Énergies renouvelables. Une étude pour le développement de l’écosystème industriel

Elle a été confiée au binôme Energy Handle – Cluster solaire, qui doit fournir l’état des lieux, le potentiel du marché, les capacités et les besoins des industriels.
C’est parti, le ministère de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique (MIICEN) s’implique enfin dans l’économie verte ! Le département de Moulay Hafid El Alamy vient en effet de lancer une étude pour le développement de l’écosystème industriel des énergies renouvelables au Maroc. Étude qui a été confiée au tandem composé du cabinet Energy Handle et du Cluster solaire. Son coût n’a pas été communiqué encore moins son délai d’exécution. Par contre, le binôme chargé par le ministère de travailler sur le projet devra fournir une synthèse de l’état des lieux du marché des énergies renouvelables aux niveaux national et à l’export et élaborer un plan de développement de l’écosystème industriel des énergies renouvelables, notamment en prenant en considération tout le potentiel du marché ainsi que les capacités et besoins des industriels nationaux. Pour permettre d’aller vite vers l’opérationnel, le ministère a également demandé à Energy Handle et au Cluster solaire d’élaborer et de proposer un contrat de performance type de l’écosystème EnR, fixant le cadre global d’accompagnement des projets industriels. Projets qui seront tous, par la suite, intégrés au Plan d’accélération industriel (PAI).
La valorisation des déchets s’illustre
À signaler que le lancement de l’étude fait suite aux ateliers sectoriels organisés les 20 et 21 février derniers. À cette occasion, plusieurs acteurs des secteurs industriels ont été invités à prendre part à la démarche. Il leur a été d’abord expliqué que le ministère désire mettre en place un écosystème industriel dans le domaine des énergies renouvelables. Ensuite que le projet, qui est de type collaboratif requiert leur implication dans une démarche de co-construction dès le départ. En effet, le MIICEN recherche, en particulier, des projets permettant de renforcer la création de valeur ajoutée, d’emplois et de promouvoir les exportations marocaines. Le MIICEN avait également profité de ces ateliers pour préciser que l’identification de ces projets permet de définir les mesures d’accompagnement appropriées et les moyens à mettre au service du développement de l’écosystème.
À cette occasion, la COVAD (Coalition pour la valorisation des déchets) s’est particulièrement illustrée. La coalition, présidée par Mohamed Chaïbi, a indiqué que cette démarche du Ministère de l’Industrie rejoint parfaitement le contenu du mémorandum que la CGEM a déjà adressé aux pouvoirs publics. Dans ce document, la CGEM s’est notamment engagée à mettre en place des écosystèmes de valorisation des déchets qui permettront de créer 25 000 emplois avec un investissement de 1,6 milliard de DH. Seulement voilà, Chaïbi, pense qu’il faut aussi réfléchir à fiscalité à mettre en place pour accompagner la valorisation des déchets qui a un énorme potentiel au Maroc.
En effet, le Secrétariat d’État chargé du développement durable a récemment publié une étude qui le démontre. Selon cette étude, le Maroc produit 26,8 millions de tonnes (MT) de déchets par an et pourrait facilement passer à 39 MT en 2030. Les déchets ménagers et assimilés (DMA) en milieu urbain sont estimés à 5,9 MT et à 1,5 MT en milieu rural. Les déchets industriels (DI) totalisent, quant à eux, 5,4 MT tandis que les déchets de construction et de démolition (DCD) totalisent 14 MT.