“Le système d’intermédiation sera développé”

Mohamed Yatim. Ministre du Travail et de l’insertion professionnelle
Le gouvernement est très attendu sur l’épineux dossier de l’emploi, point noir des précédents bilans gouvernementaux. L’enthousiasme de l’Exécutif, qui continue de défendre ses prévisions -jugées trop utopiques- contraste avec le scepticisme de l’opposition et des observateurs. Plusieurs mesures sont dans le pipe.
Où en est la révision des programmes actifs de l’emploi ?
Les projets d’amélioration des programmes actifs d’emploi actuels et de nouveaux programmes préparés dans le cadre du Plan national de promotion de l’emploi seront approfondis, améliorés et renforcés à l’occasion de la Rencontre nationale sur l’emploi et la formation. Un atelier tenu au ministère du Travail dans le cadre de la préparation de la journée d’étude s’est penché sur les pistes d’amélioration.
Par ailleurs, les principales difficultés de la promotion de l’emploi qui pourraient être transformées en atouts résident dans la réussite des convergences et synergies et la recherche de modèles et d’approches consensuelles entre les différentes parties concernées (départements ministériels et établissements publics, employeurs, régions).
Ne pensez-vous pas que le système d’intermédiation doive être amélioré, et l’action de l’ANAPEC revue ?
Le système d’intermédiation sera développé pour atteindre nombre d’objectifs, dont la couverture de toutes les catégories de chercheurs d’emploi par des offres de services spécifiques et la mobilisation du secteur privé et associatif, et ce, moyennant la délégation de la réalisation de prestations aux chercheurs d’emploi. Ce chantier vise aussi le renforcement de la digitalisation ainsi que l’unification des approches de développement de la proximité de service.
Le système d’intermédiation sera un dispositif global et intégré mobilisant le service public et les secteurs privé et associatif pour offrir de services à chaque catégorie. L’ANAPEC aura un rôle d’animateur technique et ses objectifs seront contractualisés via un contrat-programme avec l’État. Une première expérience de ce modèle sera menée dans la région Marrakech-Safi avec l’appui de la Banque mondiale.
Quid de la promotion de l’emploi sur le plan régional ?
L’accompagnement du chantier de la régionalisation par la promotion de l’emploi s’est concrétisé à travers l’élaboration de plans régionaux au niveau de six régions (Drâa-Tafilalet, Fès-Meknès, Béni Mellal-Khénifra, Oriental, Casablanca-Settat et Marrakech-Safi), sachant que les régions du Sud bénéficient déjà de plans de développement spécifiques dans le cadre du modèle de développent des provinces du Sud, et les trois régions Souss-Massa, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-El Hoceima sont dans une phase avancée de préparation de leurs plans.
Ceci sera conforté par la déconcentration dont la charte a été adoptée, ainsi que l’opérationnalisation des attributions propres et partagées des régions en matière d’emploi.