Caisse du financement routier : 2021 sous le signe de la performance
La Caisse du financement routier consacre plus de 10 MMDH, durant cette année, pour la réalisation des projets arrêtés. Un plan qui s’étale jusqu’à 2023 a également été validé.
C’est lors du Conseil d’administration de la Caisse du financement routier (CFR) que les grandes orientations du programme d’investissement ont été tracées. La caisse, placée sous la tutelle du département de l’Équipement, a pris en effet plusieurs résolutions lors de la tenue de son instance décisionnelle, dans l’optique de donner la visibilité nécessaire à la nouvelle carte routière. Le budget de la caisse, au titre de l’année 2021, mobilise plus de 10 MMDH en vue de concrétiser le plan d’action 2021, et qui prévoit l’extension des routes nationales et celles rurales, ainsi que le renforcement des mesures destinées à l’entretien du réseau. Un plan qui couvre la période 2021-2023 a été également validé lors de la réunion des dirigeants de la CFR, qui demeure le principal organe d’exécution des programmes de l’État en matière d’infrastructures routières. Le compte-rendu du conseil de la caisse indique aussi que «des modifications du budget 2020 de la CFR ont été opérées, de même que le conseil s’est enquis de l’état de ses réalisations au titre de l’exercice 2020, marqué par la poursuite de l’exécution du programme de modernisation du réseau routier, pour un montant d’environ 2 MMDH, ainsi que du programme de partenariat, pour un montant global de 17,8 MMDH». Il faut dire que la hausse du trafic routier ainsi que les exigences imposées par le programme de lutte contre les inégalités spatiales devront donner une nouvelle dimension aux projets routiers prévus en 2021 par le gouvernement. La carte des travaux routiers devra aussi évoluer en fonction des sources de financement qui seront trouvées. La feuille de route du gouvernement consiste donc à la sauvegarde des infrastructures existantes avec le maintien du niveau de service actuel du réseau tout en insistant sur l’adaptation du réseau à l’évolution du trafic dans l’objectif de réduire les coûts de circulation des véhicules. Au programme également, figure l’élargissement des routes étroites, l’amélioration d’itinéraire et le volet crucial de la sécurité.
Une accélération des chantiers
L’accélération du rythme des réalisations figure en tête des priorités portant sur le désenclavement des populations rurales. Une nouvelle structure d’accompagnement, chargée de la conduite des activités de suivi, sera créée avec comme principale tache la coordination des programmes arrêtés. Pour ce segment crucial du plan d’action du département de l’Équipement durant cette année 2021, le gouvernement s’est engagé à la poursuite des travaux dans tous les tronçons. Le 2e pilier de la stratégie de l’Exécutif est à chercher dans la liste des projets qui seront lancés dans le cadre du programme de réduction des inégalités spatiales au sein du milieu rural. L’État devra consacrer plus de 1,2 MMDH, «qui seront transférés au profit du Fonds de développement rural. Un plan d’action au niveau régional sera préparé en vue de déterminer les opérations qui seront lancées dans le cadre de partenariats, en tenant compte des attentes des populations rurales», souligne le dernier rapport parlementaire portant sur les infrastructures routières. À souligner que l’un des projets phares de cette année est celui devant relier le port de Nador au réseau routier et celui autoroutier. Les détails communiqués aux députés montrent que le coût global devra atteindre 4,5 MMDH, financé par le Fonds de développement stratégique. Pour le gouvernement, la priorité est de pouvoir relier cette zone avec une forte empreinte régionale des infrastructures routières qui seront aménagées. Au cours de 2021, les travaux à lancer seront financés à hauteur de 350 MDH. Pour la sécurité routière, le traitement des points noirs sera prioritaire, avec une dotation de 375 MDH qui sera débloquée, qui devra permettre de concrétiser la convention qui a été signée entre l’État et l’Agence nationale de sécurité routière.
Un plan d’action pour achever les projets arrêtés
Le gouvernement cherchera à achever les projets convenus avec les collectivités territoriales. Le programme national des routes devra en effet surmonter les contraintes imposées par la baisse du budget d’investissement qui a été approuvée la loi des Finances 2021. L’État attend que les parts, allouées aux collectivités territoriales dans les projets non encore achevés, soient injectées dans les meilleurs délais. Il s’agit en fait de plusieurs conventions de partenariat qui n’arrivent pas encore à se concrétiser et qui concernent le financement conjoint de l’État, d’une part, et des régions, des provinces, des préfectures et des communes de l’autre. L’État doit dresser une liste prioritaire des projets, notamment ceux se situant dans les zones enclavées ou difficile d’accès, ainsi que pour les tronçons qui devront assurer une nouvelle dynamique pour le trafic routier, l’accès aux services de base comme l’éducation et la santé et enfin pour améliorer le transport des marchandises.
Younes Bennajah / Les Inspirations Éco