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Finances publiques : le déficit budgétaire s’allège

Le Trésor continue de maîtriser le déficit budgétaire en cette fin d’année en dessous de 6% du PIB. Il s’est établi à 41,8 MMDH, à fin novembre 2022, contre 57,5 MMDH un an auparavant, en allégement à hauteur de 15,7 MMDH. 

Le déficit budgétaire s’est établi à 41,8 MMDH, à fin novembre 2022, contre 57,5 MMDH un an auparavant, en allégement à hauteur de 15,7 MMDH. De ce fait, le Trésor continue de maîtriser ce déficit en cette fin d’année en dessous de 6% du PIB. Selon Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, le déficit budgétaire au Maroc devrait déjà se situer à 5,3% du produit intérieur brut (PIB), au titre de l’année 2022, soit une amélioration de 0,6% en comparaison avec l’année dernière.

Dans le détail, c’est sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises que la situation des charges et des ressources du Trésor a dégagé ce déficit, selon la Trésorerie générale du Royaume (TGR) à travers son dernier bulletin mensuel de statistiques des finances publiques. Dans ce sens, à fin novembre 2022, deux principales évolutions sont à relever en se référant aux recettes et dépenses qui ont affiché une augmentation à deux chiffres. Alors que les recettes ordinaires ont été réalisées à hauteur de 103,5% des prévisions de la loi de Finances 2022, les dépenses ordinaires, quant à elles, ont été exécutées pour 91% et les dépenses d’investissement ont été émises pour 81,6%.

Pour la hausse des recettes ordinaires, elles ont évolué de 14,5%, provenant de l’augmentation des impôts directs (25,3%), des droits de douane (21,8%), des impôts indirects (13,8%), des droits d’enregistrement et de timbre (17%), ainsi que de la baisse des recettes non fiscales (13,9%). Les raisons de ce recul sont attribuables à la réalisation en 2021 d’une recette de privatisation de 5.416 MDH, alors qu’aucune opération à ce titre n’a été réalisée en 2022. Il s’agit aussi de la baisse des recettes en atténuation des dépenses de la dette (379 MDH contre 1.699 MDH) et de la redevance gazoduc (7 MDH contre 763 MDH), conjuguée à la hausse des versements des comptes  spéciaux du Trésor au budget général (10,4 MMDH contre 9,7 MMDH) et des recettes  de monopole (11,8 MMDH contre 9,8 MMDH).

Un solde ordinaire négatif
S’agissant des dépenses, elles ont affiché, pour leur part, une augmentation de 16,1%. Cette hausse est le résultat de la hausse des dépenses des biens et des services à hauteur de 5,4%, due à l’accroissement des dépenses de personnel (3,5%) et des autres biens et services (9,6%), de l’augmentation des charges en intérêts de la dette (0,1%), des émissions de la compensation (169,3%), des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux (51,6%) et des dépenses d’investissement (23,2%) , passant de 62,9 MMDH à fin novembre 2021 à 77,4 MMDH à fin novembre 2022.

Cette évolution est due à l’augmentation de 11,7% des dépenses des ministères et de 37,5% des dépenses des charges communes.

En ce qui concerne les soldes du Trésor, et sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, l’exécution de la loi de Finances fait ressortir un solde ordinaire négatif de 2.971 MDH contre un solde ordinaire négatif de 3.240 MDH un an auparavant. Compte tenu d’un besoin de financement de 49,7 MMDH et d’un flux net positif du financement extérieur de 8,5 MMDH, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 41,3 MMDH. Pour le déficit déjà mentionné, elle a été enregistrée compte tenu d’un solde positif de 38,6 MMDH dégagé par les Comptes spéciaux du Trésor (CST) et les Services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA), contre un déficit du Trésor de 57,5 MMDH à fin novembre 2021 compte tenu d’un solde positif de 8,6 MMDH dégagé par les CST et les SEGMA.

L’encours de la dette intérieure en hausse
S’élevant à 659,4 MMDH, l’encours de la dette intérieure est en hausse de 1,4% par rapport à son niveau à fin décembre 2021. Ceci s’explique, notamment, par le recours du Trésor au marché des adjudications pour un montant net de 7,8 MMDH.

Ce résultat est attribuable aux souscriptions à hauteur de 105,3 MMDH et aux remboursements pour 97,5 MMDH contre un recours au marché des adjudications pour un montant net de 40,9 MMDH un an auparavant, résultant de souscriptions pour 138 MMDH et de remboursements pour 97,1 MMDH. A fin novembre 2022, et dans le cadre de la gestion active de la dette intérieure, le Trésor a procédé à des opérations d’échange de bons,  en vue de réajuster le profil de la dette. Ces opérations ont porté, selon la TGR, sur un montant global de 8,6 MMDH.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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