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Déficit budgétaire : Les dons du Golfe donnent le la

Les recettes ont grimpé de 24,8% grâce à un versement exceptionnel des dons des pays du CCG de 24 MMDH. Les dépenses ont en revanche connu une très légère augmentation de 0,2% à fin mai, selon la TGR.

Le déficit budgétaire a plus que doublé à fin mai 2018, en comparaison avec la même période de l’année précédente. C’est ce qui ressort du bulletin mensuel de statistiques des finances publiques de la Trésorerie générale du royaume (TGR). Le document indique que la situation des charges et des ressources dégage un déficit de 19,3 MMDH contre seulement 8,3 MMDH à fin mai 2017. Plus en détail, les recettes ordinaires, est-il indiqué par la TGR, ont totalisé 115,9 MMDH au titre des cinq premiers mois de l’année, en hausse de 24,8%. Cette performance s’explique par un versement exceptionnel de 24 MMDH émanant des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Si l’on exclut ces dons, les recettes ordinaires ont enregistré une baisse de 1%. C’est dire l’importance et le poids de cet apport dans la structure du budget. Serait-on alors tenté de conclure à une dépendance de l’équilibre budgétaire à cette manne du Golfe? Cela pourrait faire l’objet d’un débat budgétaire passionné. Par ailleurs, l’accroissement des recettes ordinaires s’explique par l’envolée des recettes non fiscales de 346,6%, ainsi que par la progression des droits de douane de 17,5% et des impôts indirects de 5,5%. Le tout, conjugué à la baisse des impôts directs de 5,2% et des droits d’enregistrement et de timbre de 2,1%.

Bonne tenue des engagements
En revanche, les dépenses émises au titre du Budget général n’ont pas beaucoup augmenté. Elles ont été de 133,6 MMDH, en augmentation de 0,2%, précise la TGR. Cette augmentation, est-il expliqué, est due à la hausse de 6,4% des dépenses de fonctionnement, de 3,5% des dépenses d’investissement, conjuguée à un recul de 18% des charges de la dette budgétisée. Et la TGR de noter que la diminution des charges de la dette budgétisée s’explique par la baisse de 27,8% des remboursements du principal (13,5 MMDH contre 18,8 MMDH) et de 2,6% des intérêts de la dette (11,7 MMDH contre 12 MMDH). Sur un autre registre, les engagements se portent plutôt bien. Ils se sont élevés à 246,8 MMDH au titre des cinq premiers mois de l’année en cours, soit un taux global d’engagement de 50% contre 44% à fin mai 2017. Le taux d’émission sur engagements a été de 76% contre 75% un an auparavant.

Solde négatif des CST
Quid des comptes spéciaux du Trésor? Les CST ont enregistré des recettes ayant atteint 37,9 MMDH, tenant compte des transferts reçus des charges communes du Budget général d’investissement pour 11,1 MMDH et de la rentrée de 147 MDH au titre des dons des pays du Golfe. Leurs dépenses se sont chiffrées à 54,3 MMDH, compte tenu du versement de 25,6 MMDH au profit du Budget général. Il en ressort un solde négatif de 16,4 MMDH. Mais si l’on enlève l’affectation du Compte spécial des dons des pays du Conseil de coopération du Golfe au profit du Budget général, ce solde serait alors positif de 7,6 MMDH. Enfin, pour ce qui est des Services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA), leurs recettes ont été de 1,6 MMDH, en hausse de 64,1%, alors que leurs dépenses émises ont atteint 339 MDH, en diminution de 30,2% par rapport à fin mai 2017.



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