La Cour des comptes pointe l’inefficacité de la hausse budgétaire de l’éducation
La Cour des comptes vient de rendre public un rapport portant sur l’évaluation du programme d’urgence du ministère de l’éducation nationale. Les magistrats financiers ont procédé à l’appréciation du processus d’élaboration du programme d’urgence (P.U), l’analyse de la planification et de la programmation, l’examen de la gestion des moyens mobilisés pour sa mise en œuvre, le système de suivi et de pilotage ainsi que l’évaluation des réalisations par rapport aux objectifs attendus.
S’agissant des ressources financières mobilisées en faveur du P.U, le calcul du coût réel du P.U demeure estimatif. Il a été appréhendé à partir des crédits de paiement ouverts par les lois de finances et les budgets des AREFs, pour les années 2009 – 2012, totalisant une enveloppe globale, hors masse salariale, de 43,12 milliards de DH sur laquelle les engagements ont été de 35,05 milliards de DH et les paiements effectifs n’ont été que de 25,15 milliards de DH, soit un taux de paiement de 58%, largement inférieur au taux d’exécution des budgets sectoriels constatés au niveau du Budget Général de l’Etat durant la même période. Le volume des crédits, qui traduit l’effort budgétaire consenti par l’Etat en faveur du secteur de l’éducation durant la période du P.U, a enregistré une augmentation de 230% par rapport aux crédits ouverts au cours des quatre années précédentes. Toutefois, les faibles performances, au niveau de l’engagement et du paiement, sont dues, en grande partie, à des capacités de gestion insuffisantes au cours du cycle de la conception, de la programmation et de la mise en œuvre des projets ainsi qu’au niveau de la gestion financière et comptable.
Concernant les progrès réalisés en matière de généralisation de la scolarité et d’amélioration de ses conditions, le système éducatif a connu, sur le plan quantitatif, une progression significative. Les effectifs des élèves sont passés de 5.666.429 en 2009 à 6.039.641 en 2017, pendant que le nombre des établissements scolaires a augmenté de 9.397 à 10.756. Toutefois, le système éducatif souffre de plusieurs dysfonctionnements liés, notamment, à : – L’insuffisance de la capacité d’accueil dans la mesure où les réalisations relatives à l’extension de l’offre scolaire demeurent insuffisantes. Ainsi, sur un objectif de 1164 établissements scolaires prévus par le PU, les réalisations n’ont été que de 286 établissements, soit 24,6%. Quant à l’objectif de l’extension des établissements existants prévu pour 7052 nouvelles salles, les réalisations n’ont pas dépassé 4062 salles, soit 57,6%.
Néanmoins, concernant les progrès réalisés en matière de généralisation de la scolarité et d’amélioration de ses conditions, la Cour considère que le système éducatif a connu, sur le plan quantitatif, une progression significative. Les effectifs des élèves sont passés de 5.666.429 en 2009 à 6.039.641 en 2017, pendant que le nombre des établissements scolaires a augmenté de 9.397 à 10.756. Toutefois, le système éducatif souffre de plusieurs dysfonctionnements liés, notamment, à : – L’insuffisance de la capacité d’accueil dans la mesure où les réalisations relatives à l’extension de l’offre scolaire demeurent insuffisantes. Ainsi, sur un objectif de 1164 établissements scolaires prévus par le PU, les réalisations n’ont été que de 286 établissements, soit 24,6%. Quant à l’objectif de l’extension des établissements existants prévu pour 7052 nouvelles salles, les réalisations n’ont pas dépassé 4062 salles, soit 57,6%.