Auto

« Ford driving skills for life », un coup de main précieux pour votre coup de volant !

Le Ford driving skills for life a passé la troisième à Casablanca, du 1er au 3 décembre dernier ! Objectif de cette noble initiative internationale (et des précédentes) : renforcer les compétences et la confiance au volant des jeunes conducteurs et, partant, sauver des vies.

Sachant qu’il n’y a pas d’âge pour mal conduire, les moins jeunes seraient inspirés de suivre attentivement, eux aussi, les conseils prodigués par les doctes pilotes instructeurs lors de ce programme de For(d)mation gratuit, conseils que nous nous faisons un plaisir de relayer. Les amateurs de sport auto ont des papillons dans le ventre à la simple évocation de Ford TeamRS, département sportif de Ford Europe, et des nombreux monuments à quatre roues conçus par ses soins, les Escort RS2000, RS1600i et RS Cosworth, la Sierra RS Cosworth, la Ford Focus RS500…

De la RS à la RSE (responsabilité sociétale des entreprises), il n’y a qu’un pas – une lettre, plutôt -, joliment incarné par Driving skills for life (DSFL). Créé aux États-Unis en 2003 par Ford motor company fund, bras philanthropique du constructeur à l’Ovale «bleu», en partenariat avec le Governors highway safety association (GHSA) et un collège d’experts automobiles, proposé aujourd’hui dans 46 pays, ce programme a débarqué au Maroc en 2018. Après une interruption de deux ans, due à la crise sanitaire, il y a effectué son come-back récemment. La 3e édition de ces cours pratiques gratuits, à destination des jeunes conducteurs, s’est tenue sur un parcours fermé, tracé dans l’enceinte du Karting Sindibad d’Ain Diab, à Casablanca.

Sous une pluie battante  ! Au programme  : deux voitures (trois en prenant en compte la superbe Mustang VI Ph.2 Cabriolet, restée désespérément immobile, là juste pour le décor, hélas  !), une Focus équipée d’un dispositif qui change tout et un Kuga stock, deux pilotes instructeurs européens (un Français et un Espagnol), venus répandre la bonne parole et la bonne conduite au Maroc, et quatre ateliers. Des ateliers axés, dixit un communiqué de presse, «sur la reconnaissance des dangers, la maîtrise du véhicule, la gestion de la vitesse et de l’espace, ainsi que les dangers de la conduite avec des facultés affaiblies et une attention réduite».

C’est à bord du Ford Kuga, en tant que passager, puis au volant, que nous avons pris part aux trois premiers ateliers, dédiés au slalom et au freinage d’urgence, avec et sans évitement. La Focus est restée focus sur l’ultime atelier…, avant de démarrer par un petit baptême de piste offert par notre pilote instructeur, ayant pour objectif de nous montrer la marche à suivre, petit briefing en relation avec le b.a.-ba de la science du pilotage  : primo, trouver la position de conduite ad hoc (bras légèrement fléchis, dos et pied gauche bien calés, respectivement sur le dossier du siège et sur le repose-pied), placer les mains correctement sur le volant, à 10h 10 selon notre coach (ou à 9h 15  ; sur ce point, deux écoles s’affrontent) et le talon du pied droit face à la pédale de frein. Deuxio, sans cesse projeter les yeux vers le point que l’on souhaite atteindre, pas vers celui que pointe du nez le véhicule à l’instant t  ! Tercio, on se crache dans les mains, et on y va  !

Atelier slalom
Le slalom, vous connaissez  ! Zigzaguer au gré des plots à une allure raisonnable peut sembler être un jeu d’enfant. Il n’en est rien  ! Vous pourriez avoir tout faux même après avoir évité comme il faut l’ensemble des obstacles. Tout l’intérêt de cet atelier réside, en effet, dans sa capacité à mettre en exergue une chorégraphie des mains défectueuse. Croiser les mains quand on tourne le volant à 90° (et plus) est un vice très répandu. «Elles doivent se chevaucher sur le volant», insiste notre instructeur.

Si vous voulez tourner à droite, il faut monter la main droite à 12h, au sommet du cerceau, pour le faire pivoter à 45°. La main gauche prend alors le relais et reproduit le même schéma. Dès que la manœuvre s’achève, il ne reste plus qu’à accompagner le mouvement du volant, qui retourne naturellement vers le point 0, en le laissant glisser entre les doigts.

Atelier freinage d’urgence
Sur une piste détrempée, l’on peut avoir peur de freiner fort  ! Mais notre moniteur nous intime de tout donner, d’écraser la pédale d’accélérateur, puis de piler sur les freins à hauteur d’une paire de plots, situés à une soixantaine de mètres du départ, afin d’immobiliser le véhicule avant d’atteindre un plot central, disposé à une dizaine de mètres des premiers. Le Ford Kuga réagit à la moindre sollicitation sans broncher, sans se désunir, faisant preuve d’une stabilité rassurante lors de la phase de freinage appuyé.

Atelier freinage d’urgence avec évitement
Béni soit l’ABS, pionnier de toutes les ADAS  ! C’est ainsi que l’on peut résumer le deuxième atelier des Ford DSFL. Avant que les voitures n’en soient équipées, un freinage mal dosé était synonyme de blocage des roues, de «tout droit». C’est cet équipement qui permet de grimper sur les freins sans arrière-pensée. Même principe que l’atelier précédent, à ceci près qu’une fois le freinage enclenché, il faut braquer le véhicule à gauche pour éviter le plot central. Là encore, la vision est essentielle. Si c’est l’obstacle que vous fixez, vous l’attraperez quand bien même vous vous serez escrimé à triturer le volant pour l’éviter.

Atelier drift
Le meilleur pour la fin  ! La bonne combinaison de technique et de fun  ! On descend du Kuga pour prendre le volant de la Focus. Enfin, pas n’importe laquelle  ! Ceux qui ont immédiatement pensé à la RS500 n’ont pas tout faux  ! S’il s’agit d’une Ford Focus IV, animée par un vaillant 1.5 l EcoBlue de 120 ch, ses pneus arrière sont enrobés d’enveloppes en plastique rigide. Du coup, l’aptitude de son train arrière à décrocher, à glisser, est au moins aussi grande que celle de l’iconique hyper-GTI.

En effet, ainsi chaussée, la Ford Focus, traction avant qui bénéficie habituellement d’un grip au-dessus de tout soupçon, doit composer avec un essieu arrière souffrant d’un terrible manque d’adhérence. Au premier virage, l’arrière part en travers. Pour le rattraper et éviter le tête-à-queue, une seule recette, composée de trois ingrédients  : le regard accroché à la cible, le bon angle de contre-braquage qui vous y emmènera et le petit coup de gaz bien dosé quand les roues sont alignées.

Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO



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