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Formation. Plus de 20.000 places pour l’artisanat d’ici trois ans

C’est l’objectif du département de la Formation professionnelle et de la formation continue des artisans relevant du Secrétariat d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale. Il entend également entreprendre une ouverture sur de nouvelles branches productives et artisanales.

Plus de 36.000 lauréats ont bénéficié durant la période 2016-2018 de la formation professionnelle dans les métiers de l’artisanat dans les différents établissements de formation. «Le taux d’intégration est de 65% pour la formation organisationnelle alors qu’il est de 80% pour la formation par apprentissage, c’est-à-dire neuf mois après l’obtention du diplôme», selon Hassan Chouikh, directeur de la formation professionnelle et de la formation continue des artisans au Secrétariat d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale, en marge de la semaine nationale de l’artisanat qui se tient à Marrakech.

En corrélation avec le nombre de lauréats formés, ce taux est-il satisfaisant particulièrement pour la formation organisationnelle dite résidentielle ? Pour Hassan Chouikh, «l’objectif est d’atteindre 75% de taux d’intégration dans le cadre de la stratégie de formation professionnelle en ce qui concerne les métiers de l’artisanat, c’est-à-dire 9 mois après l’obtention du diplôme. Ce taux est de 90% trois ans après l’obtention du diplôme. Autrement dit, le taux augmente avec l’accumulation des mois de formation», précise Chouikh.

Aujourd’hui, l’offre de formation professionnelle dédiée aux métiers de l’artisanat au Maroc a évolué pour se situer à 58 établissements de formation professionnelle (centres de qualification professionnelle des arts traditionnels et instituts des arts traditionnels). Ce portefeuille d’établissements de formation offre une capacité d’accueil de 15.000 places pédagogiques réparties sur près de 60 métiers. «Le réseau de formation professionnelle évolue avec le lancement de 12 nouveaux établissements dont trois instituts des arts traditionnels qui seront réalisés dans le cadre du programme intégré des provinces du sud en plus d’autres centres de qualification dans les différentes régions du pays», ajoute Hassan Chouikh.

Pour le département de la Formation professionnelle et de la formation continue des artisans relevant du Secrétariat d’État chargé de l’artisanat et de l’économie sociale, le but est d’atteindre d’ici trois années près de 20.000 places pédagogiques en plus de l’ouverture sur de nouvelles branches productives et artisanales. Aujourd’hui, la formation par apprentissage est passée à une capacité d’accueil de 12.000 places contre 5.000 places pédagogiques par an auparavant. S’agissant de la formation organisationnelle, celle-ci offre actuellement 3.600 places pédagogiques. «Le nombre de places pédagogiques est passé de 7.000 en 2007 à 15.000 places en 2018 grâce à plusieurs partenaires. Ce chiffre ira croissant durant les trois prochaines années pour s’élever à 20.000 places», précise d’emblée Hassan Chouikh.

Par ailleurs, cette journée a été l’occasion de présenter des modèles de partenariat avec les universités marocaines dans le domaine du renforcement des capacités professionnelles des artisans, telle que celle réalisée avec l’Université Mohamed Ben Abdellah de Fès sur la tannerie végétale. Parallèlement, une rencontre nationale sur les exportations a été initiée durant la quatrième journée de la semaine nationale de l’artisanat (du 9 au 17 février 2019) dans l’espace des conférences à Bab jdid. En chiffres, les exportations ont augmenté, selon Mohamed Sajid, ministre du Tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire d’environ 25% en 2018 par rapport à 2017, soit la réalisation d’1 MMDH d’exportations. Toutefois, malgré cette augmentation, les exportations récupèrent leur dynamisme puisque les ventes à l’étranger ont expérimenté une tendance décroissante en 2007, ils ont baissé de 34% entre 2007 et 2009 jusqu’à atteindre la valeur la plus basse en 2011 et 2012 avec une régression d’1%. Depuis, la tendance s’est inversée et les exportations ont récupéré leur dynamisme. De 2013 à 2015, leur valeur a augmenté de 21% avant que ce taux ne grimpe à 25% en 2018. 



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