Éco-Business

La muraille de la kasbah restaurée

Plus de 150.000 dollars américains ont été mobilisés pour la restauration d’un tronçon de la muraille sud de la kasbah d’Agadir Ighir, dans le cadre du Fonds des ambassadeurs pour la préservation culturelle.

L’ambassade des États-Unis au Maroc, a mobilisé 150.000 dollars, pour la restauration d’un tronçon de la muraille sud de la kasbah d’Agadir Ighir, dans le cadre du Fonds des ambassadeurs pour la préservation culturelle qui a soutenu plus de 550 projets, à hauteur de 20 millions de dollars dans plus de 100 pays. «Il faut rappeler que d’autres pays ont porté leur appui à la ville après le séisme, notamment la Suisse, qui a construit le quartier de la City Suisse en plus de l’Allemagne et des Pays-Bas, qui ont respectivement installé des hôpitaux mobiles et ont effectué des opérations de sauvetage sur place», rappelle Mohamed Bajalat, président du forum Izorane N’Agadir. Mais pour les rescapés, ayants-droit et anciens de la ville, l’objectif est d’ouvrir une brèche afin de valoriser ce site après 57 ans d’abandon. Cet appui financier de l’ambassade des USA, sera exécuté par le ministère de la Culture, en tant que restituteur technique de la muraille avec la réalisation d’un chemin de ronde.

Ce financement sera additionné à la convention de réhabilitation et de restauration, qui a mobilisé 30 MDH, il y a quelques mois, pour valoriser ce site retraçant la mémoire collective de la ville. Ladite convention, d’une durée de 3 ans, a été paraphée par le Conseil régional Souss-Massa, la Commune urbaine d’Agadir, le ministère de la Culture en plus du forum Izorane N’Agadir et l’Association des habitants originaires de la Kasbah. En attendant le déblocage de fonds, un atelier, a été déjà initié, en septembre dernier, au sujet de la restauration et la réhabilitation du site (14 recommandations) alors que deux scénarios sont actuellement envisagés pour résoudre l’épineuse question de l’enterrement accidentel, l’un consiste à laisser les cadavres des défunts qui sont encore enfouis sous les décombres avec une valorisation spatiale puisque le site a été nivelé pour des risques d’épidémies après le séisme ou les déplacer vers un nouveau cimetière à proximité du site. «La restitution du site doit prendre en considération l’intégration spatiale et l’accessibilité de ce lieu avec une mise à niveau juridique de l’étendue d’Agadir Oufella, notamment la Kasbah, la végétation endémique, le quartier Founti (fontaine en portugais) et l’ancien port d’Agadir», ajoute Mohamed Bajalat qui n’hésite pas à rappeler que la réconciliation avec l’histoire d’Agadir commence par Agadir Oufella.

Au-delà de l’aspect tragique de ce séisme, qui a entraîné la mort de 15.000 personnes et la disparition d’environ 2.000 autres, le site d’Agadir Oufella est un lieu porteur d’histoire puisqu’il a précédé la bataille des Trois Rois ou bataille d’Oued al-Makhazin en 1578. En 1541, Mohammed Cheikh Saâdi a vaincu les Portugais et prit la forteresse Santa Cruz grâce aux tribus du Souss, notamment Ksima et Mesguina. De plus, c’est le seul site où le mellah (quartier juif) est situé concomitamment avec les résidences des musulmans sur le plan spatial alors que dans d’autres endroits, ce quartier est isolé.   


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