Éco-Business

L’absence de lignes directes pénalise la diversification

La ligne directe Agadir-Saint Petersburg, lancée l’année dernière, par OPDR (CMA CGM) et Seago Linea n’est plus opérationnelle, faute d’engagements de la part des professionnels. Des négociations groupées avec les armateurs seront bénéfiques pour le secteur.

«La coordination des producteurs-exportateurs est plus que jamais à l’ordre du jour pour l’harmonisation des expéditions de fruits et légumes vers les marchés lointain», insiste Houcine Aderdour, président de la Fédération interprofessionnelle de production et d’exportation des fruits et légumes (FIFEL). À cet égard, c’est le marché russe qui illustre bien cette réalité puisque la ligne directe Agadir-Saint Petersburg, lancée l’année dernière par OPDR (CMA CGM) et Seago Linea a été suspendue, faute d’engagements de la part des professionnels, tout au long de la campagne d’exportation au sujet d’un calendrier des tonnages à l’export.

Ouvrir des liaisons directes
Et bien que ce service eut augmenté le tonnage et permis aux produits périssables marocains d’arriver dans de bonnes conditions en huit jours, actuellement, en l’absence de lignes régulières, la durée du transport a été rallongée à 15 jours sans compter les contraintes de dédouanement et contrôle. Par conséquent, le mode actuel de transport en conteneurs se fait vers le marché ruse par des lignes avec des escales, notamment via   Port-Vendres, Marseille ou Gênes. De plus, d’autres facteurs freinent l’accès à ce marché. Ils sont liés essentiellement aux impayés. Pour faire face à cette contrainte, les professionnels exigent une avance qui oscille entre 60 et 80% par expédition ou un pré-paiement avant chargement.

Russie : un marché à hauts risques
Mais bien entendu, cette démarche représente un frein au développement des exportations; puisque du côté marocain, ce mode ralentit le flux des chargements (attente des paiements d’avance) alors que pendant le pic de la saison, les producteurs-exportateurs marocains, exportent sans garantie sous la pression du tonnage. Pour les russes, le problème de fluctuations du rouble face au dollar, notamment le changement de taux de change, les pousse à suspendre les paiements jusqu’à ce qu’ils calculent leurs pertes de changes. C’est pourquoi les professionnels appellent à la cotation de la monnaie russe par Bank Al Maghrib  et procèdent à la couverture du taux de risque de change en autorisant les banques marocaines à ouvrir des comptes chez les banques russes.

Golfe : la logistique fait défaut
Pour le marché du Golfe (Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Qatar) à fort potentiel d’exportation, c’est la logistique qui n’est pas toujours installée en raison des coûts non compétitifs sur ces pays et les parts du marché encore faibles pénalisant l’export. Quant au marché brésilien, la conclusion du protocole phytosanitaire retarde, selon les professionnels, l’acheminement des produits marocains vers ce pays alors que pour les marchés asiatiques, les parts demeurent minimes avec quelques essais surtout pour le marché chinois.


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