Éco-Business

«Cinq conventions sont en cours de concrétisation avec des pays africains»

Omar El Yazghi, président du directoire de Medz

Lors d’une rencontre organisée dans le cadre du SIAM, Omar El Yazghi dresse l’état des lieux des chantiers de MedZ.

Les Inspirations ÉCO : MedZ a  lancé trois agropôles. Qu’en est-il des autres projets  et comment évolue le taux d’occupation?
Omar El Yazghi : Par rapport aux agropôles développés par Medz, ce sont des infrastructures qui s’inscrivent dans le cadre du Plan Maroc vert, en partenariat avec le ministère de tutelle. Nous en avons actuellement développé trois, à Meknès, Berkane et Agadir. S’agissant du taux d’occupation, nous sommes sommes satisfaits, mais ce n’est jamais assez. Aujourd’hui, nous sommes sur des taux de commercialisation avoisinant les 50%, mais l’indicateur essentiel pour nous, est celui de la création d’emplois. Grâce à ces agropôles, nous avons dépassé 7.000 emplois créés, ce qui est fondamental. Je pense qu’avec le contrat-programme du secteur agroalimentaire, une impulsion sera donnée à notre activité, permettant d’accélérer la commercialisation durant les années à venir.

Justement, à quel point ce contrat-programme de l’agroalimentaire impactera votre activité ?
Ce contrat sera un véritable point d’inflexion par rapport à la demande au niveau du secteur, dans le sens où l’État mobilise énormément de moyens. C’est une enveloppe de 12 MMDH, dont 4 milliards financés par l’État, qui vont appuyer l’investissement agroindustriel et l’accélération de cette industrie. Cela, d’autant plus que le Maroc dispose de l’infrastructure logistique pour attaquer les débouchés commerciaux.

Le Conseil régional Souss-Massa a acquis, au sein de la société «Parc Haliopolis SA», la part du fonds Igrane. Est-ce que cette acquisition a reçu l’aval du Conseil d’administration de ladite société mixte ?
Bien sûr. Cette acquisition était déjà prise en compte dès le départ dans le pacte d’actionnaires, dans le sens où le fonds Igrane gère une partie des fonds de la région Souss-Massa. C’était donc un outil à durée de vie déterminée, sur quelques années. Aujourd’hui, la région a récupéré la part de ce fonds du capital de la société Haliopolis SA. Pour nous, c’était également très important, ce partenariat avec la région qui a permis au Parc Haliopolis et l’agropôle de se concrétiser et résoudre les problèmes dans le cadre d’une gouvernance régionale.

Durant les trois dernières années, quelle enveloppe a été mobilisée par Medz pour développer vos projets ?
Pour les agropôles, le budget avoisine le milliard de DH avec la création de 7.000 emplois. Je suis convaincu qu’à la prochaine édition du SIAM, nous aurons dépassé 10.000 emplois créés dans ses agropôles. Pour les P2I, nous sommes à 60.000 emplois créés dans les zones développées par Medz. Aujourd’hui, nous enregistrons une forte progression de la demande au niveau de tous nos parcs, qu’il s’agisse de Kenitra, Jorf Lasfar, Oujda ou Selouan à Nador. Sur l’activité offshoring, aussi, nous sommes sur des taux d’occupation très élevés. Il faut savoir aussi que grâce à ces résultats, nous entamons la seconde tranche d’extension dans un certain nombre de zones notamment à Kénitra, Atlantic Free Zone, Casa Nearshore, Jorf Lasfar et Med Parc pour l’aéronautique, mais aussi le projet d’Agadir où nous allons boucler la réalisation d’une centaine d’hectares supplémentaires. C’est grâce à ces données positives que nous entamons une deuxième phase d’investissement.

Quel est l’état d’avancement du projet Oued Fès ?
Nous avons commencé la commercialisation l’année dernière. Malgré une conjoncture difficile, nous avons pu placer plus de la moitié de la surface prévue, avec de grandes enseignes qui seront annoncées.  

Ne pensez-vous pas exporter votre expérience en Afrique ?
Nous préparons cinq conventions qui sont en cours de concrétisation avec des pays africains. Nous avançons très vite avec la Guinée Conakry où nous sommes aujourd’hui en train d’identifier un site pilote pour la mise en place d’une zone industrielle aux normes internationales. Les annonces se feront au cours du deuxième trimestre 2017. En parallèle, nous avançons aussi avec la Côte d’Ivoire et le Gabon. La 12e édition du SIAM a été une occasion de tenir des réunions avec les ministres présents pour voir comment on peut donner un coup d’accélérateur pour aller plus vite dans le cadre d’une coopération Sud-Sud avec un transfert des compétences.



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