Le Maroc adopte 49 mesures pour atténuer les GES
Le Maroc a identifié 49 mesures et programmes sectoriels susceptibles d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre (GES). Au total, l’investissement de base pour la mise en œuvre de ces mesures est de l’ordre de 61.670 millions de dollars.
Comparativement aux pays industrialisés, le Maroc est peu émetteur de gaz à effet de serre, mais il est hautement vulnérable aux impacts du réchauffement global. C’est l’une des principales conclusions à laquelle a abouti la troisième communication nationale (TCN) à la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique au Maroc dont les résultats ont été présentés lors de la 4e édition du Salon de développement durable et des énergies renouvelables (Éco Tech Expo), qui s’est tenue en milieu de semaine à la Chambre de commerce, d’industrie et des services de la région Souss-Massa.
Dans le détail, cinq inventaires des émissions de gaz à effet de serre ont été réalisés au Maroc dans le cadre de la TCN dont le dernier inventaire a été effectué en 2012. En chiffre, le taux annuel moyen de croissance des émissions des GES au Royaume pour la période 1994-2012 est de l’ordre de 4,2%. En ce qui concerne, les émissions nettes par habitant, elles ont passé en 2010 de 2,95 tonnes à 3,10 tonnes Eq-CO2 per capita par habitant en 2012. Ces émissions, devraient progresser selon el rapport de la TCN à un rythme annuel moyen de 2,59% pour atteindre 6,35 tonnes Eq-CO2 par capita à l’horizon 2040.
En effet, le rythme de croissance des émissions durant cette période dépasserait ainsi le taux de croissance de la population estimé à cette date à 0,76%.
A cet égard, Pour atténuer ces émissions de gaz à effet de serre (GES), le Maroc a identifié 49 mesures et programmes sectoriels susceptibles d’atténuer ce phénomène tout en lui permettant de faire face à ses défis de croissance économique et de développement social. Les mesures préconisées sont constitués de l’extension des parcs éoliens et solaires, le programme de centrales photovoltaïques et nucléaire en plus celui relatif à l’efficacité énergétique, le rajeunissement du parc automobile ainsi que les différents plans des déplacements et bien d’autres.
Au total, l’investissement de base pour la mise en œuvre de ces mesures est de l’ordre de 61.670 millions de dollars. «Le potentiel d’atténuation est de l’ordre de 78,8 millions de tonnes E.CO2 par an, mais il est important de noter que les coûts nets globaux sont en fait des bénéfices nets évalués à 2732 millions dollars», explique Abdelfattah Sahibi, coordonnateur national de la troisième communication nationale.