Dislog acquiert Farmalac et ouvre son capital à la famille Tazi

Nouvelle alliance dans l’industrie marocaine de l’économie de la vie : le family office de Lamia et Mohamed Tazi, actionnaire principal du laboratoire pharmaceutique Sothema, a investi 100 millions de dirhams dans Dislog Group. L’opération se traduit par une participation minoritaire non contrôlante dans le capital de l’un des groupes industriels les plus dynamiques du pays.
Ce rapprochement capitalistique s’inscrit dans une double logique : renforcer les capacités d’investissement de Dislog Group tout en élargissant son assise stratégique dans les secteurs de la santé, de l’hygiène et de l’alimentation. Des domaines en forte croissance, dans lesquels les deux acteurs ont bâti leur notoriété.
Une opération menée sous le signe de la convergence
L’entrée de la famille Tazi au capital de Dislog Group intervient dans un contexte marqué par une série de mouvements structurants. En parallèle de cette prise de participation, Dislog Group – via sa filiale Dislog Dispositifs Médicaux – a finalisé le rachat de 100 % des actions et droits de vote de la société Farmalac, détenue jusqu’ici par la famille Tazi. Spécialisée dans la commercialisation de matières premières et de dispositifs médicaux, Farmalac vient renforcer le pôle santé du groupe.
« Nous sommes ravis de rejoindre Dislog Group, l’une des entreprises les plus dynamiques dans le développement de marques dans les secteurs de l’alimentation, de l’hygiène et des solutions de santé. L’économie de la vie est résiliente et permet un potentiel de croissance important pour l’avenir », ont déclaré Lamia et Mohamed Tazi dans un communiqué conjoint. Le couple d’entrepreneurs dit également « faire confiance à la capacité du management de Dislog à maintenir une croissance à deux chiffres dans les années à venir. »
Un renforcement de l’architecture actionnariale
Pour Moncef Belkhayat, PDG fondateur de Dislog Group, cette opération confirme le positionnement du groupe en tant que plateforme attractive pour les investisseurs stratégiques. « Nous sommes très heureux d’accueillir Lamia et Mohamed Tazi au sein de notre actionnariat. Leur arrivée renforce notre structure, qui repose désormais sur trois piliers : notre famille (incluant le management), des fonds d’investissement comme Eberd, SPE Capital ou Sanlam, et des family offices tels qu’Axiom, Sanam et désormais la famille Tazi », a-t-il déclaré.
Cette ouverture à de nouveaux partenaires financiers est également un levier pour continuer à renforcer les fonds propres de Dislog Group, dans l’optique de consolider sa croissance organique et externe. Le groupe ne cache pas son ambition d’élargir son portefeuille de marques, tout en maîtrisant l’ensemble de la chaîne de valeur industrielle – de la production à la distribution.
Une vision commune autour de l’économie de la vie
Fondé en 2005, Dislog Group s’est imposé en moins de vingt ans comme un acteur de référence dans les secteurs stratégiques liés au quotidien des ménages : hygiène, santé et alimentation. Le groupe gère plus de 150 marques, un volume logistique dépassant les 550 000 palettes par an, et emploie plus de 3 400 personnes. Il se distingue par son modèle intégré de « Full Service Provider », qui couvre la chaîne de valeur de bout en bout.
L’investissement du family office Tazi, tourné historiquement vers la santé à travers Sothema, entre en parfaite résonance avec cette stratégie. Il reflète également une tendance de fond : la montée en puissance des synergies industrielles entre groupes familiaux marocains, soucieux de construire des écosystèmes résilients dans un monde post-Covid en quête de sécurité sanitaire et alimentaire.
Une dynamique de consolidation en marche
Avec cette opération, Dislog Group poursuit sa dynamique de consolidation sur le marché national, tout en préparant son déploiement accru à l’international, notamment en Europe et en Afrique. L’arrivée d’un acteur aussi expérimenté que la famille Tazi au sein de son tour de table pourrait ouvrir la voie à de futures coopérations technologiques ou industrielles dans le domaine pharmaceutique et parapharmaceutique.
Cette prise de participation confirme aussi le regain d’intérêt des investisseurs privés pour les groupes marocains à forte croissance opérant dans les biens de consommation courante, portés par des fondamentaux solides et un potentiel de croissance soutenu.