Le déficit s’alourdit de 11,5% à fin mai
Malgré une appréciation considérable de 9,4% des exportations marocaines, le déficit commercial se creuse davantage (+11,5%), en raison d’une progression de 9,8% des importations sur les 5 premiers mois de 2018.
le déficit commercial se creuse davantage (+11,5%) sur les cinq premiers mois de 2018, en raison d’une progression de 9,8% des importations, sachant que les exportations se sont appréciées de 9,4%, selon la note mensuelle de l’Office des changes. Dans le détail, l’évolution des importations s’explique par une augmentation des achats de biens d’équipement (+13,4%), des produits énergétiques (+12,3%) et des produits finis de consommation (+8%). Ces trois comptes représentent 62,7% de la totalité des importations des 5 premiers mois de l’année contre 61,9% en 2017, soit 0,8 point d’évolution. Les prix des carburants à fin mai 2018 par rapport à 2017 sont passés de 4,508 DH/T à 5,377 DH/T enregistrant une hausse de 19,4%. L’acquisition de gasoil et fuel-oil a gagné en valeur 2.062 MDH soit +14,9% par rapport à 2017 alors que les quantités ont perdu 3,8%. L’achat de biens d’équipement et demi-produits, à lui seul, contribue à 46% de l’ensemble des importations. Ainsi, l’importation de biens d’équipement a progressé de 13,4% soit +5.931 MDH en valeur tandis que les demi-produits sont en hausse de 3,8% soit +1.588 MDH entre janvier et mai 2018 face à la même période en 2017. En dépit d’une baisse au niveau des prix des produits céréaliers (1,940 DH/T contre 2,060 DH/T), la valeur des importations s’élève à 8.111 MDH lors des 5 premiers mois de l’année contre 8.009 MDH en 2017. Cela est dû à l’accroissement de l’approvisionnement d’orges et de maïs pour des montants respectifs de +116 MDH et +231 MDH. En revanche, les achats de blé sont moins importants que l’année dernière puisqu’ils ont baissé de 244M DH.
L’automobile et l’aéronautique boostent les ventes
De leur part, les exportations FAB (excluant les frais de transport et d’assurance) se sont améliorées de 10.087 MDH. Les secteurs automobile et aéronautique sont les principaux catalyseurs de cette progression. En effet, l’écosystème aéronautique marocain est en ascendance de 21,4% soit +919 MDH d’évolution en valeur. Parallèlement et au titre des 5 premiers mois de 2018, l’industrie automobile s’est accrue de 17,5% (+4.456 MDH), une contribution de 1,8 point dans l’ensemble des exportations. Au sein de ce secteur, la construction et le câblage constituent les vecteurs essentiels avec des taux d’évolution respectifs de 16,6% et 15,6%. Les exportations sont soutenues également par l’amélioration des secteurs des phosphates et dérivés (+9,8%), du textile et cuir (+3,2%), de l’agriculture et l’agro-alimentaire (+2,8%) ainsi que les industries pharmaceutique et électronique qui ont réalisé, en somme, 163 MDH, soit une hausse de 7,6%.
Les IDE en recul
En ce qui concerne les recettes en provenance des MRE, une poussée de 9,6% a été constatée à fin mai dernier, ce qui équivaut à une augmentation de 2.356 MDH. Par ailleurs, les flux d’IDE ont reculé de 31,8%, c’est-à-dire – 4.236 MDH entre janvier et mai 2018 contre la même période en 2017. Cette dépréciation s’explique par une baisse des recettes de 17,2% (-2.904 MDH) face à une hausse des dépenses à hauteur de 37,25% (+1.332 MDH). Quant aux Investissements directs marocains à l’étranger, une régression d’une valeur de 4.649 MDH soit – 66,5% a été enregistrée. C’est la conséquence directe de la chute des IDM conjuguée au recul des cessions des Investissements directs marocains à l’étranger (35,7%). Enfin, la balance commerciale au titre des services a enregistré un excédent en évolution permanente de 4,8% soit +1.221 MDH à fin mai 2018 contre 2017. Cette accroissement s’explique par une hausse des exportations de services de 8,6% (+5.324 MDH) face à l’évolution des importations de 11,3% (+4.103 MDH).