Éco-Business

Eaux embouteillées : Un marché en pleine croissance

La bouteille d’eau est devenue un produit de grande consommation recherché par le consommateur marocain. C’est ce que révèle la dernière note d’information relative à la mise à jour annuelle du programme d’émission de billets de trésorerie de la société Les Eaux Minérales d’Oulmès. En effet selon ce document, la consommation moyenne par habitant s’est élevée à 28,4 l/habitant en 2015 contre 26,3 l/habitant en 2014 et 24,3 l/habitant en 2013. Ce qui représente une demande nationale de 949,9 millions de litres en 2015 contre 800,2 millions de litres en 2013, soit un taux de croissance annuelle moyen (TCAM) de 8,95% sur les 3 années. Une tendance qui, toujours selon ledit rapport, s’explique avant tout par un changement des habitudes de consommation liées entre autres à un manque de confiance en l’eau du robinet, par la quête d’une consommation saine et équilibrée mais surtout par l’amélioration du pouvoir d’achat des Marocains. Si l’accès à la bouteille d’eau, autrefois perçue par le Marocain moyen comme «un produit de luxe», s’est démocratisé, il est important de noter que ce marché reste relativement étroit.

Le secteur actuellement compte 7 principaux opérateurs locaux, notamment Les Eaux minérales d’Oulmès, leader avec 72,65% des parts de marché en valeur, Sotherma (17,51%), C.C.I (3,40%), Brasseries du Maroc (3,16%), Al Karama (1,43%) ainsi que d’autres compagnies dont Soldalmu, Water minérale Chefchaouen et des importateurs, notamment Drinks, Bourchanin et Foods and goods qui se partagent 1,20% de ces parts. En termes de chiffres d’affaires, Les Eaux minérales d’Oulmès confirme sa position de leader avec 1.485.060.784 DH, puis Sotherma (291.176.890 DH), C.C.I (56.516.740 DH), Brasseries du Maroc (52.489.470 DH), Al Karama (23.798.280 DH), Water minérale Chefchaouen (5.611.580 DH) et Soldalmu (706.570 DH). De ce qui précède, il convient de noter qu’en plus d’être très capitalistique, en raison des investissements nécessaires en termes d’emballage, de sécurité alimentaire infaillible et une qualité indéniable du produit livré, l’industrie marocaine des eaux embouteillées est très concentrée puisque les sociétés Les Eaux minérales d’Oulmès, Sotherma et Al Karama représentaient à elles seules environ 91,6% des ventes en valeur à fin décembre 2015.

Par ailleurs, les importations d’eaux minérales restent limitées et n’excèdent pas 0,9% du volume total des ventes en valeur en raison, entre autres, d’importantes barrières relatives à l’inexistence d’un réseau de distribution et aux considérables coûts de transport ainsi que de la faible valeur marchande du produit «eau», faible par rapport à son volume qui ne peut être profitablement commercialisé que selon le principe de proximité. Cela dit, les opérateurs du secteur font face à des risques réglementaires liés au non renouvellement éventuel de la concession et/ou au rachat de la concession par l’État et à la perte de l’autorisation, à des risques de hausse des coûts de produits d’emballage importés, aux risques de défaillance des clients, aux risques sanitaires dans le processus de fabrication, sans oublier les exigences sanitaires ainsi que celles liées au respect de l’environnement.

Il est à noter par ailleurs que le marché des eaux embouteillées reste largement dominé par les eaux plates qui représentent près de 93,1% des parts de marché en termes de volume et près de 86,2% en valeur. À ce titre, l’eau minérale naturelle plate demeurait la catégorie la plus vendue à fin décembre 2015 (près de 70,7% des ventes en volume), suivie par l’eau de table avec une part de marché en volume de 20,2%. L’eau gazeuse, quant à elle, regroupe l’eau gazeuse naturelle et l’eau gazeuse artificielle, avec une part de marché valeur enregistrée sur tout le segment des eaux embouteillées de 13,8% et une part de marché volume de 6,8%.


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