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Le groupe Akdital ouvre deux nouveaux établissements de santé

Le groupe Akdital, un opérateur de santé privé, a présenté jeudi ses deux nouveaux établissements de santé ouverts récemment à Casablanca.

Le groupe, spécialisé dans la création de cliniques et d’hôpitaux privés à l’échelle nationale, compte dans son actif cinq cliniques, dont deux qui ont ouvert leurs portes depuis deux mois, a déclaré à la MAP, le président directeur général de la Holding, Rochdi Talib.

L’objectif de ces deux projets est de faire émerger des structures et des établissements de soin de haut niveau à proximité de la population casablancaise, a-t-il relevé. La capacité litière de l’hôpital privé Casablanca Ain Sebaâ, qui vient d’ouvrir, est de 220 lits avec un plateau technique de très haut niveau, offrant toutes les techniques récentes et modernes à la disposition de la population marocaine ou étrangère, a dit M. Talib, ajoutant que cette structure est ouverte également aux médecins pour « pratiquer leur art dans les meilleures conditions ».

Cet hôpital comprend notamment dix salles de consultation, neuf blocs opératoires avec un système modulaire en verre antibactérien, un bloc d’urgence accolé à la réanimation cardiovasculaire, une salle de cathétérisme cardiaque, une salle pour l’épreuve d’efforts et un laboratoire d’analyses médicales ouvert 24h/24 et 7j/7.

Et d’enrichir que cette unité propose une large gamme de prestations hospitalières à savoir notamment 24 suites, 85 chambres individuelles, 20 box de réanimation, 20 chambres de soins intensifs et 20 couveuses de réanimation néonatale. S’agissant de la deuxième clinique, M. Talib a indiqué que cette dernière est spécialisée dans les maladies du cœur et du cerveau, relevant que cette structure vise à faire face à une demande très forte de patients atteints de ces maladies qui représentent 80% des causes de mortalité au Maroc.

Cette clinique est dotée d’un équipement moderne et high tech parmi les plus performants au monde. Elle est équipée essentiellement de trois blocs opératoires, d’une salle de cathétérisme cardiaque, de trois salles d’urgence, d’une échographie fixe et mobile et d’un appareil de radiologie mobile.

L’offre d’hébergement, quant à elle, comprend 50 lits répartis de la manière suivante, à savoir 30 lits de soins intensifs, 8 lits de l’hôpital du jour, 7 boxes de réanimation polyvalentes et 4 boxes de réanimation post-opératoire cardiaque. Le groupe Akdital prévoit en 2020 l’ouverture d’un sixième établissement avec l’hôpital privé d’El Jadida actuellement en construction. Deux autres projets sont également en cours d’étude à savoir un hôpital privé à Tanger et un hôpital privé à Bouskoura, dont les travaux débuteront l’an prochain.

Le directeur général a, par la même occasion, lancé un signal d’alarme concernant le manque d’investissement de la part de l’État, rappelant que dans le secteur public, seuls 9.000 lits sont destinés à couvrir 60% de la population générale, obligeant les patients à se diriger vers le secteur privé en dépit des coûts élevés.

Dans la même lignée, le directeur s’est indigné des dispositifs déjà présents qui sont, selon lui, trop insuffisants, expliquant que sur 700.000 naissances, 70.000 sont exposées à des problèmes de santé. Pour répondre aux besoins seules 300 couveuses sont disponibles dont 200 dans le secteur privé et 100 dans le public. Des chiffres alarmants qui mettent en exergue le manque de soutien financier de la part de l’État.

À l’issue de la conférence, le directeur général a répondu aux intervenants et journalistes, qui ont abordé la réalité du terrain, pointant du doigt «le business lucratif» qui émane du secteur médical privé. Plusieurs intervenants se sont indignés de voir le développement d’une médecine à plusieurs vitesses. «Où est la médecine qui se veut être humaine ? » s’est exclamé un journaliste.

Par conséquent, Rochdi Talib a fait une mise au point pour répondre aux nombreuses polémiques. «On veut nous faire porter le chapeau pour tous les maux de la société», expliquant que les frais élevés sont dus aux taxes, aux coûts des médicaments, aux compétences des médecins, avant de demander : «Comment voulez-vous que je fasse de la gratuité ?» Déplorant le manque de soutien de l’État : «On est prêt à se mettre autour d’une table pour parler de TVA et taxes, peut-être que là on pourra songer à prendre en charge les personnes livrées à elles-mêmes», a-t-il conclu.

Au total, Akdital regroupe aujourd’hui 550 lits (dont 100 lits de soins intensifs, 70 lits de réanimation adulte et 40 couveuses de réanimation néonatale), 29 blocs opératoires (dont un tiers de blocs de chirurgie cardiaque) et un plateau de radiologie performant (5 scanners, 4 salles de cathétérisme cardiaque, 3 IRM).

Il représente plus de 2.000 emplois (dont 1.200 directs).



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