Éco-Business

6 mois plus tard, Orange fait le bilan

L’entreprise se dit satisfaite de sa transition. Elle affirme avoir réalisé un bon niveau de notoriété auprès des usagers et récupéré au passage pas moins de 100.000 nouveaux clients. Orange reste, toutefois, toujours aussi préoccupée par la concurrence sur le fixe, notamment pour le marché de la fibre optique.

Plus de six mois après le rebranding de Méditel en Orange, la marque a-t-elle réussi sa greffe ? Selon le top management de l’entreprise, la transition s’est faite naturellement et a eu de nombreuses retombées positives. Réunis à Marrakech, à l’occasion de l’organisation du «Leaders meeting » de la firme (voir encadré), Bruno Mettling, directeur général adjoint Orange pour la zone Afrique et Moyen-Orient et Yves Gauthier, directeur général d’Orange Maroc ont affirmé que l’entreprise a amélioré son indice de notoriété et a réussi à capter plus de 100.000 nouveaux clients. « Ce qui est important dans un rebranding, c’est le temps que prend la nouvelle marque à reprendre la notoriété de celle qu’elle remplace, d’habitude ça prend plusieurs mois, voire même un an », explique Mettling. « En à peine six mois, l’indice de notoriété d’Orange Maroc a été équivalent de celle de Méditel et nous avons atteint le plus haut niveau de notoriété de l’histoire de ces deux marques au Maroc », précise Yves Gauthier.

Orange s’appuie dans ce sens sur une méthode d’évaluation par sondage via organisme indépendant. «Depuis plusieurs mois, nous n’avons pas cessé de communiquer sur nos offres commerciales et à renforcer nos attributs en matière de transformation digitale, de la proximité, de la confiance et de la qualité, ce qui explique ce résultat aujourd’hui», affirme Mettling. Toutefois, Orange qui a émis le souhait de voir plus de concurrence s’installer sur le marché du fixe, ne semble pas voir cet objectif se réaliser. Un blocage qui entrave, selon le management d’Orange, non seulement le développement du marché de l’ADSL, mais également celui de la fibre optique. « L’ADSL à lui seul ne suffit plus, et le besoin dans les grandes villes notamment Casablanca est tellement important que la solution se trouve dans la fibre. Or, l’accès à l’infrastructure est toujours aussi difficile», souligne Mettling.

Les difficultés concernent l’accès aux réseaux de fourreaux permettant l’installation de cette technologie, mais également la réglementation de ces opérations en fixant clairement les coûts de ces opérations et les sanctions applicables en cas de non-respect. « Il faut absolument que les entreprises marocaines puissent bénéficier de cette infrastructure et qu’il le fasse dans des conditions efficaces avec des indicateurs précis sur la qualité du service (délais, conditions, pénalités) du dégroupage», affirme Gauthier. Concrètement, les dirigeants d’Orange demandent un accès aussi compétitif que celui du réseau mobile. Aujourd’hui, l’ex-Méditel dispose d’une couverture élargie en 4G couvrant près de 58 villes et pas moins de 50 % de la population.

En fibre optique, le réseau de la firme s’étend sur 6.000 km, soit à peine 10 % du potentiel d’espace à couvrir. Pour rappel, Orange Maroc dispose d’un programme d’investissement de 7 MMDH et réinvestit annuellement 20 à 25 % de son chiffre d’affaires.


Les leaders d’Orange en conclave à Marrakech

Le groupe Orange a également organisé son Leader Meeting Groupe, pour la première fois, en dehors de l’Europe cette année à Marrakech. Il s’agit d’un “Réseau de management” qui comprend une communauté particulièrement importante : celle des personnes occupant des postes “clés” pour le groupe. Il s’agit d’une communauté de 1.200 personnes, avec beaucoup de diversité : des personnes de France, mais aussi issues des 28 autres pays, d’Europe, d’Afrique et du Moyen-Orient, voire d’autres pays pour les activités d’Orange Business Services (les grands comptes internationaux d’Orange). L’édition 2017, qui se tient depuis le 27 juin dernier, se distingue des précédentes par un format entièrement renouvelé, mais aussi par son organisation au Maroc une 1ère pour le groupe. 


Bruno Mettling
DGA Orange en charge de la zone Afrique et Moyen-Orient

Les Insiprations ÉCO :  La fibre optique étant une technologie nouvelle, n’estimez-vous pas être sur le même pied d’égalité avec l’opérateur historique ?   
Bruno Mettling : Nous ne sommes pas sur le même pied d’égalité lorsqu’il s’agit d’installer un nouveau réseau sur la fibre optique. Il y en a un qui a couvert depuis plusieurs années une infrastructure souterraine importante pour le réseau fixe et pour qui c’est plus facile de glisser une fibre et il un autre qui n’a pas de réseau fixe historique et pour qui donc, c’est plus compliqué. Il ne s’agit pas de dire que nous avons un droit sur le réseau de l’opérateur historique, mais de demander des dispositions favorisant l’utilisation d’un certain nombre d’infrastructures pour réduire les conditions de déploiement du réseau de fibre moyennant une contrepartie financière. Il faut, toutefois, que le tarif soit réglementé.  

Sur le plan de la régulation, qu’est-ce qui a changé depuis 6 mois ?
Le régulateur a poursuivi son action pour rendre la compétition plus équilibrée sur le marché du mobile, notamment avec l’introduction d’une asymétrie tarifaire, des décisions concernant les tarifs d’interconnexions et d’autres décisions permettant une meilleure concurrence. Il existe aujourd’hui des indicateurs très clairs qui attestent que s’il n’y a pas de concurrence loyale, l’abus de position dominante peut conduire à des situations qui pénalisent la population. C’est quelque chose qui est bien déployée sur le marché du mobile, mais pas encore sur celui du fixe. À noter que le Maroc est l’un des meilleurs pays de la région en termes de régulation.  


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