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Crédits bancaires: hausse des taux débiteurs T1-2021

Les résultats de l’enquête de Bank Al-Maghrib (BAM) sur les taux débiteurs font ressortir un taux de 4,45% au premier trimestre 2021, contre 4,42% un trimestre auparavant.

Bank Al-Maghrib fait état d’une hausse des taux débiteurs appliqués suite à son enquête trimestrielle effectuée auprès des banques de la place. Par objet économique, les taux sont revenus, d’un trimestre à l’autre, de 4,12% à 4,10% pour les facilités de trésorerie et de 4,91% à 4,74% pour les crédits immobiliers.

En revanche, les taux pour les crédits à l’équipement sont passés de 4,21% à 4,28% et ceux pour les prêts à la consommation de 6,40% à 6,50%. Par secteur institutionnel, le taux appliqué aux crédits aux particuliers s’est établi à 5,19% au T1-2021, contre 4,98% un trimestre auparavant et celui assortissant les prêts aux entreprises non-financières à 4,23% après 4,28%.

Pour les entreprises non-financières privées en particulier, le taux s’est situé à 4,25% au T1-2021, s’établissant à 3,89% pour les grandes entreprises (GE) et de 4,89% pour les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME).

À noter que le taux débiteur global moyen s’établissait à 4,53% sur l’ensemble de l’année 2020. Il s’affichait en repli de 46 pbs par rapport à l’année 2019. Ce taux s’est situé à 4,42% au quatrième trimestre 2020, contre 4,34% au T3, 4,55% au T2 et 4,89% au T1-2020. Pour rappel, la Banque centrale avait en 2020 baissé à deux reprises son taux directeur, et ce, afin de contrer les effets de la crise de la Covid-19 et relancer l’activité des crédits. Le taux a été réduit de 25 points de base, 17 mars, à 2%.

La deuxième baisse a eu lieu 16 juin. Le taux directeur a été réduit cette fois-ci de 50 points de base pour s’établir à 1,5%. Sauf que l’effet escompté de ces baisses consécutives tarde à se concrétiser.

«La transmission vers les taux débiteurs, particulièrement ceux relatifs aux entreprises, demeure incomplète en liaison d’une part, avec la hausse du risque associé à cette catégorie de prêts et d’autre part, la durée nécessaire pour ajuster à la baisse le coût moyen des ressources bancaires afin de préserver la marge d’intermédiation», avait commenté Ahmed Zhani, économiste à la Direction Insight au sein de CDG Capital.

D’après lui : «Certes dans les conditions économiques actuelles, une amélioration supplémentaire des conditions de financement pourrait être bénéfique pour la relance, et ce, d’autant plus que les risques inflationnistes à l’horizon de prévision (8 trimestres) sont globalement orientés à la baisse en résultat de la régression prévue de la demande avec la hausse anticipée du chômage, le ralentissement du taux d’accroissement des transferts des MRE et la baisse des crédits accordés aux ménages».

Aida Lo / Les Inspirations Éco


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