Crédit agricole du Maroc: Un plan pour les petits patrons du rural
Dans le cadre du programme intégré de financement aux entreprises, le Groupe Crédit agricole du Maroc (CAM) s’engage à développer son offre pour le monde rural. Celui-ci a lancé une nouvelle offre de financement, «Al Moustatmir Al Qarawi», et ambitionne de s’ériger en chef de file de par son expertise dans le domaine.
L’offre regroupe donc trois composantes destinées à des cibles différentes. Il s’agit des nouvelles créations de TPE non agricoles dans le monde rural qui ont moins de 5 ans, des nouvelles créations de TPE agricoles de moins de 5 ans et des TPE agricoles existantes. Sont éligibles que les entreprises apportant un élément créateur de valeur ajoutée tel qu’une modernisation, une reconversion significative de l’exploitation, des mécanismes de financement innovants ou autres.
En plus du financement, la banque propose un accompagnement aux porteurs de projet à travers le conseil, l’orientation et le partage d’expertise. À noter que le Groupe CAM maîtrise les spécificités, contraintes et besoins du milieu rural. Pour assurer au mieux cette mission, CAM a signé une convention avec Al Barid Bank dans le but de développer une synergie pour le financement des TPE, ainsi qu’un ensemble d’actions conjointes pour l’inclusion financière. «Grâce à ce partenariat avec Al Barid Bank, 1.200 agences ont été préparées aux prises de contact avec les porteurs de projet. Des agences mobiles vont sillonner le territoire pour toucher la population rurale, notamment lors des souks hebdomadaires», affirme Tariq Sijilmassi, président du Groupe Crédit agricole du Maroc.
Trois types de populations
Le Groupe Crédit agricole du Maroc s’adresse à trois profils d’entrepreneurs distincts. Le premier est celui des jeunes porteurs de projet en milieu rural, qui ne sont pas des agriculteurs mais des personnes proposant des services à la classe moyenne rurale. Le deuxième profil est celui des agriculteurs qui, eux-mêmes, se répartissent en deux catégories: les nouveaux agriculteurs, récents acquéreurs de terrains, et ceux bénéficiant d’opérations de «melkisation» des terres collectives pour leur donner un coup de pouce. La troisième catégorie recense des agriculteurs plus anciens, qui dépassent les 5 années d’activité et qui viennent de se lancer dans cette démarche, à condition toutefois d’introduire de nouveaux concepts dans leur projet agricole comme la reconversion des sols, la modernisation des techniques de culture ou encore l’apport de projets innovants en faisant appel, notamment, aux énergies alternatives.