Destruction des filets de pêche : Le Maroc souffre du nigro !
Le nigro, poisson qui détruit les filets, préoccupe les pêcheurs marocains qui perdent leur capture. La question fait débat, notamment, à la 6e réunion des pays signataires de l’A ccord de protection des cétacés dans la Méditerranée et dans l’Atlantique, dont les travaux ont démarré le 22 novembre à Monaco.
Le nigro est un casse-tête pour les pêcheurs marocains. Une source professionnelle estime que le manque à gagner des pêcheurs, opérant notamment dans les zones de Tanger, M’diq et de Hoceïma, concernées par ce problème, serait énorme. Ce poisson dont regorgent les côtes méditerranéennes détruit leurs filets et réduit à néant leurs captures, selon un opérateur de la zone du nord. Les marins-pêcheurs ne supportent plus les ennuis causés par ce gros poisson. Déjà, une évaluation a été faite par un bureau d’étude, lequel a déjà transmis les résultats de son travail aux responsables du ministère. Le sujet figure d’ailleurs parmi les questions à examiner lors de la 6e réunion des pays signataires de l’Accobams (Accord de protection des cétacés dans la Méditerranée et dans l’Atlantique), dont les travaux ont démarré le 22 novembre à Monaco.
Le Maroc compte donc sensibiliser les membres de l’Accobams sur ce problème, lequel avait été, il y a quelques mois, à l’origine de nombreux sit-in dans le nord pour attirer l’attention des responsables marocains. Une source officieuse au département d’Aziz Akhannouch souligne que plusieurs réunions ont déjà été organisées autour du sujet. La SG du ministère, Zakia Driouich, qui prend part à cette réunion, devrait renouveler la demande du royaume à l’Accobams pour l’indemnisation des pêcheurs contestataires. «Le Maroc a déjà demandé à l’Accobams une compensation pour les marins-pêcheurs de la zone nord du pays, lesquels n’en peuvent plus avec les dégâts causés par le nigro», soulignent les mêmes sources. À l’heure où nous mettions sous presse, les informations n’avaient pas encore filtrées sur le déroulement des discussions sur cette problématique.
Le Maroc, rappelons-le, a interdit les filets maillant dérivants, l’une des causes de mort des baleines, des dauphins et d’autres espèces maritimes. Notons enfin que l’objectif de cette 6e réunion triennale est de valider des mesures en vue d’améliorer les connaissances sur les cétacés. Cet accord intergouvernemental a pour objectif de réduire les menaces qui pèsent sur les cétacés, notamment en améliorant l’état des connaissances sur ces animaux.