Éco-Business

Le Maroc décroche une nouvelle ligne de crédit

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un accord de 2,97 milliards de dollars en faveur du Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité.

Le Conseil d’administration du FMI a approuvé, lundi dernier, un accord sur deux ans en faveur du Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL), pour un montant d’environ 2,97 milliards de dollars. L’accès au titre de l’accord pendant la première année sera équivalent à environ 1,73 milliard de dollars. Le FMI fait savoir qu’en dépit d’une forte hausse des prix mondiaux du pétrole, les autorités marocaines ont réduit la vulnérabilité budgétaire et extérieure du pays, et ont mis en œuvre des réformes importantes avec l’appui de trois accords LPL sur deux ans consécutifs. «Le nouvel accord LPL offrira une assurance contre les chocs extérieurs et appuiera les efforts déployés par les autorités pour continuer de renforcer la résilience de l’économie et promouvoir une croissance plus élevée et plus inclusive», explique le FMI. En effet, l’institution financière précise que les autorités ont l’intention de considérer ce nouvel accord comme un accord de précaution, ainsi qu’elles l’ont fait pour les trois accords précédents. Le premier accord LPL en faveur du Maroc, d’un montant d’environ 6,2 milliards de dollars, a été approuvé le 3 août 2012. Le deuxième, d’un montant de 5 milliards de dollars, a été approuvé le 28 juillet 2014, et le troisième, d’un montant de 3,5 milliards de dollars, le 22 juillet 2016. «La LPL a été mise en place en 2011 afin de répondre de manière plus souple aux besoins de liquidité de pays membres qui affichent des paramètres fondamentaux sains et un bilan solide en matière d’exécution de la politique économique, mais qui restent vulnérables à certains égards», note le FMI.

Des réformes abouties
À l’issue des débats du Conseil d’administration sur le Maroc, Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI et président par intérim du Conseil d’administration, a déclaré que «le Maroc a accompli des progrès considérables dans la réduction de sa vulnérabilité intérieure au cours des dernières années. La croissance est restée robuste en 2018 et devrait s’accélérer progressivement à moyen terme, sous réserve d’une amélioration des conditions extérieures et d’une exécution soutenue des réformes». Pour le FMI, les déséquilibres extérieurs du Maroc ont considérablement diminué, l’assainissement des finances publiques a progressé, et les cadres d’action et institutionnel ont été renforcés, notamment grâce à la mise en œuvre de la récente loi organique relative à la loi de Finances, au renforcement de la surveillance du secteur financier, à l’assouplissement du régime de change et à l’amélioration du climat des affaires. «Néanmoins, les perspectives restent exposées à des risques extérieurs, parmi lesquels une montée des risques géopolitiques, une croissance lente chez les principaux partenaires commerciaux du Maroc et la
volatilité des marchés financiers mondiaux», explique Mitsuhiro Furusawa.

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Dans ce contexte, un nouvel accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité avec le FMI offrira une assurance utile contre les risques extérieurs, et appuiera l’action entreprise par le Maroc pour continuer à réduire la vulnérabilité budgétaire et extérieure, et promouvoir une croissance plus élevée et plus inclusive. Le FMI insiste par ailleurs sur les efforts qui doivent être fournis par le Maroc au niveau des réformes de la fiscalité, de la fonction publique et de la décentralisation budgétaire, dans le renforcement de la surveillance des entreprises publiques avec un meilleur ciblage des dépenses sociales. L’assouplissement du taux de change continuera de renforcer la capacité de l’économie à absorber les chocs et préservera la compétitivité. Enfin, le FMI affirme qu’il est essentiel d’opérer des réformes de l’éducation, de la gouvernance et du marché du travail, mais aussi d’améliorer continuellement le climat des affaires pour rehausser la croissance potentielle, réduire le chômage élevé, en particulier le chômage des jeunes, et accroître le taux d’activité des femmes. 


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