Le travail dangereux des enfants âgés de 7 à 17 ans est de 2,9%
Pour la première fois et à l’occasion de la journée mondiale contre le travail des enfants, le HCP a publié les principales données relatives au travail dangereux des enfants du Maroc, considéré comme la principale composante des pires formes de travail exercées par cette catégorie d’âge de la population active occupée.
À cette occasion, il est rappelé que la convention n°182 de l’OIT (Organisation internationale du travail) relative à «l’interdiction des pires formes de travail des enfants et l’action immédiate en vue de leur élimination», définit le «travail dangereux» pour les enfants comme étant «le travail qui, par sa nature et les circonstances dans lesquelles il est effectué, est susceptible de nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité des enfants».
Cette convention, adoptée par le BIT (Bureau international du travail) en 1999 et entrée en vigueur en 2000, a été ratifiée par le Maroc en janvier 2001.
Selon l’analyse des nouvelles données de l’Enquête nationale sur l’emploi en 2015, le travail dangereux concerne au Maroc 193.000 enfants âgés de 7 à 17 ans.
En milieu urbain, les enfants sont au nombre de 39.000 à exercer un travail dangereux, soit 1,1% des enfants citadins. Face à 154.000 dans le milieu rural.
Le travail dangereux diffère selon le milieu de résidence. En zones rurales, cette catégorie de travail relève à 76,4% de l’«agriculture, forêt et pêche». En ville, en revanche, 52,7% se concentrent dans les «services» et 30,5% dans l’«industrie y compris l’artisanat».
Les enfants qui exercent ce genre de travail sont confrontés à plusieurs dangers. Parmi eux, le risque d’être maltraités, les dangers ergonomiques concernant les lieux de travail mal conçus, les dangers psychosociaux dus au stress…
Par ailleurs, si l’incidence du travail dangereux au Maroc est de l’ordre de 2,9%, elle est d’environ 5% à l’échelle internationale, passant de 4,1% au niveau de la région Asie-Pacifique à 4,7% dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord pour atteindre 10,4% dans la région Afrique subsaharienne.