Éco-Business

Nouvelle escale à Tanger des « Régionales de l’Investissement »

La ville de Tanger a accueilli, ce vendredi 23 septembre, une nouvelle escale de la deuxième édition du roadshow Les Régionales de l’Investissement.

Axée autour de l’industrie automobile et la logistique, qui constitue le principal moteur économique de la région de Tanger Tétouan Al Hoceima, cette rencontre a été marquée par la participation de Mme Nadia FETTAH ALAOUI, Ministre de l’Économie et des Finances et de M. Mohamed Karim MOUNIR, Président du groupe BCP.

Lors de son allocution d’ouverture, M. le Président a souligné l’importance de cette région dynamique dans l’activité du Groupe ainsi que dans l’économie du Royaume. Il a également rappelé le rôle historique joué par le Groupe dans le développement économique du pays, à travers le soutien apporté aux entreprises et aux porteurs de projets dans les régions. M. le Président a également incité les clients à rester confiant quant aux potentialités dont regorge notre Pays ainsi qu’à sa forte capacité de résilience face aux différents aléas. Il a fini son intervention en adressant ses vifs remerciements à l’ensemble des partenaires publics et privés, dont la participation a permis à cette initiative inédite de connaître un franc succès.

Par la suite, M. Jalil SEBTI, Directeur Général de la Banque Commerciale a dressé un bilan d’étape de cette tournée, en soulignant le rôle de la plateforme mise à la disposition des entreprises à travers cette tournée dans la promotion de l’investissement dans les régions. Depuis leur lancement, les Régionales de l’Investissement ont permis de toucher quelque 4800 entreprises, en plus de celles qui ont pu bénéficier d’un accompagnement personnalisé. Ces rencontres ont également permis d’identifier un potentiel d’investissement de 20MMDH avec 11 MMDH de besoins financement, dont une partie considérable a été accordée. Parmi les financements accordés, 13% concernent des financements verts et 51% des projets industriels. M. SEBTI a également souligné l’importance qu’occupe la région de Tanger dans ce dispositif, avec plus de 800 MDH en attente de concrétisation.

Les Régionales de l’Investissement ont abrité la signature de quatorze partenariats, nationaux et régionaux dans divers domaines, visant à soutenir les entreprises dans la concrétisation de leurs projets.

De son côté, Mme la Ministre Nadia FETTAH ALAOUI a commencé par saluer la pertinence de ce roadshow, qui allie deux concepts économiquement forts : l’investissement et les régions. Elle a également rassuré les participants quant aux perspectives économiques du Royaume, dans un contexte mondial marqué par un ralentissement économique (généralisé). « La crise nous a démontré que les choix économiques qu’a fait le Maroc depuis 20 ans sous la vision éclairée de SM le Roi étaient les bons choix », a-t-elle poursuivi.

Le Maroc dispose en effet, à travers le Nouveau Modèle de développement, d’une trajectoire à long terme avec des orientations claire, ainsi que d’une économie diversifiée. Il a également fait le choix de renforcer ses investissements dans les infrastructures, et de se doter d’un secteur financier très fort, ce qui lui a permis de faire preuve d’une grande résilience face aux crises. Si l’agriculture a, durant les dernières années, connu une forte baisse de régime, notamment due à des niveaux de sécheresse historiques, d’autres secteurs, tels que l’industrie, les services et le commerce ont permis de récupérer des emplois.

« Le Maroc a une croissance économique qui se porte bien, et cela se traduit dans les exportations », a-t-elle souligné. Et dans ce contexte, la gestion des crises successives est reconnue comme exemplaire par la communauté internationale, ce qui permet de bénéficier d’une grande confiance de la part des partenaires à l’international, qu’ils soient publics ou privés.

Mme la Ministre a également souligné la nécessité de maintenir l’accent sur les secteurs de l’éducation et de la santé, deux piliers du Nouveau Modèle de Développement, et ce indépendamment des fluctuations à court terme de l’économie mondiale.

L’INDUSTRIE AUTOMOBILE ET LA LOGISTIQUE A L’HONNEUR

Cette escale a mis le secteur de l’industrie automobile à l’honneur. Le premier panel a ainsi mis l’accent sur la position qu’occupe ce secteur dans l’économie nationale, notamment en termes d’exportation, ainsi que le rôle moteur que joue la logistique pour le développement des échanges commerciaux. Un focus a notamment été fait sur le modèle TMSA en tant que hub logistique et industriel visant à accroître l’attraction des investissements.

