Éco-Business

Emploi des jeunes. La durée de l’exonération fiscale rallongée

Le dispositif étatique pour la lutte contre le chômage des jeunes diplômés devra occuper une place centrale dans le PLF 2022.

Il s’agit de renforcer le dispositif réglementaire destiné à encourager le recrutement des jeunes. La généralisation de l’exonération de l’IR durant les 24 premiers mois de recrutement est applicable depuis janvier 2021, à condition de signer un contrat à durée indéterminée avec le jeune recruté. Un rallongement de cette exonération pour une durée de 36 mois est également prévu pour constituer un garde fou supplémentaire contre la précarité. Les dispositions actuelles montrent que l’exonération concerne l’IR prélevé sur une base salariale de 10 000 DH pour les entreprises dont la date de création se situe entre janvier 2015 et décembre 2022.

«Cette exonération sera accordée en contrepartie du respect des conditions qui ont été posées, essentiellement l’engagement des entreprises à recruter durant les deux premières années d’exercice», précise le cadre réglementaire portant sur les incitations aux employeurs. «Pour encourager les jeunes en situation de chômage à travailler, quel que soit la date de création des entreprises, l’Etat devra appliquer l’exonération sur les salaires versés à des jeunes qui ont moins de 30 ans durant leur premier emploi, et cela pour 24 mois» , selon les mesures qui ont été adoptées.

4 régions ciblées

Au cours de cette année 2021, le plan gouvernemental devra être déployé au sein des régions ou la demande du travail est la plus pressante, de même les données du marché du travail seront aussi unifiées au sein d’une seule structure. En effet, une batterie de mesures ont été activées dans l’objectif de renforcer la veille régionale du marché du travail.

La forte empreinte régionale des futures interventions devra aussi se concrétiser durant le prochain mandat avec la priorité des régions de Marrakech-safi, Souss-Massa, Rabat-Salé-Kenitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, «avec un élargissement de l’approche de la promotion de l’emploi au niveau du monde rural», indique la feuille de route qui a été tracée à propos des modalités qui sont déployées durant l’année 2021 pour la lutte contre le chômage. L’Etat devra aussi «fixer les modalités de l’intégration à d’autres régions, avec une mise en œuvre territoriale du plan exécutif de l’emploi qui s’appuie sur la numérisation», ajoute la même source.

Deux études seront aussi réalisées. Elles portent sur l’évaluation des programmes «Idmaj», et «Tahfiz», et qui devront donner plus de visibilité sur les données relatives aux demandes du marché. Il faut dire que les prestations offertes aux chercheurs d’emploi ont été également impactées durant cette année en raison de la crise vécue par plusieurs secteurs considérés comme étant parmi les plus employeurs du pays.

Cette baisse significative s’est aggravée par le recul des ateliers de recherche d’emploi qui ont été tenus jusqu’à présent, avec 54 120 ateliers depuis le déclenchement de la crise sanitaire, contre 62 759 ateliers organisés durant l’année 2019. Plusieurs diagnostics sont en cours de réalisation sur l’impact de la pandémie sur l’emploi dans le secteur privé, ainsi que la collecte des données actualisés de l’impact de la crise sanitaire sur les TPE. L’enjeu principal reste la sauvegarde de l’emploi au sein des PME qui ont été durement frappées par la baisse des activités.

Younes Bennajah /  Les Inspirations ÉCO


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