Éco-Business

Le Maroc booste sa croissance

Si la filiale égyptienne a permis, en quelque sorte de booster les performances du groupe. La banque de détails au Maroc s’est illustrée comme la première contributrice aux revenus du groupe bancaire. C’est ce qu’à tenu à préciser, entre autres, le top management du groupe lors de la présentation des résultats tenue en début de semaine. Les détails.

Attijariwafa Bank affiche des résultats conformes à ses attentes. C’est ce qui ressort de la conférence de presse tenue par le groupe bancaire afin de commenter ses performances annuelles. Au titre de l’exercice 2017, le PNB du groupe a atteint les 21,6 MMDH, soit en croissance de 10% par rapport à 2016. Le RNPG, quant à lui, a évolué de 13,3% pour se fixer à 5,4 MMDH. Les bénéfices auraient quand même connu une hausse à deux chiffres (autour de 11%) malgré l’effet combiné de la baisse de la part de AWB dans Wafa Assurance et d’une opération effectuée au niveau de la filiale ivoirienne. Par contre, la nouvelle acquisition en Égypte a permis de booster en partie les résultats du groupe, selon le top management. «Si les réalisations d’Attijariwafa bank Egypt avaient été consolidées depuis le 1er janvier 2017, le RNPG enregistrait une hausse de 16%», remarque Ismaïl Douiri, dg d’AWB. De son côté, le coût du risque est ressorti en stagnation en consolidé, combinaison d’une amélioration au Maroc et d’un retour de la banque de détail à l’international à un niveau normatif. Il faut dire que la performance du groupe a été attribuée principalement au Maroc où le groupe a pu profiter de l’accélération des demandes de crédit. En effet, la demande dans le secteur s’est établie en moyenne à 4,5% au lieu des habituels 2% depuis 2012. Le groupe qui revendique la première place en tant que collecteur de l’épargne ainsi que premier financeur de l’économie, rappelle qu’il se positionne en grande partie sur des crédits sains. «Nous pilotons la part de marché par rapport à des crédits sains, qui n’intègrent pas les crédits malades, de contentieux ou difficilement recouvrables», martèle Mohamed Kettani, pdg du groupe bancaire au réseau le plus dense en Afrique (plus de 334 nouvelles agences à 4.300 agences). Au passage, le président est revenu sur plusieurs points cruciaux déterminant la croissance du groupe.

Égypte
Pour la nouvelle filiale égyptienne, le groupe a mis en place une stratégie qui se décline en 3 axes principaux. Le premier se penche sur le rapatriement de la nouvelle banque acquise dans le système d’information du groupe. Une «bascule informatique» qui devrait aboutir à fin mai 2018. Le second axe vise à consolider les acquis d’Attijariwafa bank Egypt dans ses domaines traditionnels, à savoir le corporate banking, la banque privée….Le dernier axe a, quant à lui, pour objectif de finaliser la stratégie à moyen terme que nous avons annoncée précédemment pour l’Égypte et d’initier la nouvelle composante à devenir une banque de détails égyptienne, ce qui est considéré comme une innovation sur le marché égyptien.

L’bankalik
La banque en ligne d’Attijariwafa bank se veut être la première banque du digital et la première banque du paiement électronique au Maroc. Pour le groupe bancaire, la stratégie et les investissements qui ont été mis en œuvre quelques années auparavant ont finalement porté leurs fruits. «On compte aller de plus en plus vers ces canaux là», assure le pdg. La part de marché dans les paiements électroniques est de 24% à 28,3%. La part de la banque digitale dans les transactions est passée en une année de 18,4% à 43%, soit 24,6 points additionnels, ce qui démontre que le groupe est «réellement» au coeur d’une révolution visant au final à «satisfaire les besoins du client». «Nous commençons à agréger les chiffres de la profession. C’est dire l’importance de cette activité», souligne Kettani.

Banque participative
«Nous somme très satisfaits de Bank Assafa qui fonctionne de façon autonome et est très à cheval sur la réglementation», rappelle Kettani. Pour le pdg, la filiale participative du groupe bancaire tient à respecter l’ensemble des dispositions réglementaires surtout en termes de procédures. De plus, la nouvelle banque devrait bénéficier d’un «vrai coup de boost» de la part des actifs de l’ancienne Dar Assafa, initialement créée en tant que société de financement. Le transfert des encours a été acté après de vives négociations entre la banque participative et le Conseil supérieur des Oulémas. Le président a fait savoir également que la banque devra publier prochainement ses principaux indicateurs financiers

CFC
Le groupe vient d’obtenir les autorisations de construction pour sa tour de 27 étages qui sera située dans la zone Casablanca Finance City. Celle-ci sera dans le même esprit que les autres groupes et entreprises qui vont s’installer à CFC, c’est à dire qu’elle comportera toutes les entités en charge des transactions et affaires avec l’Afrique. «Borj Attijari», comme l’avait baptisé le groupe auparavant, aura pour vocation de regrouper à la même adresse plusieurs structures dispatchées dans plusieurs endroits de la capitale économique et ceci dans un effort de mutualisation et d’optimisation de la logistique entre les différentes entités. De ce fait, la tour n’abritera pas le siège social qui gardera son emplacement actuel (sis Bvd Moulay Youssef).…  


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