Des richesses en abondance
L’Afrique est la réserve mondiale en ressources naturelles. Tour d’horizon des principaux gisements de ressources dont dispose le continent qu’elles soient énergétiques, halieutiques, minières, forestières ou autres…
Énergies : du sous-sol au soleil !
Parler de ressources énergétiques en Afrique, c’est d’abord faire référence aux énergies fossiles comme le pétrole, le gaz et le charbon. Ainsi, les réserves de pétrole des 10 plus grands pays pétroliers du continent africain sont estimées à 122,5 milliards de barils, soit autour de 10% des réserves de la planète. Par ailleurs, les réserves prouvées de gaz naturel y sont estimées à 14,4 billions de mètres cubes, soit 7,3 % du total mondial.
Quant aux énergies renouvelables, elles sont celles de l’avenir. Face à la fin annoncée des ressources en hydrocarbures, le renouvelable commence à prendre le relais, notamment le solaire, l’éolien, la biomasse et l’énergie géothermique. Ce secteur commence à attirer d’importants investissements, à l’instar de la Centrale solaire de Noor de Ouarzazate, au Maroc.
Mines : du diamant et du cobalt stratégiques
Selon la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, le continent possède 54 % des réserves mondiales de platine, 78 % de celles de diamant, 40 % du chrome et 28 % du manganèse. Il y a aussi des matières premières stratégiques telles que le cobalt, que l’on retrouve tout particulièrement en République Démocratique du Congo (RDC).
Elles sont utilisées dans la médecine, l’industrie de l’armement et le nucléaire. La RDC couvre, à elle seule, 34 % de la production du continent en diamants et fournit également 13 % de la production de cuivre. La Guinée couvre, quant à elle, près de 95 % de la production africaine en bauxite, lequel sert principalement à fabriquer l’aluminium, après une première transformation en alumine.
Quant au Niger, il fournit 44 % de l’uranium africain, avec une production estimée à 4 millions de tonnes. Son sous-sol est aussi riche en calcaire, argent, étain et gypse.
Plus de 60% de terres arables
Qui parle de ressources agricoles et forestières pense forcément à l’Afrique. En plus du poumon vert qu’est le bassin du Congo, viennent à l’esprit ces millions d’hectares de terres arables, notamment les 65% qui attendent d’être mises en valeur. C’est ainsi que plusieurs pays ont lancé des stratégies ambitieuses pour l’essor du secteur agricole. L’une des plus abouties est le Plan Maroc Vert, considéré par la FAO comme un exemple à suivre en Afrique.
Pour sa part, le Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) de l’Union Africaine, visant à accroitre les investissements agricoles, constitue l’un des cadres continentaux de l’Agenda 2063. À noter que la Banque Africaine de Développement (BAD) fait de l’agriculture un de ses piliers fondamentaux pour réduire la pauvreté dans le continent.
Ressources halieutiques : De Tanger au Cap
En plus d’être ceinturée par plusieurs mers et océans, l’Afrique est également le continent baignant dans les eaux parmi les plus chaudes et, par conséquent, les plus poissonneuses et riches en milieu marin. Sur ce point, l’ensemble des pays disposant d’une façade maritime sont bien servis, ce qui explique, au passage, la multiplication des accords de pêche, si souvent décriés.
En effet, du fait de sa croissance démographique relativement importante, avec une population qui augmente d’année en année, le déficit commercial en produits halieutiques de l’Afrique ne cessera de se creuser. Il est estimé à 6 millions de tonnes à l’horizon 2025.
Abdellah Benahmed / Les Inspirations ÉCO