Éco-Business

Bosch Maroc : une crise sociale à la veille de l’inauguration du nouveau siège?

La tension monte chez Bosch Maroc, suite au rassemblement, hier, 24 heures à peine avant l’inauguration en grande pompe de son nouveau siège à Casablanca. Plusieurs dizaines de collaborateurs ont manifesté devant le nouveau bâtiment protestant contre le licenciement qu’ils estiment abusif du délégué du personnel, également secrétaire général du Bureau syndical des employés et cadres de l’entreprise.

À quelques heures de l’inauguration de son nouveau siège, la situation s’embrase à Robert Bosch Morocco. La tension est montée chez l’équipementier allemand spécialisé dans la fabrication d’outils électriques et d’appareils électroménagers, suite au rassemblement, hier, de plusieurs dizaines de collaborateurs, devant le nouveau bâtiment de l’entreprise, pour protester contre le licenciement qu’ils estiment abusif du délégué du personnel de l’entreprise, Akram El Mezzouzi, qui est également secrétaire général du Bureau syndical des employés et cadres de l’entreprise.

L’Union régionale des syndicats du Grand Casablanca a, en effet, organisé un sit-in devant le siège flambant neuf de l’entreprise inauguré en grande pompe aujourd’hui, situé dans le quartier Oasis à Casablanca. Les manifestants ont brandi des slogans et des pancartes dénonçant les conditions «déplorables» auxquelles ils sont confrontés, mettant ainsi particulièrement l’accent sur le licenciement de leur collègue El Mezzouzi.

Selon des représentants de l’Union régionale prenant part au sit-in, «le licenciement d’El Mezzouzi s’est fait sous des prétextes fallacieux». L’organisation syndicale affirme que ce geste «porte atteinte à l’action syndicale et vise à restreindre les libertés syndicales dans le but de réprimer les salariés et de les dissuader de poursuivre leurs activités syndicales au sein de l’Union marocaine du travail (UMT)». Contacté, le management Robert Bosch Morocco n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Dans sa communication, l’Union affirme que depuis la création du bureau syndical, le 10 décembre 2023, la direction de l’entreprise mènerait «une campagne systématique contre les employés». Cette campagne se traduirait par «des harcèlements, des abus et des pressions subis par les employés en raison de leurs activités syndicales et de leur attachement à l’UMT».

En outre, l’Union a souligné que «la direction de Robert Bosch Morocco a fermé la porte au dialogue, aux négociations et aux consultations avec le bureau syndical». «Elle ignore les courriers demandant l’ouverture d’un dialogue pour traiter diverses questions liées aux droits des travailleurs, notamment la santé et la sécurité au travail», est-il noté dans ce sens.

Cette situation explosive intervient à un moment critique pour l’entreprise, qui s’apprête à inaugurer son nouveau siège. La mobilisation des salariés et l’absence de dialogue social risquent de ternir cet événement majeur pour la multinationale, soulignant les tensions internes et les défis auxquels l’entreprise doit faire face en matière de relations sociales. Affaire à suivre…

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO



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