L’Espagne, toujours premier partenaire commercial du Maroc
L’Espagne continue à confirmer sa position de premier partenaire commercial du Maroc parmi les pays de l’Union européenne. Avec un taux de couverture de 103,27% au premier trimestre 2017, les échanges commerciaux tendent de plus en plus vers l’équilibre.
Le commerce avec l’Espagne constitue toujours l’un des plus dynamiques avec l’Union européenne. Selon les derniers chiffres d’Eurostat, les exportations marocaines vers l’Espagne ont ainsi augmenté de 25,7% au premier trimestre de 2017 par rapport à la même période de l’année dernière. Les exportations vers l’Union européenne ont pour leur part connu une croissance de 5,7% durant la même période. Les importations marocaines de biens d’origine espagnole ont, quant à elles, augmenté de 17,2% en taux annuel, alors que les importations marocaines de l’ensemble de l’UE ont enregistré une croissance de 6,55% durant la même période. Concrètement, en termes de parts de marché, l’Espagne est le premier client du Maroc et les importations espagnoles représentent 43,5% du total des importations communautaires provenant du royaume, alors que la France maintient toujours la deuxième position avec 29,3% du total, suivie de l’Italie avec 5,8%, du Royaume-Uni avec 5,7% et de l’Allemagne avec 4,2%.
Par ailleurs, l’Espagne est le premier fournisseur du Maroc, les exportations espagnoles représentant 34,1% de l’ensemble des exportations communautaires vers le royaume, suivies des françaises, qui représentent 18,6%, des allemandes (10,7 %), des italiennes (8,1%) et de celles des Pays-Bas (4,2%).
Le taux de couverture de l’Espagne avec le Maroc durant le premier trimestre a été de 103,27%, ce qui confirme l’évolution vers un équilibre parfait entre ce qui a été exporté et importé entre les deux pays.
Cela démontre également la complémentarité des échanges entre l’Espagne et le Maroc, fondée sur le développement d’une relation commerciale qui se base sur une intégration efficace dans la chaîne de valeur globale au niveau des deux rives du détroit, dans des secteurs comme, entre autres, l’automobile, le textile ou le câblage électrique.
Transition vers un taux d’intégration important
La tendance à l’équilibre dans les échanges commerciaux avec certains pays européens se confirme également avec la France. À fin septembre 2016, les exportations marocaines vers la France ont atteint 33,9 MMDH alors que les importations se situaient à 41,5 MMDH.
En 2015, le total des échanges commerciaux ont dépassé les 90 MMDH. Le Maroc a exporté 44,6 MMDH et importé 46,1 MMDH, frôlant ainsi l’équilibre de la balance commerciale. Il est à noter qu’une grande partie des importations est composée de demi-produits et de biens d’équipement servant à alimenter les exportations du Maroc. Toutefois, la part de marché de la France au Maroc a structurellement baissé depuis 2000 pour atteindre 12,7% en 2015. Sur les dix dernières années (2006-2015), les exportations françaises ont progressé en moyenne de 1,7% par an, moins vite que les importations du royaume qui ont pour leur part accéléré de 6,4%. La performance du commerce marocain avec la France s’explique en partie par la bonne tenue des exportations automobiles. Avec la transition de plus en plus visible vers un taux d’intégration locale important, la balance commerciale sur ce niveau connaît donc une embellie.
Le Maroc aura de moins en moins besoin d’intrants en provenance d’Europe et plus particulièrement de France pour exporter ses voitures. D’ailleurs, les derniers contrats d’investissements signés avec Renault et Peugeot prévoient à terme des taux d’intégration locale de 65% (Renault en 2023), voire même de 80%. Pour rappel, le Maroc est le 6e bénéficiaire africain des stocks d’IDE européens, selon un récent rapport d’Eurostat étudiant la période allant de 1993 (entré en vigueur du traité de Maastricht) à 2015. Le Maroc est 2e au Maghreb, et, en volumes, est loin derrière des pays comme l’Angola, le Nigeria ou l’Égypte. Le Maroc a reçu, durant toute cette longue période, étalée sur 22 ans, seulement 15,236 milliards d’euros d’IDE européens.