Investissements : Sefrou confirme son attractivité

La Commission régionale unifiée d’investissement a validé 290 milliards de dirhams d’investissements au cours du dernier trimestre 2024, portant le total à plus de deux milliards depuis 2022. Parmi les projets phares, le Parc industriel d’Ain Cheggag, en phase de finalisation, et la future ZAI, en cours d’étude.

La ville de Sefrou a récemment accueilli une rencontre d’envergure, présidée par le wali de la région Fès-Meknès, Mouaad Jamai. Ladite rencontre a rassemblé les différents acteurs de la province et les opérateurs économiques.

L’objectif était de dynamiser l’économie locale avec l’ambition de faire de Sefrou un modèle de développement durable. Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre d’une série de consultations menées à l’échelle régionale, traduit une volonté de renforcer la communication et la concertation constructive entre les différents partenaires publics et privés au sein de la région, afin de fédérer les idées et les orientations susceptibles de développer et de valoriser le potentiel de développement qui caractérise cette province.

L’investissement, levier essentiel
Le wali a mis l’accent sur le rôle crucial du secteur privé dans le développement territorial, conformément aux objectifs du Nouveau modèle de développement.

Dans ce cadre, il a rappelé que la province a déjà bénéficié de 6 MMDH d’investissements publics entre 2015 et 2023, notamment pour le renforcement des infrastructures. Il a également souligné que la Commission régionale unifiée d’investissement (CRUI) a validé, depuis 2022, 192 projets pour une enveloppe de 2 MMDH, dont 290 millions approuvés au cours du dernier trimestre 2024. Jamai a également rappelé l’importance capitale que le Roi Mohammed VI accorde aux investissements comme «levier essentiel pour la réalisation d’un développement économique et social intégré».

La vision pour la région Fès-Meknès est, selon lui, de devenir un pôle économique par excellence, basé sur un modèle de développement durable et inclusif. Il a souligné que la région mise sur son capital humain qualifié, son riche patrimoine, sa situation géographique stratégique et ses potentialités remarquables.

Des atouts indéniables
Pour le wali, le fait que Fès figure parmi les villes hôtes des grandes manifestations sportives prévues entre 2025 et 2030 (CAN et Coupe du monde en l’occurrence) devrait également avoir un impact positif sur le rayonnement de la province de Sefrou, en consolidant sa position en tant que destination touristique privilégiée.

«La réussite de cette démarche nécessite la conjugaison des efforts de tous les acteurs locaux et régionaux ainsi que la mobilisation des opérateurs économiques privés», a-t-il souligné.

Avec ses 24 communes, 4.008 km² de superficie et 304.748 habitants, la province de Sefrou dispose d’atouts indéniables. L’agriculture, qui bénéficie de 118.000 hectares (ha) de terres arables et de vastes vergers, est un secteur clé, bien que la valorisation des produits locaux reste un défi. Comme l’a souligné le gouverneur de la province, Omar Touimi Benjelloun, la province dispose d’un important foncier collectif de près de 46.000 ha et s’engage activement dans les chantiers royaux de valorisation des biens des collectivités ethniques.

Côté industrie, la zone industrielle d’Ain Cheggag et la zone d’accélération industrielle figurent parmi les projets structurants de la province. L’artisanat et le tourisme, avec le patrimoine de l’ancienne médina et les grottes d’El Bhalil, sont également des secteurs prometteurs. Le gouverneur a également mentionné le projet du barrage de M’dez, dont le taux de réalisation a atteint 99%, et qui permettra l’irrigation de 60.000 ha dans la plaine du Saïss.

Lancement de projets structurants
En marge de cette rencontre de communication, le wali, accompagné du président du Conseil de la région et du gouverneur, a donné le coup d’envoi de plusieurs projets de développement dans la province, comme la création d’une zone d’activité dédiée aux artisans et aux professions considérées comme polluantes à Bouderhem (Souk Tarcha).

Cette zone, d’un budget de 20 MDH, permettra de regrouper les activités polluantes loin des zones résidentielles. Elle offrira aux artisans un espace moderne et adapté pour exercer leurs métiers et développer leurs activités dans des conditions optimales.

Ce projet ne manquera pas de stimuler l’économie locale, contribuant à la préservation et à la promotion de l’artisanat, un secteur clé pour l’identité et le rayonnement de Sefrou. Parallèlement, les responsables ont procédé à l’inauguration de deux terrains de proximité à côté du stade municipal, financés à hauteur de 1,7 MDH par la commune.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO