Éco-Business

«Nos investissements futurs concerneront le segment du 3 et 4 étoiles»

Amine Echcherki, président du directoire de Risma

Les Inspirations ÉCO : Comment a évolué l’activité de Risma en 2016 ?
Amine Echcherki : L’activité de Risma s’est plutôt bien comporté dans la mesure où nous avons affiché un taux d’occupation de 62% contre une moyenne de marché de 40%. Ainsi nous avons pu «surperformer» le marché de l’hôtellerie de manière générale. Cela reflète plutôt une performance positive qui se traduit par un résultat d’exploitation de 177 MDH en hausse de 19,59% et un résultat net part du groupe affichant un bénéfice de 91 MDH contre un déficit de 71 MDH constaté en 2015.

À quoi revient essentiellement l’amélioration de vos résultats  ?
L’amélioration de nos résultats revient essentiellement à la maîtrise de nos charges d’exploitation. En effet, nous avons fait en sorte d’optimiser les charges de chaque poste d’exploitation en les alignant en fonction du chiffre d’affaires de la société. Nous nous sommes également penché sur la partie de la dette, que nous avons pu maîtriser, voir même baisser afin d’éviter des frais financiers supplémentaires. Ainsi, la bonne maîtrise des charges nous a permis d’améliorer nos agrégats financiers malgré la baisse constatée du chiffre d’affaires, due notamment à la conjoncture globale dans laquelle évolue Risma.

La situation bilancielle  a t-elle suivi la même tendance?
La situation bilancielle évolue très positivement vu que le niveau de cash de Risma s’est nettement amélioré. Cela se constate entre autres à travers les frais financiers qui ont baissé et le niveau BFR qui a plutôt évoluer en faveur de l’entreprise entre 2015 et 2016. Le résultat financier a d’ailleurs profité de la politique de désendettement à travers le paiement de 250 MDH chaque année et la baisse des intérêts. Cela a induit un déficit financier en allégement passant de 159 MDH à 148 MDH. Notons aussi le repli des intérêts des emprunts à long terme. Cet ensemble permet à la société d’afficher un gearing en amélioration à 136%, que nous avons pour objectif de ramener à 100% dès 2018.

Qu’en est-il de la provision relative à vos plans sociaux ?
Il s’agit d’une provision que nous prévoyons chaque année et qui est en rapport avec des plans de retraites, de préretraite et de départ volontaire entre autres. Ces plans sociaux sont traités à l’amiable et sans quelconque contraintes, car c’est une décision qui revient finalement aux employés. Cela reste tout aussi bénéfique pour Risma, dans le sens où ça nous permet de renouveler la masse salariale. Concernant les montants des provisions, ceux-ci varient d’année en année, mais oscillent en moyenne autour de 20 MDH, à l’image de celles de l’année dernière.

Quels sont vos projets actuels ?
Nous venons officiellement d’ouvrir l’hôtel IBIS de Rabat le 5 janvier 2017, celui de Casablanca sera ouvert aux alentours de septembre 2017, sachant que les travaux de construction de l’IBIS Abdelmoumen ont démarré pour ouvrir début 2019. Nous nous sommes aussi engagés sur un important programme de rénovation du Sofitel Marrakech. Pour ce qui est de nos futurs investissements, ceux-ci concerneront le segment du 3 et 4 étoiles. Certes, pour le moment nous n’avons pas d’autres projets mis à part ceux cités, toutefois de nouvelles occasions d’investissements sont en prospection.

Est-ce que votre projet immobilier à Rabat  avance bien ?
Ce projet immobilier a pour le moment été mis en «standby» suite à un plan d’aménagement prévu pour la zone avoisinant le projet.

Comment se porte le secteur hôtelier au Maroc ?
Une quasi-stabilité marque l’activité hôtelière. Le taux d’occupation n’a pas changé entre 2015 et 2016. Pour dire que la performance du secteur n’a pas été très bonne.

Quelles perspectives pour le reste de l’année ?
Tout ce que nous pouvons constater pour le moment c’est que le premier semestre a été bon en termes d’activité. Pour le reste de l’année, il est difficile de faire des anticipations, vu que nous évoluons dans un secteur imprévisible et dépendant de plusieurs facteurs.


Le cap maintenu

La société arrive à générer un chiffre d’affaires d’1,4 MMDH en léger repli par rapport à 2015 où il s’élevait à 1,47 MMDH. Le résultat d’exploitation a, pour sa part, atteint 177 MDH en hausse de 19,59%. Le résultat financier est toujours déficitaire. Il passe de 159 MDH à 148 MDH en 2016. Au final, le résultat net part du groupe affiche un bénéfice de 91 MDH au lieu d’un déficit de 71 MDH en 2015. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le marché touristique marocain a réussi à finir l’année 2016 sur une note positive après un démarrage difficile. Il a fini l’année 2016 avec un taux d’occupation similaire à celui de 2015 grâce à une hausse du volume d’arrivées d’1,5% et une hausse des nuitées de 4,5% (voir www.Leseco.ma). 



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