Éco-Business

Banques participatifs : Al-Maali détruit l’argument «prix»

Une étude récemment publiée par  le cabinet Al-Maali révèle que les prix des premiers produits participatifs seront au même niveau que ceux des produits classiques. Plusieurs éléments impacteront à la hausse le pricing de la finance islamique. Les détails…

Bien que la dernière étude de l’Institut Al-Maali sur le pricing des produits participatifs concerne des banques conventionnelles et islamiques aux Émirats arabes unis, à Bahreïn et en Malaisie, ses auteurs entendent en faire le moyen livrer «des enseignements au sujet du marché bancaire participatif national». Cette étude, qui vise essentiellement à comparer le pricing des produits de financement participatif avec celui des produits conventionnels dans le secteur de l’immobilier et l’automobile, a globalement révélé que les écarts entre le pricing de la Mourabaha et des crédits conventionnels sont insignifiants.

Pour le Maroc, Al-Maali s’attend à ce qu’à moyen terme, l’on assiste à un rapprochement du pricing des produits participatifs de celui des taux conventionnels, à l’image des marchés matures. «Il est improbable que les prix soient moins élevés que ceux de la finance classique, au moins au départ. Au démarrage de la finance islamique, les frais structurels auront un impact considérable sur les prix.

Aussi, le volume du business ne sera pas, dans un premier temps, très développé. Il s’agit là d’un facteur défavorisant, exacerbé par les nouveaux investissements et d’autres éléments qui feront que les prix des deux types de produits seront au même niveau», souligne Mohamed Wail Aaminou, directeur général d’Al-Maali Consulting Group Maroc. Et, si le cadre fiscal des produits participatifs n’est pas amendé au Maroc, cette tendance risque de persister. «Le prix, en tant que tel, deviendrait sans aucun doute tributaire de plusieurs autres éléments comme la qualité de service ou la proximité», poursuit Aaminou. Étant à sa genèse, le marché marocain sera, sans aucun doute, impacté par les coûts du lancement de l’activité.

En effet, la mise en place du pricing des produits participatifs au Maroc tiendra compte de plusieurs éléments, estiment les analystes. Ils citent notamment les taux des banques conventionnelles, mais aussi d’autres facteurs plus déterminants tels que la stratégie marketing de la banque, le volume du business, le profil du risque, les conventions avec les fournisseurs, l’impact des pénalités de retard, le coût de refinancement ou les coûts de structure au démarrage. En somme, tous ces éléments impacteront, dans un premier temps au moins, les produits islamiques à la hausse. Pour rappel, l’étude révèle que les prix des deux types de produits ont tendance à converger dans les pays cités, caractérisés par la maturité du marché de la finance islamique. «C’est un point important pour pouvoir extrapoler les résultats de cette étude sur le Maroc en toute objectivité», précise le DG d’Al-Maali.  



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