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L’automobile entre besoin et plaisir : l’utile, l’agréable et la polyvalence

Entre la citadine généraliste et abordable, d’une part, et les limousines, grands SUV, sportives et autres modèles de luxe, d’autre part, une automobile se doit de conjuguer entre besoin et plaisir, en étant tout à la fois polyvalente, accessible et agréable au quotidien.

À la base, une voiture est un moyen de déplacement, d’un point à un autre, qu’il s’agisse d’une utilisation quotidienne ou occasionnelle. Sauf qu’aujourd’hui, et le parc roulant est là pour nous le démontrer, l’automobile se conjugue à toutes les sauces, et constitue le reflet de différentes couches sociales, tout en répondant à leurs divers besoins. En effet, si beaucoup l’achètent strictement par utilité ou besoin professionnel, d’autres en revanche, choisissent leurs quatre roues soit comme marqueur social, soit par pur plaisir. On peut rappeler, au passage, que la reprise récente du marché s’explique, entre autres, par un pouvoir d’achat épargné durant le confinement, et alloué à l’achat d’une voiture neuve, dans le but premier de se faire plaisir.

La citadine, star nationale
Dans le même temps, le marché du neuf reste, avant tout, soutenu par les ventes de petits véhicules qui, pour une bonne part, démocratisent l’accès à l’automobile pour une large frange de la société. Certes, le SUV représente toujours le premier segment du marché des véhicules neufs (avec 30,3% à fin juin), mais il est immédiatement suivi par la citadine qui réalise un quart des ventes ! Ce n’est pas rien, et cela traduit la demande massive des Marocains pour l’automobile «besoin». L’engouement pour la citadine est boosté à deux niveaux, du fait du retour au crédit gratuit, d’une part, et d’une offre diversifiée et s’adressant à toutes les bourses, d’autre part. À commencer par les budgets serrés, qui trouvent en la Dacia Sandero le produit idéal pour concrétiser leur rêve d’automobile. Ce véhicule, dont les tarifs débutent à partir de 100.000 DH, s’est ainsi vendu à plus de 6.000 unités, en un semestre. Ceci dit, une citadine n’est pas forcément une auto rustique et ordinaire. Il n’y a qu’à voir le succès qu’enregistre la Renault Clio, voiture la plus prisée au Maroc, en 2021, avec près de 6.800 ventes, à fin juin. On en dira autant pour les Peugeot 208, Opel Corsa, Hyundai i20, Toyota Yaris et Ford Fiesta qui suivent au classement dans ce segment, et qui offrent un bon compromis entre équipements, prestations et coût d’utilisation.

Ces «armes» de séduction massive
Il reste que, sur le marché national, il est un segment qui caracole toujours en tête du classement, celui du SUV. Avec une part de marché de 30,3%, le SUV prouve qu’il est en passe de devenir un «must-have», dans l’esprit des Marocains. Ils sont forcément nombreux à plébisciter le Duster de Dacia, SUV le moins cher du marché, et donc le plus vendu (4.316 ventes), mais aussi des best-sellers comme le Qashqai de Nissan (1.715) et le Tucson de Hyundai (1.647), qui complètent le podium de cette catégorie. En fait, et qu’on le veuille ou non, le SUV fait partie de ces véhicules, certes à la mode, mais que l’on achète principalement pour afficher sa réussite sociale. Un constat qui s’accentue lorsqu’on monte dans les sphères du luxe. Au volant de modèles comme les Porsche Cayenne, Range Rover Sport et plus encore Mercedes Classe G et autre Bentley Bentayga, il s’agit de plaire et de se complaire. Idem, pour ce qui est de rouler en limousine ou dans une sportive avec, pour principal credo, le confort pour la première catégorie et le plaisir de conduite pour la seconde. Cette notion de plaisir atteint son paroxysme lorsqu’il est question de coupés et de cabriolets. En la matière, les modèles estampillés d’une étoile, d’une hélice, de quatre anneaux ou encore, et surtout, d’un écusson stuttgartois demeurent des références, et constituent assurément des «armes» de séduction massive !

La polyvalence, valeur rationnelle
On en dira autant pour des icônes de l’automobile, comme la Ford Mustang, «muscle-car» qui rend le plaisir et la sportivité un brin plus abordables, avec, en sus, un supplément d’âme. Reste enfin à évoquer cette valeur qui s’intercale largement entre besoin et plaisir, à savoir la polyvalence. Une valeur de rationalité sensée primer lorsqu’on acquiert un véhicule neuf. C’est justement le cas, comme en attestent les ventes d’une catégorie massivement prisée dans nos contrées, celle du ludospace. Emmené par les ventes des Dacia Dokker, Citroën Berlingo, Volkswagen Caddy et tout récemment Renault Express, le ludospace représente 17,5% du marché du neuf, et offre une polyvalence accrue et un excellent compromis entre volumes habitables et coûts d’utilisation.

Jalil Bennani / Les Inspirations ÉCO Docs Auto


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