Éco-Business

Automobile/intégration locale : Un processus à deux vitesses

Faisant l’objet de négociations permanentes entre les pouvoirs publics et les constructeurs, le sujet de l’intégration locale s’est invité au débat lors de la 5e édition des Automotive Meetings Tangier-Med (AMT). Au fil des ans, l’événement que vient d’abriter la ville du détroit est devenu un rendez-vous incontournable regroupant tous les acteurs de l’automobile avec, comme nouveauté cette année, la participation du nouvel entrant PSA.

Le constructeur français, qui affiche d’entrée de jeu un taux d’intégration de 65%, a frappé fort en organisant, en collaboration avec l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (AMICA) et la Fédération des industries des équipements pour véhicules (France), une convention fournisseurs. Objectif: présenter aux équipementiers les besoins du constructeur en sous-traitance et les inciter à l’accompagner dans le renforcement d’une base de sourcing compétitive et pérenne. Les responsables de PSA, qui a pour ambition de produire 200.000 moteurs et 200.000 véhicules dès 2019 avec un début de production début 2017, ont présenté aux équipementiers et fournisseurs une idée sur leurs projets et intentions. Il s’agit non seulement de fournir l’usine de Kénitra, mais aussi les autres unités de production de la région du constructeur français, notamment celle de Vigo en Espagne.

De quoi donner du grain à moudre aux opérateurs locaux de plusieurs filières (plastique, textile, câblage et électrique) qui nourrissent de grands espoirs autour de PSA. Car les choses ne vont pas à merveille avec l’autre constructeur français. Dans une note de conjoncture de la Direction du Trésor et des finances extérieurs (DTFE), le département relevant du ministère de l’Économie et des finances indique qu’«en plus de l’augmentation de la production, le deuxième défi de Renault est celui de l’augmentation du taux d’intégration de 40% actuellement pour les deux usines de Tanger et de la Somaca à 65%».

À l’horizon 2023, l’objectif est d’atteindre les 20 MMDH de sourcing au Maroc en doublant le nombre de fournisseurs et en incorporant de nouvelles technologies. Durant les dix premiers mois de l’année 2016, le groupe Renault a fabriqué 280.000 automobiles dans ses usines au Maroc. En liaison avec la reprise de la demande mondiale notamment de l’Europe, le constructeur français prévoit d’atteindre 340.000 unités d’ici la fin de l’année, soit 270.000 unités dans l’usine de Tanger et 70.000 dans celle de Casablanca. Pour 2017, la production devrait atteindre 420.000 unités tirée par la production, dès le premier trimestre de l’année, d’un quatrième modèle de la Logan MCV et la nouvelle Sandero.


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