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Export vers l’UE. Le contrôle se corse pour le poivron

Cette année, la mise à jour des fréquences de contrôle phytosanitaire touche trois produits agricoles marocains. Il s’agit des agrumes dont le contrôle phytosanitaire réduit est passé de 5 à 3% le 1er février, alors que le contrôle est systématique pour le poivron.

De nouvelles normes phytosanitaires sont entrées en vigueur ce mois-ci pour les produits agricoles importés depuis les pays tiers vers l’Union européenne (UE). Les fruits et légumes marocains sont concernés par ce changement de conditions phytosanitaires d’importation suite à la réunion du Comité permanent de protection des végétaux, le 10 décembre 2018, à Bruxelles. Il ressort de la mise à jour annuelle des fréquences de contrôle phytosanitaire que la liste de l’année 2019 concerne 65 produits de pays tiers qui subiront, à partir du 1er février 2019, des contrôles phytosanitaires réduits contre 54 produits en 2018, en vertu du règlement (CE) n° 1756/2004.

Poivron
Menace de la «spodoptera frugiperda»
Pour les produits agricoles marocains, cette notification annuelle touche trois produits. Il s’agit des agrumes, dont le contrôle phytosanitaire réduit (physique) est passé, le 1er février, de 5 à 3% de fréquence minimale révisée, soit le même taux que la Turquie, alors qu’il est de 75% pour l’Égypte et la Tunisie. En ce qui concerne les poivrons, la fréquence de contrôle est systématique (100%, donc) contre 5% en 2016. En réalité, c’est pour éviter la propagation du nuisible qu’est la spodoptera frugiperda que l’UE a pris cette décision, établissant des mesures destinées à limiter l’introduction de cet organisme. Sur ce point, il faut rappeler que l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a déjà adressé une lettre à la Direction générale de la santé (DG Santé) – Bruxelles, leur confirmant que le Maroc n’a jamais pâti de ce nuisible et que les exportations marocaines de ces produits vers l’UE n’ont jamais révélé de non-conformité phytosanitaire relative à cette espèce invasive. Viennent ensuite les prunes, dont le taux de contrôle a été fixé à 50% à partir du 1er février, contre 25% en janvier 2017.

Tomate
Le taux est maintenu à 5%
S’agissant du taux de contrôle de la tomate, il a été maintenu à 5% le 1er janvier 2018 pour les volumes importés vers l’UE en raison de la situation phytosanitaire actuelle satisfaisante de la production nationale. En effet, le Maroc figure sur la liste des pays bénéficiant de contrôles allégés à l’exportation de tomates (solanum lycopersicon) vers l’UE. De plus, une mise à jour des annexes I à V de la Directive 2000/29 est également prévue par l’UE.

Pays tiers
Le contrôle phytosanitaire couvrira six nouveau produits
Elle propose l’application d’une fréquence réduite de contrôle de 5% pour 6 nouveaux produits, notamment l’avocat, la fraise, les framboises, le kiwi, le raisin et la papaye, qui sont importés de l’ensemble des pays tiers et qui seront désormais soumis au certificat phytosanitaire. Actuellement, les exportations marocaines de fruits rouges, notamment les fraises et les framboises, ne sont pas soumises à la présentation de certificats phytosanitaire à l’entrée de l’UE. Pour les produits marocains, ces mesures seront prévues à partir de la prochaine campagne, c’est-à-dire en 2020. Par ailleurs, l’UE a validé un règlement d’exécution (UE) 2018/2019 publié le 19 décembre 2018 au journal officiel (L 323/10) de l’UE. Ce règlement a établi la liste des produits à haut risque, qu’il s’agisse de produits végétaux ou d’autres présentant un risque élevé, au sens de l’article 42 du règlement (UE) 2016/2031. Les produits d’origine végétale exportés par le Maroc ne figurent pas sur cette liste. 


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