Culture des oléagineux : La récolte est bonne
La Fédération interprofessionnelle des oléagineux (FOLEA) a profité de la 11e édition du SIAM pour faire le bilan de la filière. Il a été constaté une évolution moyenne annuelle de la productivité de +57%.
La filière oléagineuse monte en puissance. La Fédération interprofessionnelle des oléagineux (FOLEA) s’est livrée à un exercice de schématisation des réalisations concrétisées depuis 2012, et a dressé le bilan de l’évolution de la filière, profitant de 11e édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) pour rendre publiques les conclusions chiffrée de son appréciation. L’événement a été présidé par Samir Oudghiri Idrissi, directeur général de Lesieur Cristal et président de la FOLEA, en présence de Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime.
Il en ressort une évolution moyenne constatée de 57% par an pour la collecte de tournesol et de colza, passant de 2.800 tonnes en 2012 à plus de 22.000 tonnes en 2015. La culture du tournesol étant une culture de printemps, elle permettra, en cette année 2016 de faible pluie, d’être un recours crédible pour les agriculteurs qui n’ont pu profiter de leur culture habituelle, en l’occurrence céréalière. La FOLEA s’attend ainsi à une récolte avoisinant les 45.000 tonnes d’ici la fin de l’année en cours. Une performance principalement due au succès du contrat-programme de relance de la filière, signé en 2013 par la fédération avec l’État.
D’ailleurs, une table ronde a été organisée sous le thème «Bilan filière oléagineuse et perspectives» pour évaluer la pertinence de la stratégie adoptée, et a connu la participation, aux côtés du ministre de tutelle et du président de la FOLEA, d’Ahmed Ouayach, président de la COMADER, Sébastien Windsor, secrétaire général de la FOP (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux), Tarik Sijilmassi, président du Crédit Agricole du Maroc, Mohamed Karim Rharrit, président de la SONACOS, et Hicham Belmrah, président de la MAMDA/MCMA. Tous se sont entendus sur la définition des ambitions futures (horizon 2020), dans lesquels les parties prenantes vont s’engager: l’amélioration des rendements de production pour atteindre une moyenne de 18 q/ha pour le tournesol, et 20 q/ha pour le colza. L’ambition affichée est ainsi d’atteindre des volumes de 150.000 tonnes de graines de tournesol et 82.000 tonnes de graines de colza. Par conséquent, la production totale visée est de 95.000 tonnes d’huile brute, soit 20% de la consommation nationale.
Parallèlement, le contrat-programme prévoit la mise à niveau de l’outil industriel et l’équipement en infrastructures de collecte. En termes de superficie plantée, la filière table sur une surface de 85.000 ha pour le tournesol et de 42.000 pour le colza. S’exprimant à cette occasion, Samir Oudghiri Idrissi a déclaré que «depuis la signature du contrat-programme il y a tout juste trois ans, nous avons réussi à multiplier la production d’oléagineux au Maroc par près de dix». Et de poursuivre : «Notre objectif ultime est d’élargir le taux de couverture des besoins du pays en huiles, d’augmenter le revenu des agriculteurs et réduire les importations d’huiles raffinées et de tourteaux, avec ce que cela implique comme impact sur la balance commerciale du royaume». Un objectif qui semble de plus en plus réalisable, eu égard aux nouvelles potentialités du secteur.