique. Pour rappel, l’organisation de la pêche est caractérisée par deux campagnes, hivernale et estivale, avec l’instauration par le Département de la pêche de deux périodes d’arrêt biologique (printemps et automne).

Fausses déclarations : renforcement du contrôle
Par ailleurs, le Département de la Pêche maritime a annoncé le renforcement de son arsenal de contrôle afférent à la traçabilité de la pêche du poulpe et à sa commercialisation à travers la décision n° 02/DCAPM/2022, signée le 28 novembre 2022 par Zakia Driouich, Secrétaire générale du Département de la Pêche maritime, abrogeant celle du 24 décembre 2018 relative au contrôle et à l’inspection des stocks du poulpe.

Cette décision permettra, notamment, le renforcement de la lutte contre les fausses déclarations relatives à l’activité de la pêche poulpière à travers notamment l’obligation de la déclaration des captures uniquement par l’armateur, le capitaine ou patron de pêche. Il s’agit, entre autres, de l’obligation de virement des montants des ventes concrétisées par l’ONP au compte bancaire ouvert au nom de la barque concernée, ainsi que de l’instauration au niveau régional de mécanismes de gestion de la permission de sortie des captures du port en concertation avec les administrations et les autorités locales concernées.

Ce renforcement de la lutte contre les fausses déclarations, relatives à la pêche poulpière, porte également sur le blocage dans le système informatique du Département de la pêche maritime (système SAMAC) des excédents des justificatifs d’origine, ainsi que sur le raccourcissement du délai de validité des justificatifs des lots de poulpe frais et blocage dans le système SAMAC de ces justificatifs immédiatement au terme de ce nouveau délai.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO


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