De leur côté, les représentants du Ministère de l’Industrie et du Commerce ont mis en exergue les opportunités industrielles dont regorge la région, qui permettent d’entrevoir un potentiel supplémentaire d’exportation qui dépasse les 90MMDH. Les intervenants n’ont pas manqué de souligner le virage pris par cette industrie vers la mobilité durable et l’importance de la décarbonation des industries pour la concrétisation de ces opportunités à l’export, notamment vis-à-vis d’une réglementation de plus en plus exigeante dans ce domaine chez nos principaux partenaires commerciaux à l’international.

Cette dynamique est soutenue par Tamwilcom à travers un dispositif dédié, comme cela a été confirmé lors du deuxième panel, dédié aux leviers de développement des investissements et des exportations dans la région. Les intervenants ont également pointé le potentiel dont jouit la région dans le domaine de la décarbonation et de la transition énergétique, notamment à travers sa situation naturelle favorisant la production d’énergie éolienne, à un moment où la prise de conscience écologique est de plus en plus forte.

Le panel 3, pour sa part, a été l’occasion de présenter les différents programmes mis à la disposition des industriels par le Conseil de la Région et Maroc PME, complétés par les offres mises en place par le groupe BCP, aussi bien via son réseau bancaire qu’à travers sa filiale CIB Offshore.

Dans la continuité des engagements RSE du groupe BCP, Chaabi LLD filiale du Groupe spécialisée dans la location Longue Durée a scellé un partenariat avec l’AMEE visant la promotion et le développement de la mobilité durable.

En marge de cette rencontre, une centaine de workshops ont été tenus, dans l’après-midi, entre les investisseurs et les experts de la Banque, de ses filiales et de plusieurs de ses partenaires publics et privés.

ÉTAPE MARRALECH-SAFI MERCREDI 28 SEPTEMBRE 2022

FOCUS SUR LE SECTEUR DE LA CHIMIE ET LES ENJEUX DE LA DECARBONATION A MARRAKECH

Le roadshow Les Régionales de l’Investissement se poursuit et fait escale, mercredi 28 septembre 2022, à Marrakech. Cette septième étape a réuni de nombreux institutionnels et opérateurs économiques pour discuter des potentialités de la région et des différents dispositifs d’accompagnement mis en place. L’escale de Marrakech a également été l’occasion de mettre en lumière le secteur de la chimie et la parachimie, une des branches industrielles les plus prometteuses de l’économie marocaine.

Avant de présenter les atouts de la région, M. Ahmed AKHCHICHINE, Vice-Président de la Région Marrakech-Safi, a tenu à souligner l’engagement de la Banque Populaire et son implication dans l’identification des pistes de sorties de crise.

Le tourisme, l’artisanat et l’agriculture, secteur phare de la région de Marrakech-Safi ont été sensiblement secoués par les effets de la crise sanitaire. « Pour y faire face et relancer l’investissement au niveau de la région, nous avons besoin d’un changement de paradigme soutenu par la mobilisation des fonds régionaux, du foncier adapté et du capital humain nécessaire », affirme M. Ahmed AKHCHICHINE. Avec une assiette foncière de 3.000 ha, la région dispose de toutes les capacités pour encourager et accueillir les initiatives entrepreneuriales. « D’où l’importance également de miser sur un accompagnement personnalisé de chaque projet tout en intégrant les logiques sectorielles et les spécificités de la région », assure le Vice-Président de la Région.

Par la suite, M. Jalil SEBTI, Directeur Général de la Banque Commerciale a dressé un bilan d’étape axé sur l’écoute et l’accompagnement des porteurs de projets. Cette tournée, qui a été marquée par la présence et l’engagement de 78 partenaires publics et privés, a touché près de 5000 entreprises au niveau national. « Nous avons également réussi à enrichir notre offre commerciale grâce à la signature de plus de 15 conventions au cours de cette tournée », affirme M. Jalil SEBTI. Au final, ce sont près de 500 entreprises qui ont pu bénéficier d’un accompagnement personnalisé dans le cadre des workshops. La tournée a également permis d’identifier pas moins de 940 projets de TPME, représentant un potentiel d’investissement de près de 20 MMDH. Sur les 12 MMDH de besoins de financement identifiés, plus de 3 MMDH ont déjà été accordés. Une enveloppe d’un montant équivalent est en cours de concrétisation. A noter que 51% des financements octroyés concernent essentiellement les projets industriels.

