Éco-Business

Filière équine. L’écosystème se développe à grande vitesse

 

Du stade embryonnaire à un niveau intermédiaire, l’écosystème du cheval marocain devrait atteindre sa maturité dans les cinq ou dix ans à venir. C’est ce qu’ont fait savoir les responsables de la filière à l’occasion de la 12ème édition du salon du cheval d’El Jadida, ouverte mardi au parc d’expositions Mohammed VI de la ville éponyme.

Fenêtre ouverte sur le monde du cheval, la douzième édition du salon d’El Jadida a démarré mardi au parc d’expositions Mohammed VI et se déroule jusqu’au 20 du même mois. Plus de 700 cavaliers représentant 40 pays prennent part à ce rendez-vous organisé sous le haut patronage du roi Mohammed VI. Coupe des éleveurs marocains de chevaux arabes, show international A du pur-sang arabe, championnat international du cheval barbe, animations équestres à destination du jeune public, les organisateurs rivalisent d’imagination pour mettre le cheval marocain à l’honneur en l’exposant aux regards des dizaines milliers de visiteurs d’où le thème «Le cheval dans les écosystèmes marocains». «Nous avons un vrai écosystème autour du cheval au Maroc qui est certes à un stade intermédiaire mais il est bien structuré», a affirmé mercredi à El Jadida, Omar Skalli, DG de la Société royale d’encouragement du cheval (Sorec). «Vu ce que nous avons pu réaliser ces dernières années, nous pensons que dans les cinq ou dix ans à venir notre écosystème sera mature», a-t-il souligné.

Par devenir mature, le patron de la Sorec entend le développement, la démocratisation et la rentabilité des clubs équestres, entres autres objectifs.  «Être mature, c’est avoir la possibilité d’offrir le maximum de choix de manière à installer une concurrence dans le but de pérenniser l’industrie autour du cheval». , poursuit Omar Skalli.

C’est dans ce sens d’ailleurs que la stratégie nationale d’encouragement du cheval a été lancée en 2011. Depuis le lancement de cette stratégie, confiée à la Sorec afin de faire du cheval un véritable moteur de développement économique et social, la filière a connu une évolution positive. Selon les chiffres de l’établissement public d’encadrement de l’élevage et du développement des courses hippiques, la filière équine contribue de façon directe et indirecte à 0,61% du PIB national soit quelques 7 milliards de DH de production de richesses par an. En clair, cela réprésente plus du double qu’en 2007. Même tendance en termes de naissances chez les grands mammifères herbivores. Chez les cinq principales races de chevaux au Maroc, à savoir le barde, l’arabe-barbe, le pur-sang arabe, le pur-sang anglais et l’anglo-arabe, on parle d’un chiffre de plus de 4.000 naissances annuelles. En gros, le Maroc a une population de 110.000 chevaux. Des performances qui traduisent l’engagement des pouvoirs publics, lesquels investissent chaque année 300.000 millions de DH pour l’entretien et la sauvegarde du patrimoine ancestral marocain, dira-t-on. Considéré comme des laboratoires, ces haras nationaux contribuent à ces performances.

«Au sein des haras, nous travaillons en étroite collaboration avec les éleveurs que ce soit pour l’élevage et la reproduction ou la promotion du cheval», a indiqué, pour sa part, Mohamed Reda Abdessadki, un des responsables hauts du haras national d’Oujda. Échographie, identification des produits, approbation des étalons, prise de sang pour les contrôles de filiation, c’est une panoplie de services administratifs et sanitaires que la Sorec met à la disposition des éleveurs et propriétaires. La Sorec qui organise chaque année plus de 2.000 courses contribue fortement au rayonnement du cheval marocain aussi bien à l’échelle régionale qu’au niveau international.

En parallèle, l’établissement membre de toutes les organisations mondiales du cheval accueille chaque année des événements internationaux mais quelques défis majeurs demeurent. Il consiste dans un premier temps à faire connaître le cheval barbe marocain à l’international. Le cheval barbe, un animal doué pour le dressage, est également connu pour ses capacités d’endurance. Ce n’est pas tout. Si la Sorec déploie beaucoup de moyens pour le développement et l’amélioration de nouvelles techniques d’élevages modernes, nombreux sont les éleveurs marocains qui ne savent pas toujours comment nourrir leurs animaux. Soit ils en font un peu trop soit ils donnent une mauvaise alimentation à leurs chevaux. Dès lors, c’est un travail de sensibilisation et d’encadrement de grande ampleur qui s’impose.


Omar Skalli
DG de la Sorec

Nous avons un vrai écosystème autour du cheval au Maroc qui est certes à un stade intermédiaire mais il est bien structuré (…) Vu ce que nous avons pu réaliser ces dernières années, nous pensons que dans les cinq ou dix ans à venir notre écosystème sera mature.

 


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