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Maroc-USA : les leçons de l’Accord de libre échange

Les échanges commerciaux entre le Maroc et les États-Unis se sont élevés à 5 milliards de dollars en 2019. Ils ont été multipliés par cinq depuis 2005, année précédant l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange entre les deux pays. En 2020, malgré le ralentissement économique lié à la pandémie, le commerce bilatéral a atteint 3,3 milliards de dollars.

Les échanges commerciaux entre le Maroc et les États-Unis n’ont cessé de croître durant la dernière décennie. Ces échanges se sont renforcés au fil des années pour passer de 925 millions de dollars en 2005 à 5 milliards de dollars en 2019, soit cinq fois plus qu’en 2005, année précédant l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange (ALE) entre les deux pays.

C’est ce qu’a déclaré, le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis au Maroc, David Greene, à l’occasion du 15e anniversaire de l’ALE américano-marocain. Un évènement organisé par la Chambre de commerce américaine (AmCham Maroc) et la Mission diplomatique américaine au Maroc.

À noter que cette dynamique commerciale a permis la création de milliers de postes d’emploi et contribué au développement économique du Maroc et des États-Unis. «Il existe environ 150 entreprises américaines opérant actuellement au Maroc», s’est félicité Greene, ajoutant que «cet investissement a soutenu le développement de l’industrie stratégique, ce qui a permis au Maroc de se placer dans la chaîne d’approvisionnement mondiale, dans des marchés avancés et complexes».

Les États-Unis ont importé en 2019 un peu plus de 3 trillions de dollars de biens et de services du monde entier. Une manne dont le Maroc pourrait profiter. Avec «une bonne orientation et du dévouement», avance Greene, les entreprises marocaines pourraient tirer parti de l’ALE afin d’améliorer leur part des importations américaines.

De leur côté, «les opérateurs américains ont pu mettre à profit la position stratégique du Maroc comme porte d’entrée en Afrique, ainsi que ses divers partenariats à l’international», souligne le consul général des États-Unis à Casablanca, Lawrence Randolph, qui a également loué la contribution de l’ALE au renforcement des liens économiques entre les communautés d’affaires américaine et marocaine. Rappelons que cet accord a été signé le 15 juin 2004 et est entré en vigueur le 1er janvier 2006. Les États-Unis ont des accords de libre-échange avec seulement 20 pays.

Le Maroc est l’un d’eux et le seul en Afrique. L’ALE USA-Maroc est un accord global qui soutient les importantes réformes économiques et politiques entreprises par le Maroc. Il s’applique au commerce des marchandises aussi bien agricoles qu’industrielles et au commerce des services. Couvrant une multitude de secteurs économiques et un large éventail de produits, il porte également sur les aspects liés au travail, à la politique environnementale, aux marchés publics et aux droits de la propriété intellectuelle.

En 2020, malgré le ralentissement économique constaté au monde entier dû à la pandémie, le commerce bilatéral a atteint 3,3 milliards de dollars. Les exportations des États-Unis vers le Maroc en 2020 ont totalisé 2,3 milliards de dollars et les exportations du Maroc vers les États-Unis ont totalisé 1,04 milliard de dollars. Plusieurs nouveaux produits marocains ont fait leur entrée sur le marché américain tels que la courgette, la framboise et l’aubergine. L’ALE a également attiré des investissements américains et internationaux et stimulé l’investissement dans les secteurs de haute technologie, notamment l’automobile, l’aéronautique et les TIC.

Collaborations en faveur de l’efficacité des marchés publics

La Trésorerie générale du royaume (TGR) et le Programme de développement de droit commercial (CLDP) du département du Commerce américain ont élaboré une feuille de route de coopération pour soutenir les efforts du Maroc visant à promouvoir l’efficacité, la transparence et l’inclusivité du système des marchés publics. «Ce nouveau cadre de coopération, qui revêt une importance stratégique, permettra au Maroc de s’informer des expériences et des bonnes pratiques en vigueur aux États-Unis et à l’international pour faire de la commande publique un véritable levier de développement économique», indiquent les deux institutions lors du webinaire dédié à la promotion de l’accès des petites et moyennes entreprises (PME) aux marchés publics.

Aida Lo / Les Inspirations Éco


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