Quant à la région de Marrakech-Safi, celle-ci se dote d’un des plus importants volumes d’investissement. Sur les 1,4 MMDH de besoins de financement identifiés, 400 MDH ont été accordés.

De son côté, M. Abdelilah EL OUARDI, Président du Directoire de la Banque Populaire de Marrakech-Béni Mellal, a souligné le fort ancrage régional de la Banque et son engagement permanent auprès de sa clientèle renforçant ainsi sa position de leader en termes de collecte des ressources et d’octroi de crédits. Avec un potentiel d’investissement de plus de 2,3 MMDH, la région de Marrakech-Béni Mellal talonne le Grand-Casablanca, première région en termes de gisement d’investissement.

FOCUS SUR LE SECTEUR DE LA CHIMIE ET PARACHIMIE

L’escale de Marrakech a été l’occasion de mettre en lumière le secteur de la chimie et parachimie, une industrie transverse et polyvalente qui couvre une dizaine de filières telles que le phytosanitaire, la peinture, la cosmétique, les détergents, le verre ou encore le gaz industriel. Comme précisé dans le premier panel, ce sont six associations qui ont été créées au sein de la fédération de la chimie-parachimie pour mieux appréhender cette segmentation. Premier secteur industriel en termes d’activité, celui-ci compte plus de 1.500 entreprises assurant 60.000 emplois directs. L’industrie qui occupe une place prépondérante dans l’économie nationale, représente un chiffre d’affaires de 120 MMDH, soit 12% du PIB dont 75 MMDH dédiés à l’exportation.

Durant la crise sanitaire, le secteur de la chimie s’est démarqué par sa forte résilience en assurant une certaine souveraineté par rapport aux besoins en produits stratégiques tels que les désinfectants, les gels hydro-alcooliques ou encore les gaz médicaux. La filière des détergents s’est aussi bien comportée durant cette période.

De son côté, le ministère de l’industrie a salué la réactivité et la résilience du secteur durant la période Covid, mais surtout sa capacité à identifier de nouvelles opportunités d’investissement et accompagner l’émergence de nouveaux écosystèmes tels que la chimie verte et la chimie organique. « L’industrie chimique est entièrement équipée mais elle est prête à muter pour soutenir les besoins du pays », affirme M. Abderrahmane ZAGHRARY, Secrétaire Général de la Fédération de la Chimie et de la Parachimie (FCP).

Par ailleurs, et pour pouvoir adresser sereinement le marché international, les opérateurs marocains sont appelés à accélérer leurs efforts de décarbonation. L’industrie chimique et parachimique se veut être, aujourd’hui, pro-active et éco-responsable. D’ailleurs, deux tiers des entreprises du secteur adhèrent totalement ou partiellement à l’énergie décarbonée. « Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie, miser sur l’économie verte représente une opportunité de gains de productivité très intéressante », déclare M. Jalil SEBTI qui salue la prise de conscience des acteurs marocains tournés vers l’export. A noter qu’aujourd’hui, 15% des besoins de financement accordés par la Banque sont adressés à l’économie verte.

Parmi les opportunités identifiées figure également la production de l’hydrogène vert. Plusieurs études dans ce sens ont démontré que le Maroc dispose d’un fort potentiel pour répondre à la demande mondiale. Pour les intervenants, le Royaume est placé parmi les principaux pays à pouvoir exporter l’hydrogène vert et ainsi réduire considérablement sa dépendance aux énergies fossiles.

Pour soutenir cette ambition, les intervenants n’ont pas manqué de pointer, lors du deuxième panel, les limites des guichets uniques tout en rappelant l’importance de l’accompagnement personnalisé.

Le troisième panel a, pour sa part, été l’occasion de présenter les différents programmes mis à la disposition des industriels par les différents organes publics et privés ainsi que la panoplie de produits verts et les lignes de financements mises en place par le groupe BCP, avec un zoom sur l’offre de sa Banque Participative, Bank Al Yousr.

Les travaux de cette étape se sont poursuivis l’après-midi avec la tenue de plusieurs workshops au cours desquels les clients ont pu bénéficier de l’accompagnement des experts du groupe BCP, de ses filiales ainsi que de ses principaux partenaires.


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