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Pouvoir d’achat : Difficile de joindre les deux bouts !

L’étude réalisée par l’Observatoire de Wafasalaf indique une baisse du pouvoir d’achat par rapport à 2016. Seuls 11% de l’échantillon estiment que le pouvoir d’achat s’est amélioré, contre 18% l’année écoulée. 52% des ménages pensent que les dépenses ont augmenté et 35% penchent vers une stabilisation du niveau de dépenses.

Après une première édition en 2016, désormais année-référence, l’Observatoire de Wafasalaf publie les détails de son étude 2017 portant sur «les indicateurs de tendances et enquête sur la consommation des ménages». Et les résultats sont, pour le moins, intéressants à mettre en exergue. Sur un échantillon de 1.200 citadins, seuls 11% pensent que le pouvoir d’achat (PA) s’est amélioré, comparé à 18% en 2016. En revanche, 63%, à un point de plus qu’en 2016, estiment que le PA est resté stable alors que 26% déplorent une détérioration de cet indicateur, contre 21% l’année passée. «La proportion des foyers, qui estiment que leur pouvoir d’achat est resté pratiquement au même niveau qu’en 2016, est grande, mais les autres pourcentages sont également significatifs. En effet, une certaine forme de paupérisation se dégage de ces résultats. Plus du quart de l’échantillon estime que le PA s’est détérioré. Et c’est au niveau des catégories populaires que cela s’est ressenti le plus», estime Abdenbi Elouitri, directeur général du cabinet LMS-CSA, mandaté pour réaliser l’étude. Au-delà des révélations statistiques, l’implication effective des sociologues a permis d’effectuer des analyses sectorielles sur des catégories de biens et services, tout aussi intéressantes (voir encadré).

Indicateurs principaux
L’évolution du PA n’est pas le seul indicateur à avoir subi un changement notable. L’évolution des dépenses, deuxième plus important indice de l’étude, révèle une mutation non moins importante. En effet, 52% des sondés estiment que les dépenses des ménages ont augmenté, en hausse de 12 points, en comparaison avec l’année-référence 2016. Or, si, l’année écoulée, l’appréciation de 45% de l’échantillon penche vers une stabilisation du niveau de dépenses, 35% sont du même avis en 2017. En ce qui concerne la détérioration des dépenses, elle n’est corroborée que par un pourcentage de 8%, contre 12% l’année-référence. En ce qui concerne le taux d’équipement, indicateur de l’acquisition des biens d’équipement par les ménages, aucun changement notoire, par rapport à 2016, n’a été souligné. Tout de même, l’étude révèle que les équipements de base sont présents dans plus de 8 foyers sur 10 sondés. Dans le détail, 99% possèdent un téléviseur, 97% un réfrigérateur et 85% un lave-linge.

Les intentions d’achat, indicateur de bien-être
Autre indicateur, autre tendance. Le grand taux d’équipement, recensé en 2016, n’a pas influencé négativement les intentions d’achat des foyers marocains qui ont fait montre d’une réelle envie de plus de bien-être. Au cours des douze mois précédents, 38% des ménages prévoient d’investir dans l’aménagement intérieur de leurs foyers. Ce pourcentage est d’autant plus significatif que 43% ont exprimé une volonté d’acquérir des équipements électroménagers. Mieux encore, deux ménages sur trois comptent voyager. Toutefois, les experts du cabinet LMS-CSA soulignent un léger recul de ces intentions, en comparaison à 2016. Cela concerne la quasi-totalité des biens. 


Laïla Mamou
Président du directoire de Wafasalaf

Les études de 2016 et 2017 nous permettent d’avoir un référent et de dégager des tendances et des prévisions sur la consommation des ménages dans le futur. Nous avons opté pour un questionnaire élargi, ce qui a permis de détecter un nombre considérable de sujets qui méritent d’être étudiés de manière complémentaire et approfondie. C’est pour cela que nous avons réalisé des études thématiques, comme celle sur les technologies. Et pas seulement, nous avons réalisé également des études sur l’enfant, d’un point de vue sociologique, et sur l’achat des véhicules d’occasion. Le plus important est que nous avons relevé des changements considérables des habitudes de consommation et des comportements des ménages.

Soumaya Naamane Guessous
Sociologue

«La société est en train de s’équiper de plus en plus et nous sommes témoins de grandes mutations. Cela a une influence sur la consommation. De nos jours, il y a un grand nombre d’équipements dans les ménages qui se nucléarisent de plus en plus. Ces équipements jouent désormais un rôle important, remédient au manque du temps et remplacent la main-d’œuvre. Aussi, la recherche du confort justifie de plus en plus l’acquisition des technologies, surtout dans les ménages où les femmes travaillent.


Étude sectorielle sur les technologies

L’étude sur les technologies est l’une des études sectorielles les plus dignes de mention de l’enquête de Wafasalaf. S’appuyant sur l’année de référence, les intentions d’acquisition des biens technologiques, au cours de 2017, se basent sur les estimations d’un échantillon composé de 557 foyers. Cette étude révèle que 76% de l’échantillon est en possession d’un smartphone, 63% d’un micro-ordinateur et 34% d’une tablette. Chez les catégories socio-professionnelles, le taux d’équipement est le plus élevé parmi toutes les strates sondées. Cette tendance est partagée par les employés du secteur public qui affichent un taux d’équipement aussi élevé. Concernant les équipements acquis, la marque (76%) et le prix (7%) sont les deux principaux critères d’achat des équipements technologiques, suivis par les caractéristiques des produits (47%) et de la garantie (40%).


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