Éco-Business

Compétitivité touristique : Le Maroc recule de trois places

Le Maroc s’est classé 65e selon l’édition 2017 du rapport sur la compétitivité dans le tourisme. Il perd ainsi trois places par rapport à l’édition précédente. Par ailleurs, le pays se positionne la sixième du MENA.

Le climat des affaires et la compétitivité dans le secteur touristique favorisent la croissance économique mondiale. C’est un fait avéré que le rapport 2017 sur la compétitivité dans le tourisme (The Travel & Tourism Competitiveness Report 2017) confirme. Publié par le World Economic Forum dans le cadre de ses deux initiatives, «Système de croissance économique et d’inclusion sociale» et «Système de mobilité future», ce rapport fait, entre autres, la lumière sur l’évolution de la compétitivité de l’industrie touristique marocaine. Au cœur dudit rapport, la septième édition de l’Indice de compétitivité du voyage et du tourisme (ICVT) couvre 136 pays et se veut un outil stratégique d’évaluation des facteurs et des politiques qui influencent le développement du secteur du tourisme

L’indice de compétitivité dans le tourisme
Ayant régressé de trois positions par rapport à l’édition précédente (2015), l’industrie touristique marocaine s’est classée à la 65e place de l’ICVT, devançant tout de même l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie, respectivement à la 74e, 87e et à la 118e positions.

Dans la région MENA, le Maroc s’est classé derrière les Émirats arabes unis, 29e dans le classement général, le Qatar (47e), le Bahreïn (60e) et l’Arabie Saoudite (63e). Dans les quatre sous-indices qui composent l’ICVT, les scores attribués à l’industrie touristique marocaine sont mitigés.

En effet, dans le sous-indice Environnement propice (Enabling environment), le Maroc a obtenu un score de 3,8, ce qui lui confère la 72e place sur 136 pays. Il s’agit plus ou moins de la même performance réalisée dans le sous-indice Politique touristique et conditions favorables (Travel & tourism policy and enabling conditions) où le Maroc est classé 77e avec 4,2 comme note générale. Au troisième sous-indice (Infrastructure), le royaume a obtenu le score de 3,3 qui le classe à la 68e place.

Enfin, le quatrième sous-indice Ressources naturelles et culturelles (Natural & cultural resources) permet au Maroc de redresser légèrement la barre, avec un classement (41e) et une note (3,1) meilleurs. Dans le détail, certaines variations relevées, en comparaison avec l’édition 2015, permettent de faire la lumière sur des volets qui influent lourdement sur la compétitivité dans le tourisme. Il s’agit à titre d’exemple du pilier de la sécurité (1er indice) où le Maroc est classé 20e mondialement. Un sacre sans aucun doute. Dans le pilier Priorité du voyage et du tourisme (2e sous-indice), le Maroc, classé au 35e positon, affiche une performance identique.

Dans le même deuxième sous-indice, le royaume est 47e dans le pilier Compétitivité des prix. Par ailleurs, ces bonnes performances auraient permis de tirer la performance du royaume plus haut dans l’ICVT, s’il n’avait pas accusé un retard notoire au dessus de plusieurs piliers. À titre d’exemple, sur les piliers «Ressources humaines et marché de l’emploi» (1er sous-indice) et «Durabilité de l’environnement» (2e indice), le Maroc est classé respectivement à la 117e et 107e, un piètre résultat.

Région MENA
Malgré de grands obstacles, la région MENA, menée par les EAU, a amélioré sa compétitivité dans le secteur touristique. L’amélioration des infrastructures technologiques, la baisse des prix, plus d’ouverture à l’international et des progrès enregistrés dans le domaine de la préservation du patrimoine culturel ont créé de meilleures conditions pour développer l’ensemble du secteur. Pourtant, les ressources naturelles et culturelles demeurent sous-exploitées et l’ouverture internationale est toujours limitée. Enfin, la sécurité et la perception des touristes mondiaux demeurent un obstacle majeur au développement de la compétitivité dans la région de manière générale.


Tendances mondiales générales

Quatre principales conclusions émergent des résultats de l’ICVT 2017. Primo, la compétitivité dans le secteur touristique s’améliore, en particulier dans les pays en voie de développement. Compte tenu du développement stable de l’industrie touristique, une croissance de la part des touristes internationaux, en provenance et à destination des pays émergents, a été enregistrée. Secundo, dans un contexte de plus en plus protectionniste, qui entrave de surcroît le commerce mondial, l’industrie touristique continue de construire des ponts entre les pays du monde. Cela a été mis en évidence par le nombre croissant de personnes voyageant au-delà des frontières de leurs pays. Tertio, à la lumière de la révolution technologique, la connectivité a incité tous les pays à se doter d’une stratégie digitale. Enfin, malgré la prise de conscience de l’importance de l’environnement, la dégradation naturelle fait encore tache dans le secteur du tourisme. 


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