Renault Trucks met ses camions à l’épreuve

La filiale de Volvo Trucks vient de lancer une nouvelle gamme de camions avec, en vedette, le K Xtrem. Le constructeur, qui met à l’épreuve ses véhicules lors des XtremDays qui se tiennent à Marrakech du 9 au 15 avril, souhaite doper ses ventes et reconquérir sa place sur le marché.

Renault Trucks lance officiellement sa nouvelle gamme de camions. Lors de ses «XtremDays», qui se tiennent à Marrakech du 9 au 15 avril, la filiale du groupe mondial Volvo vient en effet de dévoiler ses nouveautés avec le lancement du K Xtrem au Maroc, en Algérie, en Turquie, en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient. Quelque 500 clients ont été invités à cet événement. «L’objectif est de permettre à nos clients de tester par eux-mêmes les nouveaux camions dans un cadre qui ressemble à leur environnement de travail quotidien.

Lors de cet événement, on procédera aussi au lancement du modèle K Xtrem, référence de matière de robustesse», indique Michel Girod, directeur général de Renault Trucks Maroc. Tout au long de cet événement, les professionnels du transport et des métiers de la construction invités pourront échanger avec des experts Renault Trucks, participer à des ateliers ou encore tester les véhicules des gammes C et K. «On a voulu que les véhicules de cette gamme soient au top des attentes des clients. C’est d’ailleurs pourquoi on a mis 60 d’entre eux dans des conditions très sévères. Et on les a fait tester par des clients dans certains pays africains pour avoir leur feedback. Le résultat a été positif: aucun problème rencontré en dépit des conditions difficiles d’utilisation», renchérit Bruno Blin, président de Renault Trucks. Le constructeur mise gros sur sa nouvelle gamme pour gagner de nouveaux clients et reconquérir sa part de marché. «On veut vraiment réaugmenter notre part de marché. On est passé par des périodes plus hautes, après on a connu une baisse et on veut vraiment remonter et dynamiser nos ventes», reconnaît Bruno Blin.

La concurrence est en effet de plus en plus rude, particulièrement sur les poids lourds (au-delà de 16 tonnes). «Nous avons écoulé quelque 255 véhicules en 2016, en progression de 13% par rapport à l’année d’avant», indique Younes El Aouad, directeur commercial Renault Trucks.

Ce dernier ne cache pas son mécontentement quant à certaines pratiques qui faussent le jeu de la concurrence. Il en va ainsi de l’absence de chiffres sur le marché, ce qui brouille la visibilité des acteurs. Le Groupement du poids lourd et de la carrosserie (GPLC) ne produit plus de statistiques sur le marché, ouvrant ainsi la voie aux spéculations sur les parts de marché et les quantités écoulées. Autre «phénomène» qui prend de l’ampleur et brouille davantage les pistes: le financement. «Certains importateurs proposent des facilités de paiement aux clients étalés sur le temps, ce qui influe sur la décision d’achat. Ce genre de pratiques s’est accentué ces derniers temps et doit interpeller les pouvoirs publics», déplore Younes El Aouad.    

«Le Maroc fait partie de nos cibles»

 Bruno Blin
Président de Renault Trucks

Les Inspirations ÉCO : Vous lancez une nouvelle gamme de camions de Renault Trucks. Quelles sont ses spécificités ?
Bruno Blin : Nous avons axé nos efforts sur la robustesse. On a voulu que les véhicules de cette gamme soient au top des attentes des clients. C’est d’ailleurs pourquoi on a éprouvé 60 d’entre eux dans des conditions très sévères. Et on les a fait tester par des clients dans certains pays africains pour avoir leur feedback. Le résultat a été positif: aucun problème rencontré en dépit des conditions difficiles d’utilisation. Après ces tests, on a donc décidé de lancer officiellement cette gamme depuis Marrakech. Quelque 500 clients de différents pays (Turquie, Algérie, Moyen Orient…) ont été invités pour les tester et avoir tous les détails.

À qui s’adresse cette nouvelle gamme ?
Nous avons des camions pour tous les usages. La construction et les chantiers sont évidemment ciblés, mais il y a aussi les mines. Ces camions sont aussi adaptés aux industries minières, phosphatières et autres.

Comment se comportent vos ventes au Maroc ?
Pour nous, le Maroc est un marché important. Nous avons une histoire dans ce pays avec Berlier. J’ai été surpris de voir des camions Berlier rouler jusqu’à aujourd’hui. Le Maroc fait partie de nos cibles. On veut vraiment réaugmenter notre part de marché. On est passé par des périodes plus hautes, après on a connu une baisse et on veut vraiment remonter et dynamiser nos ventes. Il y un travail de fond qui est fait au Maroc pour faire en sorte d’être plus présents avec nos concessionnaires afin de mieux servir nos clients. Parce que tout passe par le service et l’attention qu’on donne au client.