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Chaînes de valeurs du secteur des énergies renouvelables : zoom sur les compétences transférables

Dans un contexte de transition énergétique en Afrique du Nord, le développement de compétences adaptées aux énergies renouvelables est crucial. L’OCDE explique comment s’y prendre. Détails. 

Développer un vivier de compétences renouvelées et diversifiées est crucial pour assurer une transition énergétique durable en Afrique du Nord. Pour l’OCDE, une approche intégrée, alliant formation technique, académique et sur le terrain, est la clé du succès. En effet, l’essor des énergies renouvelables en Afrique du Nord exige de nouvelles compétences et une main-d’œuvre qualifiée tout au long de la chaîne de valeur. C’est dans ce contexte que le rapport de l’OCDE met en lumière les besoins spécifiques à chaque segment.

Lors du développement de projets, des études techniques approfondies sont cruciales selon le rapport : «Conduite d’études techniques (géotechnique, besoins en eau, etc.), d’impact social et environnemental». Des compétences en gestion de projet, en ingénierie et en analyse des risques sont indispensables. «Il est essentiel de renforcer les capacités par le biais de centres technologiques, d’ingénierie et d’innovation», souligne le rapport.

Défis de l’assemblage de systèmes complexes : la nécessité d’une formation spécialisée
Dans le domaine de la fabrication et de la distribution, l’assemblage de composants est considéré comme une compétence transférable majeure. Cependant, lorsqu’il s’agit d’assembler des systèmes complexes tels que les turbines éoliennes, des défis supplémentaires se posent, nécessitant une formation spécialisée.

En effet, les turbines éoliennes sont des systèmes hautement complexes, composés de nombreux sous-systèmes et composants interdépendants. Leur assemblage nécessite une compréhension approfondie de leur fonctionnement, de leurs exigences techniques et de leurs interactions. Ce qui implique des connaissances spécialisées dans des domaines tels que l’aérodynamique, la mécanique des structures, l’électronique de puissance, etc. À cela s’ajoute le fait que l’assemblage de turbines éoliennes requiert un niveau de précision extrêmement élevé, avec des tolérances très serrées.

De légers écarts ou défauts d’alignement peuvent avoir un impact significatif sur les performances et la durabilité du système. D’où l’intérêt d’une formation spécifique pour acquérir les compétences et les techniques d’assemblage appropriées.

Développer des compétences transversales et favoriser la reconversion professionnelle dans la transition énergétique
La transition vers les énergies renouvelables et les nouvelles technologies énergétiques nécessite non seulement des compétences techniques spécifiques, mais aussi des compétences transversales et une approche globale de la reconversion professionnelle. Lors de la construction d’installations énergétiques, des synergies avec d’autres secteurs comme le génie civil et l’acquisition de composants sont possibles. Cela permet de tirer parti des compétences existantes dans ces domaines et de faciliter leur transfert vers les nouvelles technologies énergétiques.

L’exploitation et la maintenance des installations énergétiques requièrent des compétences techniques solides en mécanique, électricité et gestion de sites. Une formation rigoureuse sur les aspects de sécurité est essentielle pour le personnel opérationnel, compte tenu des risques inhérents à ces activités.

Comme le souligne le rapport de l’OCDE, la gestion de projets est une compétence transversale cruciale tout au long de la chaîne de valeur des nouvelles technologies énergétiques. Des compétences en planification, coordination, suivi et contrôle de projets sont indispensables pour assurer la réussite de ces initiatives complexes. Il faut dire que la transition énergétique représente un défi majeur pour les travailleurs des secteurs des énergies fossiles. Des programmes de formation adaptés sont nécessaires pour faciliter leur reconversion et leur permettre d’acquérir les compétences requises dans les nouvelles technologies énergétiques.

Au-delà des compétences techniques spécifiques, une approche globale de la formation est essentielle. Cela implique le développement de compétences transversales telles que la communication, le travail d’équipe, la résolution de problèmes et l’adaptabilité aux changements technologiques rapides. Une collaboration étroite entre les entreprises, les instituts de formation, les organismes gouvernementaux et les partenaires sociaux est cruciale pour identifier les besoins en compétences, élaborer des programmes de formation pertinents et faciliter la transition professionnelle des travailleurs.

Le rôle crucial des instituts techniques
Pour les nouvelles technologies comme l’hydrogène vert, des besoins en ingénierie de pointe et en R&D émergent. «Les instituts techniques et les programmes d’enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP) ont un rôle central à jouer», déclare un spécialiste de l’IRENA. En effet, le développement de nouvelles technologies telles que l’hydrogène vert nécessite des compétences de pointe en ingénierie et en recherche et développement (R&D).

Dans ce contexte, les instituts techniques et les programmes d’enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP) jouent un rôle central. Ces instituts techniques et programmes EFTP dispensent une formation théorique et pratique de qualité, en phase avec les besoins de l’industrie. Ils permettent d’acquérir des compétences techniques spécifiques, essentielles pour le développement et l’implémentation des nouvelles technologies.

Certains instituts techniques disposent de laboratoires de recherche et de centres d’innovation dédiés aux nouvelles technologies. Ce qui leur permet de mener des projets de R&D en collaboration avec des entreprises ou des organismes de recherche. Ils contribuent ainsi au développement et à l’amélioration continue des nouvelles technologies, en les testant et en les optimisant. À cela s’ajoute le fait que les instituts techniques et les programmes EFTP jouent un rôle clé dans le transfert des connaissances et des technologies vers le secteur industriel. Ils favorisent la collaboration entre les chercheurs, les étudiants et les professionnels de l’industrie ; ils facilitent l’adoption et la commercialisation des nouvelles technologies par les entreprises.

Il faut dire que ces institutions sont capables d’adapter rapidement leurs programmes et leurs formations pour répondre aux besoins émergents. Ce qui leur permet de former une main-d’œuvre adaptable et capable de s’épanouir dans un environnement technologique en constante évolution.

Bilal Cherraji / Les Inspirations ÉCO

 


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