Maximisation des avantages du financement vert : surtout ne pas négliger les conseils d’experts
Pour réussir un investissement dans le green, il est important d’avoir une réflexion approfondie et d’être accompagné par des professionnels pour bénéficier de leurs conseils avisés. Des acteurs tels que Cluster Solaire, l’AMEE, entre autres, sont disponibles pour fournir une assistance et une expertise de nature à aider les entreprises à s’y retrouver dans ces questions complexes.
La clé pour une transition réussie et durable vers l’économie verte, réside dans une prise de conscience et une action rapides. Raison pour laquelle chez Tamwilcom, l’on insiste sur le fait de passer à l’action, pour bénéficier de ces avantages et pour satisfaire aux exigences des marchés internationaux.
«Le financement de 10 millions de DH, au taux de 2,5% couplé à un crédit bancaire bénéficiant de l’intervention de garantie de notre organisation est intéressant, car il peut être amorti sur une durée de remboursement assez longue (12 ans) et permet d’accéder à des marchés exigeants. Ce qui permet de répondre aux contraintes réglementaires des donneurs d’ordre des TPEs et PMEs, de réduire le coût de l’investissement et donc le coût de revient du produit. Il est important de sensibiliser les entreprises à cette prise de conscience et de passer à l’action», souligne Taoufiq Lahrach, directeur général délégué de Tamwilcom.
Cela dit, pour maximiser les avantages du financement vert et favoriser le développement durable, les entreprises doivent se familiariser avec les différentes solutions de financement disponibles, et bénéficier des conseils et services d’experts spécialisés. En effet, bénéficier de ces avantages exige une prise de conscience et une évaluation approfondies «pour identifier les technologies adéquates, les fournisseurs, le potentiel de rentabilité et de marché, et dimensionner le montant de l’investissement». C’est à ce stade que la présence d’organismes tels que Cluster ENR et l’AMEE s’avère très utile. Ces structures peuvent accompagner les entreprises dans ce processus, afin de garantir la rentabilité et de maximiser les avantages de l’investissement vert.
La nécessité d’une planification minutieuse !
Le passage à des technologies vertes est une décision importante qui doit être prise avec prudence par les décideurs avertis. Pour se lancer dans un tel chantier, les chefs d’entreprise doivent rechercher des conseils d’experts pour guider leur prise de décision, car le choix de la technologie, du secteur et de la solution appropriés nécessite une expertise pointue.
Le financement est un élément important de la transition vers une économie verte, mais il doit être abordé avec prudence et intégré dans une stratégie globale pour assurer le succès et la durabilité de l’entreprise. Il est également important de prendre en compte le potentiel de rentabilité et de marché de l’investissement, tout en reconnaissant que chaque entreprise a des besoins et des défis uniques qui exigent une évaluation rigoureuse et une planification minutieuse.
La transition vers une économie verte nécessite une évaluation rigoureuse et des conseils d’experts pour les entreprises. Le passage à l’action est essentiel pour réussir la transition énergétique, mais cela ne doit pas empêcher une réflexion approfondie.
«Le financement est une étape cruciale dans la réalisation de la transition vers une économie verte, mais il ne doit pas être la première priorité. Les entreprises doivent d’abord identifier les technologies et les fournisseurs appropriés, ainsi que le potentiel de rentabilité et de marché. Ensuite, elles peuvent examiner les options de financement disponibles et choisir la plus appropriée. Cela peut inclure des subventions, des financements à taux avantageux, ou d’autres services pour faciliter l’évaluation de la viabilité du projet», explique Saïd Mouline, directeur général de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE).
«Il est également important de considérer l’impact du financement sur les coûts de production. Les coûts de financement doivent être réduits autant que possible pour permettre aux entreprises de maintenir leur rentabilité et de rendre les produits abordables pour les clients», ajoute Taoufiq Lahrach.
Une vingtaine d’années dans le financement de projets verts, ça compte !
Le champ d’intervention de Tamwilcom dans le domaine de l’économie verte est très vaste. L’institution est active dans le financement de projets de TPME portant sur la production d’énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique, la valorisation des déchets, la conception d’équipements qui permettent la production d’articles et de services propres.
Dans le cadre de son produit Green Invest, Tamwilcom peut également financer l’achat de biens matériels ou immatériels, tels que des brevets qui permettent de réduire les émissions de carbone. Elle peut également soutenir financièrement des projets d’installation technique ou même de construction, si cela peut contribuer à la transition énergétique. Bien que la construction ne soit pas l’objectif premier des projets d’énergie renouvelable, il est important de souligner que les financements proposés par Tamwilcom sont très larges.
En réalité, cette institution a déjà proposé un produit similaire dénommé le Fonds de Dépollution industrielle (FODEP), qui a permis à de nombreuses entreprises de financer des projets de dépollution industrielle. Fort de ce qui précède, le directeur général délégué de Tamwilcom a tenu à remercier la KfW, «qui a participé à cette opération et a permis à Tamwilcom d’être aujourd’hui l’un des leaders en matière de financement de projets d’énergie verte». Cependant, il est important de souligner qu’en dépit de ces avancées significatives, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs de la transition énergétique.
«La rentabilité des financements verts est en train de s’affirmer, si bien qu’aujourd’hui, l’investissement vert parvient à concurrencer l’investissement conventionnel. Il peut, certes, être considéré comme exigeant, et des fois un peu plus cher que celui conventionnel, mais la transition verte n’est plus un choix. Elle est même devenue une contrainte d’ordre réglementaire posée par les pays donneurs d’ordres. Nous devons donc impérativement amorcer la décarbonation, au risque d’être exclus de ces marchés. Et ce n’est pas avec de l’investissement conventionnel, polluant et énergivore que nous pourrons accéder à ces marchés et y être compétitifs. C’est pourquoi, l’une des raisons d’être de Tamwilcom et notre rôle à nous tous, est de sensibiliser à large échelle pour une prise de conscience et un passage à l’action rapide».
Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO
