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Alfa Romeo 33 Stradale : des racines et des ailes… papillon

Oser rêver. Tel est le leitmotiv de la nouvelle Alfa Romeo 33 Stradale, qui rend hommage à l’iconique supercar du même nom, produite entre 1967 et 1969, tout en jetant des passerelles entre le riche passé de la marque et son futur. Cette insolente sculpture sur roues donne le choix entre deux variantes, l’une thermique, animée par un V6 biturbo, et l’autre électrique, abritant trois moteurs électriques.

En 1967, l’industrie automobile italienne donnait naissance à un chef-d’œuvre : l’Alfa Romeo 33 Stradale, une supercar produite à 18 exemplaires seulement, dérivée de la voiture de course Tipo 33. Une licorne à quatre roues, dotée de lignes voluptueuses et de portes papillon (une première pour une voiture homologuée pour la route !), forte d’un châssis tubulaire, d’un poids incroyablement modeste (700 kg), même pour l’époque, et d’un tout petit V8 (deux litres de cylindrée) au grand cœur, placé en position centrale arrière et affichant 230 ch à 8.800 trs/min en même temps qu’un goût prononcé pour le Bel canto ! Cote actuelle sur le marché des voitures de collection : plus de deux millions d’euros. A la recherche de sa gloire passée, la firme au Biscione a eu la bonne idée de revisiter le mythe. Une 33 Stradale qui eut pu porter la mention «Continuation», ou «Heritage», une version néo-rétro rendant hommage à l’illustre aînée, vient en effet d’être dévoilée.

A l’instar de la 8C Competizione en 2006, autre réminiscence du passé, cette nouvelle grande Alfa est la preuve roulante que la marque milanaise n’a rien perdu de sa magie, malgré ses difficultés financières récurrentes. Produite à 33 exemplaires à peine, fabriqués à la main au sein des ateliers ô combien légendaires de Touring Superleggera et déjà tous vendus alors que son entrée en production n’est programmée que pour le 24 juin 2024 (date du 114e anniversaire d’Alfa Romeo), la nouvelle supercar de la marque milanaise s’offre une robe très proche de celle de sa «daronne» et des dessous empruntés à une de ses glorieuses cousines, la Maserati MC20.

Tout le charme de l’Italie !
En d’autre termes, le châssis alu en H et la monocoque en carbone sont enrobés de lignes voluptueuses, au charme intemporel. Les yeux globuleux sont toujours là, comme le capot avant plongeant et interminable, à ouverture Pagani, façon compétition, les portes papillon, les larges écopes d’air latérales, les feux arrière ronds, la poupe «coda tronca» et tant d’autres gimmicks du passé. Certes moins fluette que sa devancière, la nouvelle 33 Stradale a su conserver ses proportions envoûtantes. Elle affiche 4,63 m de long, contre 3,97 mètres pour la première du nom, 1,96 m de large (versus 1,71 m) et 1,22 m de haut (99 cm pour le modèle originel). Les designers du Centro Stile Alfa Romeo ont su moderniser avec grâce le coup de crayon de Franco Scaglione. Même son de cloche à bord : la réinterprétation du cockpit du modèle de 1967 est des plus réussies. Le choix est donné entre deux ambiances intérieures. Baptisée Tributo, la première fait la part belle à l’aluminium et au cuir bicolore et est, comme son nom l’indique, particulièrement attachée aux traditions. Plus spartiate, la seconde finition, l’Alfa Corse, ne jure que par l’esprit racing, pour sa part. Dans les deux cas, la finition est léchée et vous en aurez plein les mirettes, mais notre préférence va à la première nommée. Le volant épuré, dénué de boutons, les commandes tricolores au niveau de la partie basse de la console centrale, l’instrumentation «cannocchiale» digitalisée, ou encore l’écran central rétractable, sont de toute beauté.

Forza Milan
Côté salles des machines, deux configurations sont au programme. Sur les 33 heureux acheteurs, 31 ont porté leur choix sur la proposition thermique, animée par un V6 Nettuno 3.0 l biturbo de 620 ch, bloc qui a fait l’unanimité sous le capot arrière de la Maserati MC20. Il est associé à une boîte de vitesses automatique DCT à huit rapports, qui transfère la cavalerie aux roues arrière. Les performances de la 33 Stradale thermiques trahissent sa fascination pour le 3, qui va au-delà de son appellation et de ses chiffres de production. Ce missile sol-sol pulvérise le 0 à 100 km/h en un peu moins de 3 secondes, affiche une Vmax de 333 km/h et réclame 33 mètres seulement pour passer de 100 km/h à l’arrêt. La 33 Stradale à l’ancienne affiche un poids de 1.500 kg sur la balance. L’autre variante est 100% électrique et n’a donc intéressé que deux clients. Elle embarque trois électromoteurs et produit une puissance cumulée de «plus de 750 chevaux», dixit ses concepteurs, qui ne donnent pas plus de détails, sinon que l’autonomie est estimée à 450 kilomètres (cycle WLTP). La première Alfa «zéro émission» devrait logiquement souffrir d’une forte surcharge pondérale, mais le système de freinage Brembo en carbone-céramique, présent de série sur les deux versions, devrait calmer sans peine les ardeurs des trois «cuori sportivi» de la bête. Les tarifs de la 33 Stradale n’ont été révélés qu’aux 33 chanceux qui ont pu l’acheter. À en croire les bruits de couloir, ils démarreraient à un million d’euros minimum.

Mehdi Labboudi / Les Inspirations ÉCO


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