Éco-Business

Grève des péagistes : ADM précise ses positions

Autoroutes du Maroc (ADM) s’est confié aux Inspirations ÉCO concernant les dernières évolutions que connaît le dossier des péagistes grévistes. Ses positions sont on en peut plus claires.

Autoroutes du Maroc (ADM) persiste et signe : les péagistes grévistes «ne sont pas des employés d’ADM». C’est en substance ce que Dania Bouhlal, responsable communication d’ADM a confié aux Inspirations ÉCO. Prenant acte de la réunion tenue le 30 novembre par l’Union marocaine du travail (UMT), syndicat national des employés des centres d’exploitation relevant d’ADM, la porte-parole de la société nationale a tenu à préciser que «la grève ne concerne qu’une partie dudit personnel, contrairement à ce qui a été relayé par certains supports média induits en erreur pour créer la confusion dans l’opinion publique». Ce n’est donc pas l’ensemble des travailleurs prestants pour ADM qui manifestent leur désarroi depuis des jours maintenant, mais uniquement certains péagistes qui mettent au cœur de leurs revendications leur souhait de se faire embaucher par ADM.

«Ces salariés sont les employés des entreprises privées qui sont liées à ADM par des contrats de prestations de services», poursuit Dania Bouhlal, confirmant que «ces employés n’ont aucun contrat de travail qui les lie à ADM, ni aucun engagement de la part d’ADM de quelque nature que ce soit». Sur l’existence d’un accord entre les deux parties pour une éventuelle embauche des concernés, ADM répond clairement non. «Il n’y a aucune promesse faite par ADM concernant leur recrutement», tranche Dania Bouhlal, infirmant par là même les arguments avancés par la représentation syndicale des salariés, et qui revendique l’existence d’un accord conclu entre les deux parties en 2012 déjà, portant sur une promesse de transfert de plusieurs salariés au sein du personnel permanant et attitré de la société nationale. Ces salariés disposent d’un contrat de travail avec des prestataires de services externalisés. Ce sont des sous-traitants qui comptent ADM comme client et qui fournissent cette dernière en ressources humaines et en compétences selon le besoin. «Les prestataires de services externalisés sont tenus de respecter le droit du travail et la législation en vigueur», martèle Dania Bouhlal.

Par conséquent, la présente crise sociale est en réalité le fruit de conflits entre les salariés et leurs employeurs directs et non ADM. De plus, la société nationale soutient que «chaque prestataire se doit de respecter les clauses prévues à cet effet, détaillées dans le cahier des charges. Condition sine qua non pour soumissionner et être sélectionné comme partenaire-prestataire d’ADM». Plus encore, Dania Bouhlal assure qu’ADM «a toujours tenu des réunions de concertation et de dialogue avec ses partenaires pour s’assurer de la qualité du travail, du respect des procédures internes et de la loi en vigueur». Pour l’heure, tandis que les esprits se crispent du côté des péagistes qui ne savent plus ou donner de la tête, ADM «appelle au dialogue avec qui de droit». 

 


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