Éco-Business

L’OCP met en service sa nouvelle usine d’engrais

La stratégie de développement industriel du groupe phosphatier marocain poursuit son bonhomme de chemin. Prévu dans le cadre des dix unités intégrées de production d’engrais projetés à l’horizon 2025, la nouvelle usine Jorf Fertilizers Company 3 (JFC3) est désormais opérationnelle. Le projet a mobilisé un investissement de près de 5,2 MMDH.

Le Groupe OCP est décidé à renforcer sa position sur le marché mondial des engrais. Après Africa Fertilizer Complex (AFC), dédié spécialement au marché africain, et Jorf Fertilizers Company 2 (JFC 2), la troisième usine intégrée de production d’engrais, JFC3, est désormais opérationnelle. Les représentants des médias ont été invités à faire une visite guidée du site, jeudi 23 novembre au cœur du complexe industriel de Jorf Lasfar. Le déploiement de la nouvelle usine permet au groupe d’augmenter sa capacité de production d’un million de tonnes. De 4,5 millions de tonnes par an en 2010 à 8 millions de tonnes par an en 2014, cette capacité devrait atteindre 12 millions de tonnes par an en 2018 après l’entrée en production prévue de Jorf Fertilizers Company 4 (JFC 4). Les responsables de la nouvelle usine, JFC 3, disent avoir tiré profit des projets AFC et JFC2. JFC 3, soutient-on, a atteint les cadences nominales dans des temps records. Ainsi, l’unité PAP Filtration a atteint sa cadence nominale en 6 jours, alors qu’il avait fallu 393 jours pour AFC et 23 jours pour JFC2. L’unité PAP Concentration, quant à elle, a atteint sa cadence nominale en 18 jours, contre 364 jours pour AFC et 24 jours pour JFC2. Idem pour l’unité d’engrais (29 jours, contre 176 jours pour AFC et 77 jours pour JFC2).

Performances environnementales
Totalement intégrée dans la plateforme industrielle de Jorf Lasfar, la nouvelle usine est composée d’une ligne d’engrais pouvant produire 1 million de tonnes par an, d’une ligne d’acide sulfurique d’une capacité de 1,4 million de tonnes par an et d’une ligne d’acide phosphorique de 450.000 tonnes par an. L’usine est dotée d’une centrale thermoélectrique d’une puissance de 62 MW. De plus, JFC 3 dispose d’infrastructures de stockage d’une capacité de 200.000 tonnes d’engrais, procurant ainsi plus de deux mois d’autonomie. Forte de son emplacement au cœur du complexe, elle dispose de la totalité des matières premières dont elle a besoin (phosphate, soufre et ammoniac), grâce notamment au pipeline reliant Jorf Lasfar à la mine de Khouribga. La nouvelle usine a le mérite d’intégrer plusieurs innovations technologiques, se traduisant par des gains d’énergie, des économies en consommation d’eau, des rejets limités en mer, etc. Le système HRS (Heat Recovery System) permet à l’unité de production d’acide sulfurique de produire 75 T/h de vapeur supplémentaire, en récupérant de l’énergie sur l’acide chaud, habituellement refroidi à l’eau de mer. L’énergie récupérée permet une production électrique supplémentaire de 8 à 9 MW et une réduction de la consommation d’eau de mer de 2500 m3/h, l’équivalent d’une consommation d’énergie de pompage de 1MW.

Prouesses techno-logiques
Le groupe turboalternateur dont dispose JFC3 dispose de la plus grande capacité de production d’énergie électrique du groupe (62 MW). Son condenseur permet de transformer en énergie électrique la totalité de la vapeur émanant du sulfurique. La tour de refroidissement permet, quant à elle, de récupérer l’eau évaporée dans les bouilleurs, entraînant une consommation d’eau brute plus faible. Enfin les deux tours de récupération d’acide fluosilicique permettent de récupérer le fluor pour produire de l’acide fluosilicique, à hauteur de 30.000 tonnes par an, évitant ainsi de le rejeter à la mer. Autant de prouesses technologiques grâce auxquelles le groupe OCP se met au diapason des standards internationaux.


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