Éco-Business

Export : le Maroc a du talent

Les exportations marocaines connaissent une croissance remarquable, grâce à la diversité de ses filières industrielles. En particulier, les exportations automobiles, le textile, l’agroalimentaire et l’aéronautique qui ont permis à l’économie marocaine de développer une certaine résilience face aux fluctuations du marché international.

Ces dernières années, l’industrie marocaine a connu une croissance remarquable, en particulier dans les filières d’exportations, faisant du pays un acteur majeur sur la scène internationale grâce à des politiques ciblées et une main-d’œuvre qualifiée.

Selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, en moins de dix ans, les exportations industrielles du Maroc ont doublé pour atteindre 370 milliards de dirhams à fin 2022, contre 159 milliards de dirhams fin 2013, enregistrant ainsi une progression de l’ordre de 211 MMDH. De plus, 86,8% des exportations sont constitués de produits transformés, mettant en avant la qualité de la production marocaine. Ces chiffres ont été atteints grâce à une variété de filières industrielles, notamment les exportations automobiles, le textile, l’agroalimentaire et l’aéronautique.

Cette diversité constitue un atout pour l’économie nationale et permet une résilience face aux fluctuations du marché. En outre, le Maroc a également renforcé ses échanges commerciaux avec les pays africains. En effet, le volume des échanges commerciaux avec ces pays a dépassé les 65 MMDH en 2022, ayant plus que quadruplé au cours de la période 2001-2021, passant de 10 MMDH à 46 MMDH en 2021. Cette croissance témoigne de la volonté du Royaume de développer ses relations économiques avec ses partenaires africains et de devenir un hub régional pour les échanges commerciaux.

Les filières les plus performantes
En ce qui concerne les filières les plus performantes du secteur, l’industrie automobile, en particulier, a permis au Maroc de devenir un acteur incontournable à l’échelle internationale. Avec une capacité de production qui atteindra bientôt plus de 900.000 véhicules par an et un taux d’intégration locale de 64%, le Maroc est désormais le premier producteur de voitures en Afrique.

En effet, à fin 2022, l’industrie automobile marocaine a réalisé un chiffre d’exportation de 110 milliards de dirhams, généré au niveau de 70 pays. L’industrie agroalimentaire joue un rôle majeur dans la promotion de la souveraineté alimentaire du pays. En 2022, les exportations du secteur ont atteint un montant de 44 milliards de dirhams, ce qui contribue grandement à la valorisation des ressources halieutiques et agricoles du territoire marocain.

De plus, ce secteur emploie près de 194.000 personnes. Le secteur textile joue également un rôle significatif dans l’économie du pays en tant qu’un des principaux créateurs d’emplois industriels. Avec une part de marché de 22 % dans l’industrie nationale, il est un contributeur essentiel à la croissance économique et à la création d’emplois. Le secteur aéronautique, quant à lui, joue un rôle de premier plan sur la scène internationale. En effet, le pays est devenu le leader de l’exportation de matériel, de pièces et de composants aéronautiques en Afrique avec des exportations qui ont atteint une valeur de 21 milliards de dirhams à la fin de l’année 2022.

Fès-Meknès : une région à fort potentiel à l’export
Dans la région de Fès-Meknès, l’industrie représente 5,8% du PIB du secteur au niveau national et génère un chiffre d’affaires à l’exportation de l’industrie de transformation de 4,2 milliards de dirhams, dont 45% proviennent du secteur du textile et du cuir. Bien que les exportations industrielles régionales ne représentent que 2,4% des exportations nationales, la région possède un potentiel de développement considérable. Pour renforcer la compétitivité de la région, sept zones logistiques multi-flux sur une superficie de 365 hectares et un port sec de l’ONCF, à Bensouda, de 5,5 hectares, sont prévus.

Parmi les projets visant à encourager les exportations dans la région, se trouve la Zone d’accélération industrielle (ZAI) d’Ain Cheggag. Ce projet est programmé sur une superficie de 379 hectares et représente un enjeu crucial pour le développement d’une industrie exportatrice dans la région, notamment dans les filières de l’agroalimentaire, du textile, de l’automobile, du ferroviaire, ainsi que de l’électricité et de l’électronique.

De plus, le projet du Parc industriel de Aïn Cheggag (PIAC) est également une initiative importante pour sauver l’industrie du cuir dans le pays. Grâce aux tanneries de nouvelle génération, qui seront mises en place dans le cadre de ce projet, les produits en cuir marocains pourront de nouveau être exportés, et la région sera également en mesure de drainer des capitaux étrangers pour investir dans le secteur, en particulier dans la maroquinerie, la chaussure et le cuir automobile.

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO

whatsapp Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp

Évolution des prix des fruits et légumes à Casablanca



Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters



Bouton retour en haut de la page