Éco-Business

Alliances remonte la pente

Le plan de restructuration mis en place en amont par le groupe Alliances a porté ses fruits. En 2016, Alliances a réalisé un chiffre d’affaires de 3,659 MMDH, contre 944 MDH en 2015. Une très bonne performance accompagnée par une baisse nette de l’endettement (-18,4%).

En se fiant aux chiffres annoncés hier par Ahmed Ammor, directeur général d’Alliances, Il semble que le groupe a pu finalement remonter la pente. En 2016, Alliances a réalisé un chiffre d’affaires de 3,659 MMDH, après une année précédente «anormale», selon les propres termes d’Ammor. Fin 2015, le groupe n’avait en effet réalisé que 944 MDH de CA, un résultat qui avait poussé le groupe à lancer un grand chantier de restructuration qui a fini, visiblement, par porter ses fruits. En termes d’évolution, c’est un taux de croissance de trois chiffres (277%) qui ressort de l’évolution sur une année du chiffre d’affaires de 2016, avec les deux segments majeurs, social et haut-standing, se partageant à égalité cette performance. Dans le détail, cette bonne orientation  du CA conjuguée à une parfaite maîtrise des charges d’exploitation a permis de dégager un résultat d’exploitation excédentaire de 615 MDH, contre -1,2 MMDH une année plus tôt, d’où une marge d’exploitation nettement améliorée de 17%. Le résultat net consolidé s’est établi, lui, à 178,4 MDH à fin 2016, contre un déficit de -1,98 MMDH en 2015.

Net repli de l’endettement
Autre indicateur, autre performance positive. Le groupe annonce avec fierté le repli de 18,4% de son endettement à fin 2016. En effet, si la dette bancaire a été réduite de 48%, passant de 3,43 MMDH au premier janvier 2015 à 1,78 MMDH, la dette privée s’est, quant à elle, comprimé d’1 milliard de dirham.

Cette baisse a été possible suite à la signature de 4 protocoles d’accord avec les banques d’une enveloppe globale d’1,8 MMDH. «Les 1,78 MMDH cités sont liés à des projets en cours. Il s’agit donc de dettes saines qui seront payées dès la livraison des unités achevées. Cela a été possible grâce à la signature de 7 protocoles d’accord avec les banques. En ce qui concerne la dette privée, les quatre autres protocoles d’accords ont été déjà signés pour le même motif. Cela est donc acté», a souligné le directeur général. Et à lui de poursuivre, «l’endettement devient normal
et lié aux projets que nous menons actuellement».

Perspectives
Consolider et confirmer. C’est ce qui semble être la stratégie future du groupe. En effet, pour réduire davantage sa dette privée, le groupe Alliances compte sur la deuxième phase de son programme de rachat de ses titres, lancé en décembre 2016.

À l’issue de l’exécution de tous les protocoles de la phase I et II, la dette privée devrait passer de 4,48 MMDH (janvier 2015) à près d’1,5 MMDH avant la fin de l’année 2017. Le reliquat de la dette privée (après la deuxième phase) fera l’objet de ce qu’Ahmed Ammor a qualifié d’opération de «reprofilage», dont les caractéristiques ont d’ores et déjà été fixées avec les banques. Tenant compte des projets existants et nouveaux, au Maroc et en Afrique, le directeur général prévoit une bonne performance au cours des années qui viennent. «Le groupe dispose d’un carnet de commandes très riche. Nous avons actuellement une commande de 13.211 unités dans le segment du logement social, ce qui équivaut à 5,11 MMDH. Dans le haut-standing, ce ne sont pas moins de 311 unités qui nous ont été commandées, ce qui correspond à 961 MMDH. Il s’agit donc d’une valeur totale de 6,072 MMDH», annonce Ammor. Confiant.  


Plan de restructuration

Le plan de restructuration (PR) mené par le groupe Alliances pour redresser la barre avait comme objectif d’améliorer la gouvernance, augmenter le capital et «opérer un recentrage sur le métier original» du groupe, à savoir la promotion immobilière. Il visait également la réduction des charges et de l’endettement, deux objectifs que le groupe a pu réaliser, de même que l’ensemble des objectifs tracés. Concernant l’amélioration de la gouvernance, un des plus importants axes du PR, des organes de contrôles et un comité exécutif ont été mis en place, ainsi que la séparation stratégique des fonctions du président du conseil d’administration et du directeur général. Cette reconfiguration organisationnelle a été accompagnée par une augmentation du capital de 300 MDH, une contribution de l’actionnaire principal et une mise en liquidation des filiales EMT. Last but not least, la station Lixus, qui connaît de grandes difficultés, devrait connaître une issue meilleure dès la formation du gouvernement. La solution conçue par Alliances, à savoir un repositionnement marketing ciblant le marché local devant être validé par le chef de l’Exécutif. 



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