Éco-Business

Les ambitions convergent en Afrique

Harlem Désir, secrétaire d’État français aux affaires européennes, considère le Maroc comme un partenaire clé, incontournable dans le développement de la coopération entre les continents africain et européen.

Le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Harlem Désir, affiche son optimisme quant à l’issue du dossier de l’arrêt du tribunal européen au sujet de l’accord agricole. «Nous sommes sur la bonne voie pour sortir de cette crise. Nous avons demandé l’annulation de l’arrêt du tribunal européen concernant l’accord agricole auquel nous sommes très attachés. Notre état d’esprit est à la fois offensif, positif et très déterminé pour sortir de la crise provoquée par cette décision du tribunal», a-t-il indiqué, hier à Rabat, lors d’un point de presse à l’occasion de sa visite officielle au Maroc durant laquelle il a rencontré plusieurs responsables marocains, dont le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar.

Le secrétaire d’État français émet l’espoir que le traitement de cette affaire sera accéléré pour avancer rapidement au cours des prochains mois, et remettre en marche cet accord agricole ainsi que tous les éléments de partenariat économique et politique entre l’Union européenne et le Maroc, d’autant plus que les deux parties devront finaliser la négociation de l’accord de libre-échange complet et approfondi. Harlem Désir affiche la détermination de la France de mettre ses relations «exceptionnelles» avec le Maroc au service du développement de la coopération entre le royaume et l’Union européenne qui tendent à développer ensemble des projets en direction de l’Afrique. «Beaucoup d’institutions financières et entreprises françaises et européennes ont compris que le Maroc était le partenaire idéal pour pouvoir travailler en direction de l’Afrique, un continent qui va connaître une expansion majeure durant les prochaines années», signale le responsable français.

Le Maroc et l’UE peuvent travailler en Afrique sur plusieurs volets vu que les défis du continent noir sont très nombreux et concernent des domaines variés (énergies, infrastructures, équipements, urbanisation, formation des jeunes, problèmes politiques…).

L’idée, selon le secrétaire d’État français, est d’adopter une approche globale pour accompagner la croissance africaine et pour que le développement en Afrique soit harmonieux. Pour atteindre cet objectif, le Maroc est considéré comme l’interlocuteur clé en raison non seulement de ses relations avec le continent africain, mais aussi de la confiance dont il jouit dans cette région et de ses propres succès qui font de lui un modèle, comme le souligne Désir, dont la visite officielle au Maroc avait pour but d’intensifier les relations entre l’UE et le Maroc et de faire en sorte que les liens maroco-français soient un axe de développement du partenariat entre l’Europe et l’Afrique. En effet, le vieux continent est désormais conscient que son avenir ne peut pas se faire sans l’Afrique.

Les deux continents sont appelés à œuvrer ensemble aussi bien sur les questions du développement économique que sur les dossiers politiques, et à leur tête la sécurité. Les pays africains et européens doivent renforcer leur coopération pour lutter contre les réseaux terroristes et en particulier le groupe de l’État islamique qui est également présent en Libye. «Le partenariat est indispensable en matière de renseignements et de radicalisation. Mais on ne pourra traiter la question de la sécurité que dans le cadre d’une approche globale prenant en considération le développement économique, l’emploi, la stabilité régionale et politique…», précise le secrétaire d’État français aux affaires européennes, qui estime que la France et le Maroc sont les deux principaux moteurs du développement de la relation entre l’Europe et l’Afrique. S’agissant de la migration, la meilleure approche de traiter la problématique doit, selon lui, s’inspirer du processus de Rabat.


 

Dossier du Sahara

Lors de sa visite officielle au Maroc, les responsables marocains ont évoqué avec le secrétaire d’État français aux Affaires européennes le dossier du Sahara et les relations du Maroc avec les Nations Unies. «Nous souhaitons que le rapport annuel du secrétaire général des Nations Unies contribue à l’apaisement des relations avec le Maroc. La France veillera à ce que la résolution qui sera adoptée par le conseil de sécurité soit un facteur d’apaisement et permette de reconduire le mandat de la Minurso», précise le responsable français.


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