Le crédit bancaire en légère croissance
À la fin du mois de septembre, l’ensemble des crédits bancaires marquent une hausse de leurs encours, sauf les crédits à la promotion immobilière.
La note relative aux indicateurs clés des statistiques monétaires de septembre 2016 publiée par Bank Al-Maghrib (BAM) révèle une légère reprise de la croissance des crédits bancaires. En glissement mensuel, le crédit bancaire s’est accru de 0,8%. Cette progression reflète l’accroissement des concours à l’équipement de 0,9%, des facilités de trésorerie de 0,5% et des crédits à l’immobilier de 0,2%. En revanche, les prêts à la consommation sont restés quasiment à leur niveau du mois précédent. Une évolution qui conforte les résultats de l’enquête de la Banque centrale quant à la conjoncture, gageant d’une satisfaction des chefs d’entreprises. En effet, deux tiers des industriels jugent que le niveau de leur trésorerie est «normale» tandis qu’un tiers de ces chefs d’entreprise le juge «inférieur à la normale». Par ailleurs, la majorité des entreprises sondées estime que l’accès au financement bancaire est «normal» en dépit d’un coût du crédit en stagnation après avoir été en baisse le trimestre précédent. De même, et en ligne avec le léger accroissement des crédits à l’équipement, on notera que les dépenses d’investissement sont en stagnation pour la majorité des industriels sondés (69%) et en augmentation pour le quart des entreprises. Ces dépenses devraient, selon les industriels, continuer à augmenter au cours du quatrième trimestre de 2016.
Une croissance sur l’année tous azimuts
En glissement annuel, le crédit bancaire a enregistré une amélioration du rythme de sa progression de 3,4% à 4% pour atteindre un encours de 795,27 MMDH. L’accélération de la croissance du crédit bancaire a concerné l’ensemble de ses composantes, à l’exception des crédits à la consommation dont le taux de progression est revenu de 5,7% à 5,5%. En conséquence, l’encours des crédits à la consommation s’est fixé à 48,71 MMDH. Par ailleurs, les facilités de trésorerie se sont accrues de 2,2%, après 0,8%, se chiffrant à 177,28 MMDH. Pour sa part, la progression des prêts à l’équipement a marqué une accélération à 5,8% après 5,5% portant l’encours à 146,73 MMDH. De même, les crédits immobiliers ont enregistré une hausse de 2,4% contre 2,1% en août à un encours de 246,38 MMDH. Toutefois, cette progression cache un repli de 4,2% des crédits aux promoteurs immobiliers ramenant l’encours à 57,89 MMDH. Le crédit à l’habitat, pour sa part, continue son ascension en affichant une hausse de 5,3% à 186,1 MMDH.
Le secteur privé plus demandeur
Par secteur institutionnel, le rythme de progression des crédits accordés au secteur privé non financier a connu une accélération. A contrario, la croissance des prêts aux sociétés non financières publiques a marqué une décélération. Au final, le taux de croissance des crédits au secteur non financier a stagné en septembre à 3,5%. En effet, le secteur non financier privé s’est accru de 3,5% après une progression de 3% en août. Une croissance mue essentiellement par les crédits accordés aux sociétés non financières privées dont l’encours a enregistré une hausse de 2,4% après 1,5%, alors que les crédits aux ménages ont vu leur croissance inchangée à 4,7%. S’agissant des crédits accordés aux agents non financiers par les sociétés financières autres que les institutions de dépôts (sociétés de financement, Banques off-shore, CDG et associations de microcrédits), ils se sont inscrits en hausse de 8,1% en septembre après 5,6% un trimestre auparavant. Cette accélération reflète essentiellement la progression des concours alloués par les banques offshores de 46,6% après 13,7% et de ceux distribués par les sociétés de financement de 3,5% après 2,9% au deuxième trimestre de 2016. Par ailleurs, l’évolution des crédits accordés par les autres sociétés financières, d’un trimestre à l’autre, traduit une hausse de 9% après 5,3% des concours aux sociétés non financières privées et un accroissement de 6,9% après 5,9% des prêts aux ménages.
Les dépôts en hausse
Les dépôts à vue auprès des banques ont bondi de 7,2% sur l’année après 6,9% en août, s’établissant à 472,27 MMDH. Les comptes à terme ont également connu une croissance d’1,6% sur l’année après une hausse de 1,1% en août se chiffrant à 167,72 MMDH, tandis que les détentions en titres d’OPCVM monétaires ont enregistré une accélération du rythme de progression de 4,1% après 3,9% à 62,86 MMDH.